C.R.A.S.H RPG
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 Behind the looks [Dalia]

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Sean Mourning
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Behind the looks [Dalia] _
MessageSujet: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyVen 25 Mar - 19:25

Behind the looks [Dalia] 12320810 Behind the looks [Dalia] 894711seanicon7

Bientôt quatre mois que ses flics étaient infiltrés dans Los Ojos et pour Sean, l’heure était à un premier bilan. S’ils ne travaillaient pas complètement pour lui, ils étaient sur son terrain, celui des gangs et leur opération était conjointe aux enquêtes du C.R.A.S.H et donc à lui. Cela faisait déjà deux semaines que l’inspecteur insistait auprès de son homologue, supérieur direct des agents sous couverture, pour s’entretenir avec au moins l’un d’eux et récolter de précieuses informations qu’il aurait pu avoir de l’intérieur. Sauf que cet enfoiré refusait catégoriquement de les faire sortir de leur sous-marin, ayant trop peur de foutre en l’air leur couverture. Il était « trop tôt » selon lui… Oui, sauf que Sean commençait à en avoir ras-le-bol d’attendre. Il avait eu vent d’une alliance entre mexicains et russes pour le trafic d’armes et devait avancer dans cette affaire avant que les rues d’Inglewood ne se transforment en western. Evidemment… Quoi de mieux que des agents infiltrés au sein du gang pour enquêter sur un trafic d’armes pour le renseigner ?

Une fois n’est pas coutume, Sean n’écouta donc que lui et décida de prendre les devants. Ô non pas qu’il allait risquer de griller la couverture de ces agents... Ce n’était pas ses hommes, mais ils étaient flics et il ne risquerait jamais de mettre leurs vies en péril. Non Sean eu une idée plus subtile et programma une petite descente coup de filet du côté d’Hillcrest Boulevard où il embarquerait une petite dizaine de membre de Los Ojos parmi lesquels l’un des agents. Ni vu ni connu. Après deux jours et deux nuits de planque, il était parvenu à localiser la baraque dans laquelle se trouvait le flic infiltré en question. Ou plutôt la flic puisqu’il s’agissait d’une femme. Agent Samantha Coburn. Sean avait lu son dossier dans son intégralité et avait plutôt été impressionné par ses états de service mais préférait toujours se faire sa propre idée de lui-même. Cela allait être l’occasion… Elle restait de toute façon une femme et, en grand machiste qu’il était, Sean doutait forcément de ses compétences concernant cette mission…

Il comptait bien une femme dans son équipe et si Gaby l’avait convaincue avec le temps, il ne l’avait pour autant pas choisie et recrutée au départ dans son unité. La jeune femme était justement en congé aujourd’hui et c’est donc à l’exception de Pérez qu’il rassembla sa brigade avec une douzaine d’autres agents en renforts ce soir là et attendit que les membres du gang ne se réunissent en petit nombre avant de lancer l’assaut. Gilet pare-balle C.R.A.S.H et fusil à pompe en main, il entra avec le groupe dans la baraque en défonçant toutes les portes qu’elle comptait et, pendant que le reste des troupes s’occupait de neutraliser tous les mexicains, de les désarmer et menotter, Sean chercha à repérer l’agent Coburn dans tout ce tas de salopards. Chose rapidement faite, bien qu’elle était plus que bluffante dans son rôle. Son look et le regard noir plein de rage qui occupait ses yeux auraient presque pu faire croire qu’elle était bien des leurs… C’est d’ailleurs sur cette expression que Sean décida de commencer sa petite mise en scène pour confirmer l’illusion.

« Qu’est-ce que tu regardes comme ça toi, hein ? » lui glissa-t-il en s’approchant d’elle pour s’arrêter juste devant l’agent Coburn. « Tu veux vraiment jouer aux dures avec moi ? » lui demanda-t-il avant d’esquisser un sourire amusé, non pas du jeu de rôle dans lequel il était mais bien pour feinter son mépris envers la membre de gang qu’elle était censée être. « T’a pas de chance, mon seul agent féminin est en congé aujourd’hui… Allez tourne toi, face au mur, bras et jambes écartés. » lança Sean en l’attrapant par une épaule pour la forcer à se tourner dos à lui et la coller brutalement contre le mur. Il fallait bien jouer le jeu. Si elle était la seule à ne pas être fouillée, ces nouveaux copains gangsters commenceraient à se poser des questions. Aussi Sean ne la ménageait pas et la fouilla de la tête aux pieds en lui retirant un flingue qu’elle avait de caché à la ceinture. « Et ben… Los O est en voie d’extinction au point de mettre des flingues dans les mains de ses putes ? » dit-il en se marrant avant de se redresser en la maintenant d’une main collée sur le mur.

« Ok, on embarque aussi Calamity Jane… » glissa-t-il à l’attention de ses hommes en retirant les mains de Coburn du mur pour lui mettre dans le dos et lui passer les menottes. Sean la conduit ensuite avec le reste des suspects et ne s’intéressa plus à elle du tout, allant même poser quelques questions et glisser quelques remarques aussi tranchantes à d’autres suspects pour ne pas la différencier du reste. La petite bande fut emmenée au bercail pour être placée en garde à vue dans la cage, le temps que Sean ne s’assure en observant de loin qu’elle était toujours bien intégrée parmi eux à l’intérieur et n’avait donc pas été démasquée. Après une bonne heure là-dedans au milieu de ces fauves, il la fit conduire en salle d’interrogatoire et attendu quelques minutes avant de venir la rejoindre. Avant cela, l’inspecteur eu l’attention d’aller au distributeur du poste pour aller chercher un soda et un café et partit ensuite enfin vers la salle.

Sean entra et referma la porte derrière lui avant de constater qu’elle avait été installée comme n’importe quel autre suspect sur la chaise devant la table, menottes lui liant un poignet attachées à une barre soudée sur celle-ci. Il s’avança sans un mot et posa les deux boissons qu’il avait en main sur la table avant de revenir sur ses pas pour aller dans un coin de la pièce et débrancher le fil de la caméra de surveillance située en hauteur. L’entretien serait confidentiel. Aucun risque de fuite. Personne en dehors du C.R.A.S.H et de sa hiérarchie n’était au courant de sa couverture, pas même au sein des agents, preuve en était les menottes qu’elle avait encore inutilement, et c’était mieux ainsi. « Je suis content de vous rencontrer enfin agent Coburn… » glissa-t-il en revenant vers elle, sortant la clef des menottes d’une de ses poches pour la libérer.

