[Si jamais je suis seule sur le coup, tu peux laisser courir, je ferai l'intrigue avec Eddie seulement
]
La journée avait bien commencé. Un petit déjeuner au calme, un petit dossier, tranquille à son bureau, quand l'alerte était tombée, en la personne de son adorable mais un peu blonde assistante. Clorissa était entrée comme une tornade, l'air prête à tourner de l'oeil.
" Madame ! Il... Il... Il y a un probleme !! C'est une catastrophe ! "Ornella avait pris sa tasse de café en main d'un air impatienté. Elle aimait bien donner à son assistante l'impression qu'elle l'agacait au plus haut point. C'était souvent vrai, par ailleurs. Comme lorsqu'elle déboulait comme cela, hurlant à la mort alors qu'il ne s'agissait le plus souvent que d'une erreur de classement. Et elle interrompait sa chef au milieu de la rédaction de sa plaidoirie. Dangereux. Elle risquait fort de se retrouver expédiée aux archives à la recherche d'un dossier dont Ornella n'avait cure, mais qui lui prendrait bien 4h à trouver...
La procureure pinca donc les lèvres et reposa sa tasse après en avoir bu une gorgée.
" Prenez le temps de respirer et dites moi ce qu'il se passe. Sans... Passer par quatre chemins. "" C'est... c'est le poste de police ! le bercail ! Il a été pris d'assaut par la population, et tout le personnel est prisonnier à l'intérieur ! La garde nationale n'arrivera pas avant une ou deux heures ! "
Ornella s'était redressée sur sa chaise, l'air d'un seul coup beaucoup plus attentif à son assistante.
" Depuis quand ? "" Ca fait une demi-heure ! "
" Et on ne me prévient que maintenant ?! Qu'est ce que vous savez de la situation ? "" Il y a une cellule de crise à côté du bercail, ils sont en train de voir ce qu'ils peuvent faire, mais on ne dispose pas d'assez de personnel... "
" Allons y... "" Que... pardon ? "
Ornella leva les yeux sur Clorissa pour voir que la pauvrette était en train de faire dans sa culotte. De là à l'imaginer rendre l'ame si elle se trouvait sur place, il n'y avait qu'un pas. La procureure roula des yeux et lui passa devant.
" Annulez mes rendez vous. Tant que la situation n'est pas réglée, je serai là bas. "" Heu... Oui... "
Ornella alla au parking, pris sa voiture, et se rendit sur la zone de l'émeute. Brandissant sa carte d'identification du tribunal, elle passa devant les deux uniformes qui gardaient l'entrée du batiment.
On entendait le tumulte depuis l'endroit où ils se trouvaient. Une vraie boucherie, sans aucun doute. Ornella enfila l'escaliers d'un pas vif, et déboucha sur le toit, embrassant la vue : des voitures qui flambaient, les vitres brisées, la foule en délire... Et sans doute des victimes...