« Désolé pour la fouille et les quelques mots que j’ai eu. J’espère que vous ne m’en voulez pas ? » lui demanda-t-il tout en s’installant en face d’elle sur la chaise de l’autre côté de la table en esquissant un profond soupire de fatigue. Et comme pour mieux rattraper ce départ pour le moins spécial et établir de bonnes bases relationnelles, il poussa d’une main le soda et le café devant elle. « Vous avez soif ? Café ? Soda ? Prenez ce que vous voulez, moi les deux me conviennent…». L’inspecteur se remit au fond de sa chaise et s’installa confortablement, laissant quelques secondes à l’agent Coburn avant d’attaquer doucement. « Alors… Ca va ? Comment ça se passe ? » lui demanda-t-il en simples nouvelles de son état mental après ces quatre mois passée dans le gang.
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Dalia Lucientes
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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptySam 26 Mar - 15:07

Elle avait reçu un coup de fil très tôt dans la matinée. Ils avaient une réunion avec les trafiquants d’arme du gang dans un pavillon quelques maisons plus loin. Pas la peine qu’elle se déplace avec l’ensemble de sa cohorte, elle pouvait bien y aller seule. Surtout qu’elle s’occupait pas mal des problèmes logistiques et commerciaux. Elle ne prétendait pas tout faire marcher mais en matière de négociation et de transport d’arme, elle s’y connaissait. Elle avait un petit secteur et quelques clients et revendeurs qui passaient souvent la voir et du coup, sa présence était quelque peu requise. N’allez pas imaginer la grande réunion crapuleuse avec tous les gros bras, cigare au bec, échangeant des lingots d’or sur une table de poker… Non, c’était un rendez-vous dans une maison banale, certainement occupée par la femme et les gosses du propriétaire des lieux, membre du gang accessoirement, et ils allaient se taper la causette à propos des russes, des acheteurs et des revendeurs histoire de faire le point. On ne pouvait pas faire tourner un gang en faisant ses petites affaires dans son coin, loin de là.

Elle devait aussi faire passer l’argent de la dernière transaction à un membre plus haut placé qu’elle dans la hiérarchie. Elle ne pouvait pas débarquer chez le chef pour, après lui avoir fait une tape sur l’épaule, lui refiler l’enveloppe comme ça l’air de rien. Elle devait passer par de nombreux paliers avant d’arriver à approcher ce genre de personnalité. En attendant, elle n’était en contact qu’avec un cercle assez restreint de membres, des gens assez bas placés comme elle. Et tout était soigneusement contrôlé pour que personne n’arrive à atteindre le boss. De la patience, c’était ça qu’il fallait, c’était obligatoire. Heureusement que la principale qualité de la jeune femme était le calme et la passion de l’attente. Sur ce, elle avait rapidement refait ses comptes avant d’aller au point de rendez-vous. Elle aimait les choses bien faites dans les règles. Ce n’était pas le genre de femme à laisser les choses sans les terminer… A quelques exceptions près. On pouvait bien sur parler de Toni et du fait qu’elle refusait catégoriquement de lui parler franchement pour mettre les choses au clair. Ce n’était pas (vraiment) de la lâcheté, elle ne savait juste pas où elle en était. La sortie du soir avec des mecs à l’humour suspect lui ferait bien décompresser d’ailleurs. Elle sortit donc, toujours en tenue relativement sobre : pantalon, chemise assez légère (c’est qu’il faisait chaud…) et son éternel pistolet, bricolé par ses soins. Elle se pointa à la maison du rendez-vous et fut reçue avec la flemme habituelle qu’on lui accordait. Une nana, bien roulée, troufione. Elle s’en était déjà mangée des bonnes remarques tendancieuses sur son postérieur et sur des petits boulots nocturnes. Pour l’instant, elle préferait largement se préoccuper de vrais pistolets plutôt que d’essayer de grimper dans la hiérarchie comme ça. Les russes vinrent assez vite sur le tapis. Ils avaient l’air gourmands mais bon commerçants, ça rattrapait généralement. Mais ils n’eurent pas le temps d’aborder les sujets épineux et délicats que la porte et les fenêtres sautèrent pour laisser place à des policiers.

Devant une attaque aussi fulgurante, la jeune femme n’eut même pas le temps de dégainer et préféra ne rien tenter histoire d’éviter les blessés (surtout du côté flic) et aussi, possiblement de se faire tirer dessus. Assez vite les flics débarquèrent dans la battisse dont un grand noir. Il semblait assez clairement être le chef du groupe. Soudain, Dalia se demanda une petite seconde si ils savaient qui elle était et si ils avaient eu vent de l’infiltration de flics chez les Los O… Possible mais il était aussi fort possible que ses supérieurs n’aient rien dit. Moins de personnes le savaient, plus ils étaient en sécurité. Le black la repéra assez vite et remarque qu’elle le dévisageait d’un air peur familier (air qu’elle avait à présent constamment sur la tronche en cas de commerce ou de sorties avec le gang). Il lui lança une remarque qui n’appelait à aucune réponse. Elle se contenta de lâcher une insulte bien sentie en espagnole entre ses dents. L’homme ne s’arrêta pas là. Elle avait beau être une nénette, ce n’était pas nouveau que les femmes étaient aussi dans les gangs. Il s’approcha d’elle et se planta devant Dalia. Il lui demanda si elle voulait vraiment jouer les dures. Elle le fusilla du regard sans rien dire. Il ne manquait plus que ça… Elle laissait parler son instinct de bête animale et pour l’instant la seule satisfaction qu’elle pouvait avoir dans cette situation c’était de ne pas lui donner ce qu’il cherchait certainement : des réponses et des insultes. De plus elle n’avait pas envie de se prendre un coup ou quoi que ce soit d’autre à cause d’un crachat dans la figure. Il portait un sourire amusé qui ne plaisait pas vraiment à la jeune femme. Il lui annonça qu’elle avait de la chance et que son seul agent féminin n’était pas là, il lui ordonna ensuite de se tourner contre le mur les bras et les jambes écartées. A force, ça ne la dérangeait carrément plus de se faire tripoter par des mecs suspicieux. Lorsqu’il lui prit le bras pour la tourner, elle se tourna lentement, histoire de l’énerver un petit peu, et s’exécuta, lançant un regard à ses collègues qui avaient le même traitement qu’elle. Il la fouilla relativement normalement, sans chercher à essayer de balader ses mains et tomba évidemment sur son pistolet. Il ne manqua pas la remarque sympathique sur le fait qu’une femme se trimbale avec une arme dans un gang latin. Il ponctua son trait d’humour vaseux par un rire gras et demanda à ses hommes de l’embarquer. Chouette soirée en perspective.

Les minutes passaient amèrement. La jeune femme ne se départirait pas de son rôle qu’elle avait à présent imprégné depuis plusieurs mois. Finalement un policier entra dans la salle de garde à vue et la prit par le bras en lui enfilant encore une fois des menottes. Décidément, elle n’aimait pas ce genre de bijoux. On la conduisit dans une salle d’interrogatoire. Chouette. Ils se disaient certainement que vu qu’elle était l’une des seules filles, elle allait plus facilement craquer et lâcher quelques informations juteuses. Même si c’était censé être des potes, elle n’allait pas risquer sa couverture si vite en se mettant dans la merde comme ça. En plus, la belle affaire si elle leur lançait « je suis de la police », on avait déjà du la leur faire souvent tient… Après quelques minutes d’attente inconfortable, attachée dans une position assez peu agréable, la porte s’ouvrit sur le type noir de la veille. Il portait dans chacune de ses mains une boisson. Il les posa sur la table. La jeune femme ne le quittait pas du regard. Elle avait les yeux légèrement plissés comme une lionne qui attendait le moindre geste de faiblesse de sa proie pour lui sauter à la gorge et la bouffer. Il se dirigea vers la caméra de la salle et la débrancha. Dalia eu un haussement de sourcil. Il voulait faire quoi lui ? Il pensait réellement que c’était une pute et qu’elle allait lui faire des gâteries en échange de son silence ? Finalement, elle n’eut pas le temps de développer plus en avant ses pensées car l’homme se dit enchanté de la rencontrer et il utilisa son vrai nom. Ca faisait tellement longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu qu’elle manqua un instant de ne pas comprendre. Puis ça lui revint : il devait être le supérieur des lieux et être au courant de son infiltration. Il sortit des clefs et lui enleva les menottes alors qu’il s’excuser de la fouilles et des quelques insultes qu’il avait dit plus tôt. Cette remarque fit sourire la jeune femme. « Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà vécu pire… ». Les flics n’étaient pas les seuls à fouiller les gens et les personnes paranos ne manquaient pas dans ses rues. Puis, il s’installa en face d’elle et esquissa un soupire de fatigue. Ca ne devait pas être agréable les sorties de nuit. Dalia ne savait plus vraiment ce qu’était une journée normale. Elle bossait beaucoup plus la nuit et était habituée à dormir le matin. Il poussa les boissons devant elle en les lui proposant. Elle sourit « Merci beaucoup, café… Je crois que je vais en avoir besoin avec une soirée pareille. ». Il se réinstalla confortablement et laissa un instant de silence. Dalia porta la boisson amère à ses lèvres et en bue une gorgée. Le liquide eut un effet terriblement agréable. Elle se cala elle aussi mieux dans son siège. La voix de l’homme s’éleva encore une fois pour lui demander si ça allait et comment ça se passait.

La jeune femme hocha la tête « Ça se passe… Je pense que vous êtes déjà au courant que les russes font de l’œil aux armes des Los O… » Elle posa le café et s’avança un peu plus, elle n’avait pas vraiment envie qu’un policier lambda entende des mots sortir de la salle parce qu’elle avait prit trop ses aises. « Je ne suis pas au cœur de l’opération… On va dire que je suis une nouvelle. » Elle se remit quelques mèches de cheveux derrière les oreilles avant de continuer « On peut leur reprocher beaucoup mais y a pas à dire, ils savent bien parceller les tâches à fin que personne ne fourre son nez dans les affaires gênantes… Mais heureusement que je suis curieuse.». Elle but encore une gorgée de son café avec un sourire amusé avant de poser son dos contre le dossier de la chaise. Elle laissa planer quelques secondes de silences avant de poser son regard sur l’homme. « D’ailleurs, vous connaissez mon nom… Mais je ne connais pas le votre… ». Une invitation à un échange de noms, ou du moins de pseudos. Généralement en couverture ils ne donnaient pas de noms de famille mais des prénoms ou des appellations floues. C’était toujours dangereux de trop en savoir.


Dernière édition par Dalia Lucientes le Jeu 14 Avr - 18:35, édité 1 fois
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Sean Mourning
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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptySam 26 Mar - 20:40

Sean avait une certaine expérience du terrain remontant même au delà de la première version du C.R.A.S.H dont il a fait partie à la fin des années 90. S’il connaissait si bien les gangs et se comportait même parfois comme l’un de leurs membres, c’est qu’il avait grandit dedans et avait même fait partie d’une petite bande gamin à Compton, loin d’être aussi importante que Los O ou encore les Niners, mais tout de même… Il en portait d’ailleurs toujours les marques avec quelques tatouages d’appartenance que l’on pouvait trouver sur ses bras. Mais s’il y a une chose qu’il n’avait jamais connu, c’est être infiltré en tant que flic à l’intérieur d’un gang. Il essayait donc de se faire une idée de ce que pouvait être une immersion sur le long terme à l’intérieur d’une de ces organisations criminelles et en était arrivé à deux conclusions : La première c’est qu’on ne devait avoir ni conjoint ni famille. Et la deuxième c’est qu’on devait avoir une part de gangster en nous. Exactement les caractéristiques premières des membres de son unité au C.R.A.S.H.

L’inspecteur entendait donc bien s’accorder avec ces trois agents infiltrés et être sur la même longueur d’ondes, bien qu’il ne pouvait encore être sûr de rien. Si ça se trouve, c’était tous d’honnêtes flics… Mais il en doutait. Sean n’allait de toute façon pas tarder à en avoir le cœur net maintenant qu’il se trouvait enfin seul à seul avec l’agent Coburn après cette vraie fausse descente. Il allait essayer de mettre ses à priori sur les femmes dans ce job de côté et d’être le plus juste dans son analyse d’elle. Elle ne lui tint apparemment pas rigueur de la théâtralisation de son arrestation et accepta le café, ce qui tira un petit sourire en coin à Sean… Besoin d’un remontant après ce qu’il venait de se passer. Cela l’avait donc tout de même perturbée… Intéressant. Si ce genre de petite descente imprévue pouvait la prendre de court, qu’est-ce que ce serait quand les hautes sphères de Los O lui demanderaient de faire leur sale boulot… Enfin, les politesses passées, elle passa tout de suite et d’elle-même aux choses sérieuses et le sujet brulant du moment au C.R.A.S.H : les russes…

A croire qu’elle se doutait qu’il allait la cuisiner là-dessus… Bien… Au temps pour lui. Pourtant, avant même que Sean ait le temps d’embrayer sur cette affaire, Coburn attira son attention sur le fait qu’elle ne connaissait pas son nom et ne savait donc pas à qui elle avait à faire... Cela lui disait deux choses : Un, elle n’était pas au courant du chapeautage du C.R.A.S.H dans cette opération. Et deux… « Votre supérieur est vraiment un trou du cul... » dit-il avec un sourire jaune en secouant négativement la tête. Bien. En plus de devoir faire son boulot, il allait devoir faire celui de Stevens et la mettre au parfum sur le rôle du C.R.A.S.H dans leur couverture. Et bien finalement, le temps qu’il n’avait pas perdu en politesses, ils allaient le perdre à ça… Bon, en espérant qu’elle ne portait pas son boss dans son cœur, Sean finit par reprendre « Inspecteur Mourning. Chef de la brigade C.R.A.S.H à Inglewood. C’est moi qui appuie votre opération et supervise votre couverture... ». Aussi simple que ça. Et là… Sean était sûr qu’elle aussi aurait aimée être au courant et qu’il n’était à cet instant précis pas le seul à voir Stevens comme un connard…

« Autrement dit… Je suis la seule personne sur laquelle vous pouvez compter si votre petit séjour sur Hillcrest Boulevard tourne au vinaigre... » reprit-il pour se montrer plus clair. En cas de merde, c’est ses hommes qui interviendraient. Pas ceux de Stevens qui ne connaissait rien à la rue et aux gangs et seraient donc à mille lieux de l’efficacité de la brigade de Sean. En clair, Sean allait aider Coburn et les autres à agir, penser, manger et même pisser comme un membre de gang. En théorie sans mettre les pieds dans leur enquête sur le trafic d’armes qui ne concernait pas le C.R.A.S.H, du moins pas directement. N’en restait que cela l’intéressait tout de même parce que si un bain de sang devait avoir lieu grâce à ces gros flingues, c’est le C.R.A.S.H qui devrait le gérer et aller au charbon. Sans compter qu’il ne comptait qu’elle découvre quelles combines et arrangements il pouvait bien avoir avec Los Ojos car si la brigade en avait moins qu’avec les Niners, Sean et ses hommes étaient également mouillés avec Ortega et son oncle. Pas tout de suite en tout cas… Pas avant de savoir à quelle flic il avait à faire.

La façon avec laquelle elle décrit sa place au sein du gang était pourtant évasive... Evidemment, Sean se doutait qu’elle ne nageait pas encore avec les gros poissons après seulement quatre mois d’immersion, mais être nouvelle ne lui disait pas encore dans quoi elle baignait et à quoi ressemblait pour le moment ses journées. Est-ce qu’elle passait son temps en shorty à tailler des pipes ou à compter l’argent de la drogue ? Il en doutait… Il n’aurait pas trouvé un flingue sur elle lors de la descente sinon. En tout cas, elle avait forcément déjà commencé à être mouillée… Ou cela n’allait pas tarder. « La curiosité est un atout pour nos services… Mais c’est un risque pour vous et le dernier allié de votre couverture. N’essayez pas d’en faire trop tout de suite. Les résultats d’une infiltration comme celle-ci ne commencent pas à se mesurer après des semaines... Mais des mois... Parfois des années… glissa-t-il. Conseil d’un ami averti si elle ne voulait pas se retrouver au fond d’un parking avec deux balles dans la nuque plus tôt que prévue car oui, au fond Sean n’était pas optimiste sur l’issue d’une telle infiltration…

Il ferait tout pour la protéger et l’aider elle et ses coéquipiers, mais restait au fond perplexe… Bref. Ils n’en étaient pas encore à plier la bannière étoilée en quatre sur leurs cercueils et à tirer au fusil dans les cieux. Pour l’instant, ils avaient un boulot à faire. Et avant de passer au dosser russe, Sean voulait passer au sien. Avant de savoir ce qu’elle pouvait lui apprendre, il devait avoir une idée de la fiabilité de ses informations et pour cela rien de tel qu’un petit test… « Vous voulez passer un test pour le VIH pendant qu’on est là ? lui demanda-t-il en arquant les sourcils. Observant la réaction de l’agent Coburn à la question délicate qu’il venait de poser de nulle part, au cas où il ne s’était pas fait suffisamment clair et explicite, Sean reprit « Vous devez certainement être au parfum des rites de passages pour entrer dans un gang, surtout pour une femme, si toutefois vous ne lez avez pas déjà fait… ? Je n’ai pas remarqué de tatouage sur vous… Soit ils ne vous ont pas encore demandé d’afficher la couleur, soit il est caché… Et on sait que les aiguilles de ces tatoueurs sauvages ne sont pas garantie 100% clean… Pas plus que leurs queues… Vous êtes une jolie femme, vous avez certainement dû coucher avec un ou plusieurs d’entre eux… .

Autant lui rentrer dedans tout de suite et la mettre face aux choses réelles. S’il ne tapait pas dans le mille avec ces deux hypothèses plus que plausibles et presque assurées, au moins pour le sexe, Sean observerait au moins sa réaction. Elle fonderait en larmes de peur du test ou gèrerait le sujet avec beaucoup de distance et de force de caractère. Et il n’était pas difficile de deviner que c’était bien cette seconde option que Sean espérait voir… Après tout si elle avait choisie d’accepter cette mission au cœur d’un gang, elle devait savoir à quoi s’attendre et si ce n’était pas le cas, l’inspecteur venait de la confronter à ce qui allait être sa très prochaine réalité et Coburn ne serait pas surprise ni prise au dépourvue lorsque cela arriverait.

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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptySam 26 Mar - 22:47

Alors qu’elle lui demandait son nom, l’homme lâcha une insulte à propos de son supérieur. Cette remarque la fit finalement sourire. Stevens était pas une flèche, du tout. En fait, il avait la place parfaite : derrière un bureau à engueuler ses bonnes troupes lorsque ça n’allait pas et à remplir des rapports et de la paperasse à longueur de temps. Il n’avait que ça à faire et n’avait une tête à faire que ça. L’imaginer dans le passé, un flingue dans la main entrain de hurler des ordres sur des criminels, c’était presque impossible il avait trop une gueule de bureaucrate zélé. Beaucoup trop sage pour être flic. Et du coup, il étouffait souvent les autres avec ses petits « ho » offusqués et ses mines de réprobation. Aucun doute que fasse à un coco un peu plus archaïque, il avait dû faire la fine bouche et ne rien lâcher de ses informations comme un papy gâteux. En tout cas, l’inspecteur en face d’elle semblait le prendre avec une relative légèreté à en juger par le sourire un peu jaune qu’il affichait. Il secoua la tête. Oui, il avait certainement dû lui parler. Il finit par lui dire son nom, Mourning, chef de brigade. Le nom de sa dite équipe ne lui était pas du tout inconnue. Elle était carrément célèbre et la jeune femme n’était pas au courant du tout qu’il était au courant de son identité. C’était sympa… Elle qui devait avoir une confiance entière et sans faille envers les gens qui « savaient », elle venait de se faire légèrement flouer. Si elle avait eu Stevens en face d’elle, elle aurait certainement laissée parler son instinct vengeur terré bien au fond de ses tripes. Mais elle aurait certainement réussi à se contrôler avec le peu de respect qu’elle avait encore. Le black ne s’arrêta pas là, lui annonçant qu’il était responsable de son opération et qu’il supervisait tout. Il termina en disant qu’il était la seule personne sur laquelle elle pouvait comptait en cas de pépin.

C’était rassurant, encore fallait-il être au courant bien entendu… Elle but une gorgée de son café, une mine amusée aux lèvres. Elle bouillonnait légèrement. Elle n’aimait pas que la situation lui échappe et elle aurait préférée largement que son supérieur lui annonce tout de suite la couleur et lui donne les bonnes informations aux bons moments. Et son silence, ça l’agaçait. Stevens… Elle mettrait du temps avant de ne pas s’imaginer lui hurler dessus. Un détail ? Ouai, ça pouvait avoir l’air d’un détail. Sauf que dans ce genre de merde, le moindre petit détail devient un gros tas de caca grand comme une montagne. Tout était calibré pour que chaque détail ai sa place. Et si un détail à la con venait se greffer sur la structure sans y avoir été appelé, c’était le bazar. Et il y a bien une chose qu’elle n’aime pas : le bazar. Elle secoua elle aussi la tête, elle ne dit rien, mais elle n’en pensait (bien sur) pas moins. L’inspecteur Mourning continua en disant que la curiosité était un atout mais que c’était un risque et le dernier allié de la couverture. Elle leva ses yeux vers lui. Il lui conseilla de ne pas trop en faire tout de suite et qu’il fallait être patient dans ce genre d’affaire. Elle sourit. « Patience est mon deuxième prénom. ». Ses deux autres acolytes auraient plutôt était d’avis de l’appeler « maniaque » mais ils n’étaient pas là. Elle but une autre dose de café. Elle voulait avoir l’esprit éclairé au cas ou elle n’en avait pas finit avec les petites surprises. Ha lala, qu’est ce qu’elle aimait bien que tout se déroule bien… Et là, ça allait relativement bien finalement.

Puis, l’homme lui posa une question qui la fit sourciller aux premiers abords. Un test HIV ? Elle reposa son gobelet et fronça les sourcils. Elle avait une gueule de déterrée ? Elle était si mal en point que ça ? Pourtant elle se sentait en forme… Puis il précisa sa pensée en parlant des rites de passages pour l’entrer dans les gangs pour les femmes. Il nota qu’il n’avait pas vu de tatouages. Il demanda ensuite si elle n’avait pas encore eu l’occasion de le faire ou si ils étaient cachés. Il ne s’arrêta pas là et continua en disant que les aiguilles ainsi que leurs queues n’étaient pas très saines et donc, on pouvait se choper des trucs pas nets dans les deux cas. Il précisa qu’elle était une jolie femme et qu’elle avait certainement du s’en taper un ou deux. Sa mine se déforma en un rictus et elle finit par lâcher un rire amusé. Elle avait un sourire jusqu’aux oreilles. Evidemment, il n’avait, déjà, pas vu son épaule car elle portait une chemise et il n’avait apparemment pas vu le tatouage dans le bas de son dos en retirant le flingue. En effet, quand on voit une arme, on ne regarde pas tout ce qu’il y a autour. Elle se passa une main sur le visage, toujours avec un sourire. « Pour le test, c’est très gentil de votre part de vous inquiéter pour moi… Mais j’ai le goût du risque, je vais refuser. L’idée de me faire pomper du sang à cette heure-ci ne m’plait pas trop vous voyez. » Elle étendit ses jambes et les croisa. Elle se serait bien fumée une cigarette tient, mais son paquet devait encore être dans la maison certainement…

Elle but une autre gorgée de café, qui commençait à diminuer à vue d’œil. « Ensuite pour l’aiguille et la queue… Je dois dire que j’ai goûté à l’une mais pas à l’autre. Je vous laisse le plaisir d’imaginer laquelle des deux je me suis prise. En tout cas, ça fait un peu mal au début, mais après, ça va. » Et elle termina cette jolie phrase pleine de sous-entendus avec un sourire amusé. Etant donné qu’il n’était pas au courant de ses marquages, il était certainement parti sur l’hypothèse deux. De toute façon, Dalia n’avait pas trop à s’inquiéter de ce côté. Ils avaient plus ou moins tout prévu avant de venir. Le gros tatouage dans son dos avait été fait bien avant d’arriver à Los Angeles et d’après la version officielle, il datait du temps de son incarcération à Mérida. Bien sur, elle l’avait fait dans un salon de tatouage impeccable. Le second, elle l’avait fait pour prouver sa loyauté peu après son entrée dans le gang et s’était mine de rien chargée personnellement de trouver un tatoueur de confiance. Organisée vous avez dit ? Carrément oui. Et d’ailleurs, c’était bien pour ça qu’elle n’avait pas encore dû avoir la promotion canapé jusqu’ici. Une femme douée en commerce, on en prend un minimum « soin » même si ce mot à des définitions très diverses dans ce gang. Elle finit par terminer son café d’une traite avant de le repose, toujours un peu amusée de la situation. Elle avait des yeux plantés dans ceux de l’homme. Elle avait l’impression qu’il cherchait quelque chose. Un policier vraiment soucieux de la santé d’un agent prend des pincettes, même si elle était censée appartenir à un gang violent. Lui, semblait la provoquer légèrement. Tant mieux, elle était douée pour rentrer dans ce genre de jeux. En même temps, si elle n’aimait pas, elle n’aurait jamais trempée dans un truc pareil. Elle finit par demander, d’un air sérieux : « Et sinon, vous avez l’air de vous y connaître sur ce plan… Des anciennes expériences douloureuses de ce côté-là j’imagine… »… Elle n’était pas cruelle, mais elle ne voulait pas le laisser s’en aller comme ça. Elle lui avait lancé un pic sur sa virilité. Sa grand-mère lui avait un jour dit : si tu piétines la virilité d’un gars, c’est comme si tu lui coupait la bitte. He ben voilà, Dalia était très contente dans le rôle de m’émasculatrice. En plus ça sonnait bien..


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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyDim 27 Mar - 15:17

Le test de Sean n’avait rien d’insultant ni d’hostile contre l’agent Coburn... Bien au contraire. Il lui avait proposé cette prise de sang de bon cœur et très sérieusement, dans son intérêt, et comptait simplement observer comment elle réagirait placée en face du risque d’attraper ce genre de saloperie. Il ne fut pas déçu… Non seulement elle le refusa, ce qui était son droit le plus strict, mais elle le fit sur un ton qui n’avait rien de sympathique lui… Sean arqua les sourcils un moment en la figeant du regard après sa remarque à double sens sur les aiguilles et les queues avant de se mettre à rire discrètement et secouer la tête. Bien… De deux choses l’une… Soit elle avait vraiment trop peur de ce test et était dans le déni arrogant pour se protéger derrière cette carapace, soit c’était vraiment une grosse conne qui n’avait pas peur de s’adresser comme ça à l’un des chefs de son opération. « Comme vous voulez…» se contenta-t-il de répondre à son refus de test. Après tout, c’était pour elle. Si Coburn était certaine de n’avoir rien fait qui aurait pu l’infecter ou si elle refusait de vouloir savoir, c’était son choix.

La remarque suivante de la jeune femme qui se voulait tranchante sur sa virilité le lui confirma et ajouta même une troisième hypothèse : Ces quatre mois d’immersion lui avaient peut-être fait oubliée dans quel camp elle se trouvait… Elle devait en tout cas avoir raté l’épisode précédent où Sean lui avait appris qu’il couvrait ses arrières et était là pour appuyer sa bonne couverture… En tout cas ce genre de réplique lui donna tout de suite une image de qui il avait en face de lui. Et ça ne lui plaisait pas… Pas la peine de rentrer dans une joute verbale stérile avec un agent hyper-susceptible qui n’avait même plus la capacité de discerner qui était avec lui et qui était contre lui, cela ne ferait qu’aggraver les choses. C’était cool… Elle avait mal pris son sous-entendu et sa façon de parler un peu trop directe et avait réagit au double voir au triple. « C’est mon job…» finit par glisser l’inspecteur en guise de seule réponse à son attaque, non sans un nouveau sous-entendu plus subtil sur le fait que lui savait toujours quel était le sien contrairement à ce qu’elle laissait penser par son comportement…

Bien. C’était raté pour les bons rapports… Définitivement ? Peut-être… Peut-être pas. En tout cas le boss du C.R.A.S.H aurait du mal à oublier cette petite attaque alors qu’il n’avait fait que lui tendre une main. Difficile de croire qu’elle ait pu deviner qu’il cherchait à la tester au travers de sa réaction et quand bien même, cela ne justifiait pas une telle réplique. Sean lui avait proposé un test pour son bien et pour la rassurer et elle lui était rentrée dedans. Au moins il avait eu ce qu’il voulait en voyant qu’elle était du genre orgueilleuse, arrogante et surtout stupide… Elle ne savait pas à qui elle avait à faire mais n’allait pas tarder à le découvrir… Pas tout de suite cependant. Sean n’allait pas lui montrer qu’il l’avait désormais dans le nez comme elle venait de le faire sans la moindre retenue. Coburn ne réaliserait sa connerie que lorsqu’il serait trop tard et lorsqu’elle l’aurait déjà terrassée… « Bien…» finit-il par reprendre dans un soupire en se relevant de sa chaise pour se diriger vers le coin de la pièce où était la caméra.

« Cet entretien n’a plus lieu d’être confidentiel… On va passer aux choses sérieuses... » ajouta-t-il en rebranchant le fil de la vidéo surveillance. Oui… Terminé son intérêt pour la couverture de la jeune femme. Il avait pourtant beaucoup d’autres questions à lui poser, notamment sur ses relations avec ses coéquipiers et les rôles qu’ils avaient dans les activités du gang, mais ce n’était plus la peine. Sean avait essayé de s’intéresser à ce qui était sa mission première, à savoir le bon déroulement de son immersion et sa sécurité, et il s‘était prit un retour de flamme qui se voulait définitif pour le moment. Elle ne voulait pas de son aide ni de son soutien ? Aucun problème, qu’elle se démerde seule et apprenne par elle-même ce que sont les rues et les gangs. Qu’est-ce qu’il en avait à foutre qu’elle chope le sida ou se fasse découper à la machette mexicaine par Vargas au moindre faux pas ? Dorénavant Sean s’arrêterait aux informations qu’elle pourrait lui donner concernant leurs enquêtes. Rien d’autre.

L’inspecteur refit chemin inverse et revint s’asseoir sur sa chaise en face d’elle dans un nouveau soupir exténué puis sortit son paquet de cigarette d’une poche de son cuir noir. Il en glissa une entre ses lèvres avant de le lui tendre pour lui en proposer « Une clope ? » lui demanda-t-il avant de poser son paquet sur la table qui les séparait et allumer la sienne avec son briquet qui rejoint bientôt le paquet. Malgré les apparences, il ne fallait pas s’y tromper. Les choses avaient bien tournées… S’il était toujours sympathique et lui proposait gracieusement une cigarette, les mots qui venaient de résonner dans cette pièce quelques instants plus tôt étaient tout sauf oubliés. Mais ça Coburn ne le devinerait pas dans l’attitude de Sean qui se remit ensuite au fond du dossier de sa chaise dans un nuage de fumée recrachée entre ses lèvres. Bien… A l’attaque ! Le dossier russe. Même en tant que nouvelle, Dalia avait eu avoir des infos privilégiées sur cette alliance surtout si elle s’était montrée curieuse comme elle l’avait laissée entendre plus tôt.

« Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur le deal avec les ruskovs ? Qui sont les intermédiaires ? Vargas est en exil au Mexique, j’en déduis donc qu’un autre le remplace à Los O… » lui demanda-t-il pour commencer. Sean imaginait qu’un autre mexicain prenait le relais de l’ancien chef du gang qui s’occupait d’ordinaire du trafic d’arme. Il ne savait pourtant pas qui. Le C.R.A.S.H enquêtait d’avantage sur leur trafic de cocaïne que le reste, cependant celui des armes était forcément lié. Pas de flingues pour prendre le contrôle des rues, pas de zone de deal… Coburn devait sans doute savoir qui étaient ses cibles premières et l’intermédiaire devait être en tête de sa liste.

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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyDim 27 Mar - 18:01

Apparemment l’ambiance venait juste de se refroidir d’une manière incroyablement rapide. Il s’attendait à quoi l’inspecteur ? A ce qu’en trente secondes elle redevienne une jeune femme polie et distinguée après avoir passé des mois avec des personnes plus proches de l’animal que de l’humain ? Mauvaise pioche. Il ne sortit qu’une phrase assez vague d’un air neutre. Il lui dit ensuite simplement que c’était son job en réponse à sa précédente phrase. Elle avait peut être touché un point sensible, ou pas. En tout cas, elle n’allait pas baisser sa garde même pour un flic. Chaque retour à la normale trop prolongé rendait l’immersion qui suivait plus difficile. Après un soupire il dit un « bien » qui signalait qu’ils venaient peut être de passer à une autre dimension. La jeune femme avait toujours son sourire un peu arrogant sur le visage. Elle s’était installée plus confortablement, une position un peu garçonne sur les bords. Evidemment, elle gardait son comportement insolent nécessaire à l’intégration d’un gang en toute circonstance. Même lorsqu’elle parlait à ses acolytes, ils ne reprenaient pas leur comportement professionnel d’avant. D’ailleurs, si on venait la voir aujourd’hui pour lui dire : c’est finit, reprend ta vie comme elle l’était avant, elle serait atrocement perdue et ne saurait pas quoi faire. Elle était tellement habituée maintenant qu’elle n’envisageait plus une autre manière de faire pour le moment.

L’homme se leva et se dirigea vers la caméra. Il lui annonça que l’entretient n’était plus confidentiels et qu’ils allaient passés aux choses sérieuses. Avec sa capacité à envisager le pire et à essayer de tout contrôler, elle partait du principe que quand on lui disait quelque chose d’incertain, elle envisageait le pire. Et même si elle avait en face d’elle un policier, à partir du moment où l’inspecteur Mourning avait appuyé sur le bouton de marche de la caméra, elle n’était plus l’agent Coburn, elle était Dalia Lucientes, elle avait connue la prison, les emmerdes, les trafics et était dans un gang. Sa mine se durcit légèrement même si elle continuait de garder un léger sourire en coin. A présent son café était terminé et ses neurones s’activaient à grande vitesse. Mourning soupira de nouveau alors qu’il s’installait en face d’elle. La jeune femme ne le quittait pas des yeux. Elle avait reprit un calme plat qui ne laissait pas présager qu’elle venait d’éclater de rire quelques secondes plus tôt. Elle était la reine de la statue de glace et n’allait pas se gêner pour l’utiliser même pour un collègue. Le policier tira un paquet de cigarette de sa veste en cuir qui suffit momentanément à lui faire détourner son attention. Elle se cala dans le siège. Il se glissa une cigarette entre les lèvres avant de lui en proposer. Il posa le paquet devant elle avant de s’allumer sa sèche et de laisser le briquet rejoindre son compagnon. Dalia ne bougea pas. Elle sortit d’une voix beaucoup plus profonde : « non merci… C’est pas ma marque favorite. » . La femme n’avait techniquement pas de marques préférées, n’importe quel apport en nicotine était le bienvenue, mais en tant que membre des Los O elle n’était pas prête à accepter une clope d’un flic, surtout sous l’œil d’une caméra. De plus, la situation n’était pas aussi catastrophique que ça et elle n’avait pas un besoin maladif d’une clope. L’homme s’installa mieux sur sa chaise. Puis il lui demanda ce qu’elle pouvait lui dire sur le deal avec les russes. Il lui demanda les intermédiaires, parla de Vargas en exil et il déduit que quelqu’un d’autre le remplacer sur place.

Bha dit donc, gourmand le coco, c’était le moins qu’on pouvait dire. En bref, il lui demandait les informations les plus importantes par rapport à ce qu’elle pouvait savoir. A moins qu’il ne se croie au pays des merveilles, il ne pensait tout de même pas qu’elle allait répondre. Comme si elle allait sortir le nom d’Antonio Ramirez dans une salle d’interrogatoire, filmée en plus. Déjà, elle aurait eu du mal à le dire en privé si le gus prévoyait d’intervenir sur le moment ; mais si en plus il lui posait la question devant une bande magnétique, ce n’était même pas la peine. La femme sembla réfléchir un instant avant de répondre : « Les russes hein ? Tout ce que je peux vous dire… » elle se pencha sur la table comme pour lui confier un secret incroyablement important, et elle lâcha dans un souffle bas : « C’est qu’ils ont un chouette accent. ». Puis elle se recula et se cala dans sa chaise avant de croiser les bras. Elle affichait toujours son expression suffisante. Elle était insolente et était prête à faire avec. Si elle s’était permise de telles réponses avec des supérieurs du gang, elle se serait certainement prit un pain dans la gueule. D’ailleurs, elle n’en serait pas du tout à la première baston ou le premier règlement de compte. Elle n’avait pas encore mouillée là dedans ici mais ça lui était déjà arrivé de se faire bastonner au Texas avec des trafiquants qui n’avaient plus rien à perdre. Après un très court silence elle fronça les sourcils comme si elle ne comprenait pas quelque chose. « J’ai la tête de la responsable du personnel ? Qu’est ce que j’en sais de la destination des vacances de Vargas et de qui s’occupe de passer le balai dans sa piaule ? Je suis pas sa femme de ménage. ». Jouer la carte de l’ignorance.

Le policier savait certainement qu’elle savait au moins une information dans tout le paquet qu’il avait demandé. Et c’était bête de croire qu’il ne le savait pas. Mais c’était surtout pour bien paraître sur le papier. Tant qu’elle ne disait rien, ils ne pouvaient rien prouver. Et tant qu’elle n’avait pas trouvé exactement ce qu’elle voulait : un moyen de tous les faire tomber, elle n’irait pas foutre la merde à l’intérieur du gang et faire renforcer les soupçons internes qui ne feraient que leur rendre la tâche plus difficile. Tant que personne ne se doutait qu’ils étaient infiltrés, ils auraient la garde largement plus basse que si la rumeur venait que des flics se trouvaient dans leurs rangs. Elle n’allait pas risquer aussi gros parce qu’elle avait légèrement froissé un policier.


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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyDim 27 Mar - 19:41

Bon… Il avait essayé. Une fois… Deux fois... Maintenant terminé. Il avait tenté de la jouer soft, ça n’avait pas marché. Elle voulait la jouer hard, il allait adorer… Et elle, beaucoup moins. Toujours pas décidée à se montrer sympathique en refusant une cigarette, lorsqu’elle refusa de coopérer et d’assumer son devoir de flic en répondant à ses questions sur le trafic avec les russes, Sean et la certitude définitive qu’elle ne savait plus dans quel camp elle était. Bien… Si elle voulait vraiment être considérée comme une membre de gang, il allait la servir. A moins que ce ne soit la caméra qui la dérangeait ? Aucun problème. Si le doute qu’il puisse y avoir une quelconque fuite chez les flics du bercail la faisait flipper, il allait également arranger ce petit détail. Aux grands mots les grands remèdes dit-on. La seule réaction de l’inspecteur à son petit cinéma d’actrice de série B fut d’éclater de rire… Un rire rauque et crapuleux qui ne laisse en général rien présager de bon…

Ce qu’elle semblait oublier, c’est qu’il était du C.R.A.S.H… Elle l’ignorait en arrivant ici, mais maintenant elle était au parfum. Ce que Coburn ne semblait surtout pas réaliser c’est qu’il connaissait les rues et les gangs comme sa poche et était en contact permanent avec eux sur le terrain. Des têtes de l’organisation aux plus petits dealers minables, Sean les connaissait tous et les tenait plus ou moins par les couilles. Il voyait souvent Ortega pour des zones de deals et des pots-de-vin que le chef de Los O lui versait en échange de passe-droit et de couverture, comme l’avertir de certaines descentes policières pour qu’il ne fasse le ménage avant. Alors le poste de police d’Inglewood et la sûreté de ces flics employés était vraiment le dernier des soucis de l’agent Coburn à cet instant précis…

Si elle voulait tellement jouer la membre de gang, alors Sean allait justement lui rappeler que les réels dangers venaient bien d’ici… Et maintenant de lui. « Bien… C’est la caméra c’est ça ? T’as envie de jouer aux plus cons avec moi pas vrai ? » lui demanda-t-il sans se départir de ce même large sourire amusé et fier avant de tirer une nouvelle fois sur sa cigarette pour en recracher lentement la fumée entre ses lèvres… « Tu penses vraiment que le plus grand danger pour ta couverture, c’est les quelques flics qui ont accès à ces bandes vidéos ? Qu’il puisse sortir l’information dans la rue et que cela arriva aux oreilles de tes nouveaux petits copains métèques ? » lui demanda-t-il sans vraiment attendre de réponse de la part de la jeune femme. Et comme pour l’imiter quelques instants plus tôt, l’inspecteur tira une nouvelle fois sur sa clope et se pencha sur ses bras en avant sur la table pour reprendre dans un nuage de fumée s’évaporant sur le visage de la flic « Tu te trompes... C’est moi le plus grand danger. »

Voilà qui était dit. Ou presque… Puisque Sean doutait qu’elle soit suffisamment intelligente pour comprendre là où il venait en venir, il allait se faire plus explicite et clair. « Je bosse avec Ortega… Lui et tous ces lieutenants… On a des arrangements, des trucs pas très officiels tu vois le genre… On a une sorte d’accord d’intérêts tous les deux… » lui glissa-t-il ensuite avant de se pencher à nouveau en arrière au fond du dossier sa chaise en retrouvant un large sourire. « Je me demande ce qu’il ferait si j’allais lui rendre une petite visite avec une photocopie de ton dossier de flic et ton affectation à cette mission d’infiltration… Tu me suis ? » lui demanda-t-il à nouveau sans attendre de réponse. Il savait que c’était le cas… Et elle pouvait lire dans son regard qu’il ne bluffait pas. Sean la balancerait demain s’il le fallait et si elle persistait dans sa connerie avec lui. « Alors oui… Tu ne risques pas de passer pour une balance si une hypothétique fuite venait à avoir lieu chez nous… Combien y peut y avoir de chance que ça arrive ? Une chance sur un million ? Y a que des flics ici bordel… » poursuit-il en fronçant les sourcils face au grotesque de la situation et du comportement de Coburn.

« En revanche, je ne sais pas ce qui est le pire… Passer pour une balance ou bien pour un flic ? Parce que tu peux être sur qu’il ya 100% de chance qu’il te fera couper en morceaux si je lui apporte ce dossier… ». Maintenant c’était clair. Plus de secret, plus de rôle. Si Coburn n’était pas aussi conne qu’il le croyait, elle se rendrait également compte que Sean ne pouvait pas être plus sérieux puisqu’il venait de dire tout ça face à la caméra qui enregistrait. Deux solutions : Soit elle décidait d’aller au bout d’un chemin d’où ni elle ni lui ne reviendraient puisqu’ils étaient maintenant dans le même bateau. Soit elle se décidait à redevenir flic et à la fin de cet entretien, elle sortait avec sa couverture rejoindre Los Ojos et lui prendre cette bande vidéo pour la détruire. Dans un cas, il était en taule et elle morte. Dans l’autre, ils faisaient enfin leurs boulots.
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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyDim 27 Mar - 20:42

A la fin de son petit speech à la con simplement pour dire qu’elle ne dirait rien face à une caméra comme ça, sous couverture, l’homme éclata de rire un peu comme celui qu’elle avait eu un peu avant. Bon, ce n’était pas le même en fait, il était plus rauque, plus glauque, plus inquiétant. De l’homme se dégageait une aura étrange à présent, c’était particulier. Il finit par demander si c’était la caméra. Il avait visé juste dès le premier essai remarquez, c’était encourageant quant à la suite de la conversation. Puis il lui posa une question rhétorique. La jeune femme n’indiqua rien sur son visage, toujours les bras croisés. Elle n’était pas à l’aise à propos des traces qu’elle pourrait laisser en tant que flic et ça ne lui plaisait carrément pas. Dans les théories on en se réunissait qu’en anonyme à l’arrière de bâtiments abandonnés pour qu’il n’y est aucune fuite d’un côté ou de l’autre, mais lui semblait vraiment ne pas suivre les règles comme ça. Il avait toujours un sourire scotché sur le visage. Il recracha sa fumée qui s’accumulait dans la pièce tranquillement, près du plafond. Il lui demanda si elle pensait que le plus grand danger pour sa couverture était les flics et le fait qu’ils puissent tirer partit de ce genre d’information au près de son gang. Évidemment, tristement, les couvertures étaient souvent dévoilées à cause de bavures du côté flic. C’était triste et terriblement pathétique mais c’était aussi la principale raison pour laquelle les gens au courant de ce genre d’opération étaient très restreintes.

Sans qu’elle ne puisse rien dire de plus il lui dit qu’elle se trompait. La conversation commençait à être très intéressante tout d’un coup. Il lui annonça alors qu’il était son plus grand danger. Au fond de son ventre commençait à grouiller une sorte d’instinct qui lui disait de fermer sa gueule et d’écouter ce qu’il allait dire parce que ça vaudrait certainement le coup. En effet, ce n’était pas le genre de discours qu’on pouvait entendre d’un responsable de police « accueillant » un policier sous couverture. En même temps, quelque chose lui disait que ce n’était pas un flic totalement comme les autres. Il finit par continuer pour confirmer ce qu’elle commençait à légèrement soupçonner. Il sortit le nom d’Ortega en disant qu’il bossait avec lui et ses hommes. Il lui dit qu’ils avaient des arrangements et des trucs « pas officiels » c'est-à-dire illégaux. La jeune femme ne sourcillait toujours pas, écoutant silencieusement ce qu’il disait, sourcils froncés en le regardant droit dans les yeux. Il lui parla d’un accord d’intérêt entre les deux. Elle s’attendait à des trucs louches mais on ne lui avait pas parlé de ce genre de détail avant d’arriver ici. Ils étaient loin de plusieurs états au départ et du coup, elle n’avait pas vraiment entendue parler en détail de tout ça. Elle savait qu’il y avait eu de la corruption mais elle n’aurait pas pensé comme ça, au premier abord, que ça venait directement du boss des lieux.

L’homme se pencha en avant, toujours avec son sourire en disant qu’il pourrait éventuellement aller les voir avec la photocopie de son dossier de flic et son affectation à la couverture dans le gang. Ca commençait à être plus compliqué si elle devait se méfier des criminels et des flics. Se le mettre à dos c’était égal à se tirer une balle dans le pied en somme. Mauvais, très mauvais… Il continua en disant qu’il y avait peu de chance qu’une fuite se passe au sein de son équipe parce qu’il n’y avait que des flics. Mais ce n’était pas lui qui, une seconde plus tôt, l’avait menacé de tout révéler aux Los O ? Mouais, en même temps, vu qu’il tenait les rennes, il pouvait dire tout ce qu’il voulait même si il se contredisait. Puis il fronça les sourcils en disant qu’il ne savait pas ce qui serait le pire entre se faire passer pour une balance ou un flic. Il précisa que la machette ne serait pas très loin au cas ou son dossier tombait dans les mains du patron des latinos. Mieux valait rentrer dans son jeu même si ça puait les emmerdes à plein nez cette histoire. Il n’était pas clair comme flic et elle le voyait à présent comme une sorte d’évidence. Un genre d’aspect général qui lui donnait tous les signes du flic pourri comme on en voit souvent dans les films américains. Pour le coup, elle n’appréciait plus du tout ce genre de cinéma. Surtout quand elle se retrouvait devant un type qui pourrait se retrouver aussi dangereux. Mais du coup, il cherchait quoi en lui faisant peur comme ça ? Lui demandait les informations directement aurait été largement plus facile sans passer par des joutes verbales diverses auxquels chaque réponse de la part de la jeune femme ne lui convenait pas. Bon, on allait faire simple. Dalia n’était pas arrivée à court de sa patience mais elle essayait des mouvements stratégiques depuis tout à l’heure et les informations que lui fournissait l’homme n’arrêtaient pas de changer. Un coup humour, un coup sérieux, un coup menace. Il ne se décidait pas et du coup leur échange ressemblait presque au dialogue de deux schizophrènes.

La femme était toujours droite, bras croisés et yeux plantés dans le regard noire de l’homme en face d’elle. Il n’avait pas l’air d’une patience très légendaire ou d’une simplicité qui aurait été appréciée à cet instant. Il voulait parler sérieusement en présence d’une caméra sinon il s’arrangerait pour qu’elle termine dans un cercueil ? Il aurait pu le dire dès le début et elle n’aurait pas eu à se poser la question de ce qu’il voulait à chaque fois. Maintenant c’était carrément plus clair. Elle se contenta de dire, sérieuse : « ben, fallait le demander directement. J’aime pas trop les discussions filmées entre services… ». Elle n’allait quand même pas aborder la fiabilité que pouvait avoir les policiers en règle générale. Elle n’était pas chez elle et mieux valait ne pas provoquer le maître des lieux qui s’était échauffé à force de tourner un peu autour du pot avec sa caméra. Après tout, il allait en faire quoi de cet enregistrement ? Il avait des problèmes de mémoires ? La jeune femme reprit. « Antonio Ramirez. Y a que lui qui parle avec les Russes et c’est vers lui que tout converge lorsqu’on parle flingue d’une manière générale. ». Voilà, il avait eu ce qu’il voulait. Après, elle n’avait plus aucune information. Elle se contentait de réceptionner les armes et de les vendre ou alors de les acheter pour ensuite les refiler au dit Ramirez. Elle n’était que le début du maillon qui fournissait entièrement les russes. Elle n’avait toujours pas sourciller et continuer de garder un air neutre et égal à tour ce qu’elle avait entendu ou dit jusqu’ici.


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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyMar 29 Mar - 11:15

Coburn comme les autres agents sous couverture dans le gang représentaient des dangers potentiels pour Sean et son unité du C.R.A.S.H. Avec toutes les magouilles et les arrangements crapuleux qu’ils pouvaient avoir avec Los Ojos, elle serait forcément un jour au courant de quelque chose et découvrirait la corruption de la brigade. L’inspecteur comptait donc lui en parler à un moment où à un autre, et surtout trouver un moyen de s’assurer de son silence sur ces quelques points sombres bien qu’il n’avait pas prévu de le faire tout de suite lors de ce premier entretien. Mais étant donné le genre de petite maline qu’il avait en face d’elle, l’homme dû finalement sortir les grands moyens et mettre les choses au clair tout de suite pour arrêter ce jeu de cons. Visiblement, elle commençait enfin à comprendre à qui elle avait à faire et réaliser que Sean n’était ni un bon flic, ni un humanitaire… S’il devait la faire descendre pour protéger ses intérêts et ses hommes, alors il le ferait sans hésiter.

Il n’y avait rien à craindre de la plupart des autres flics ici, non, et particulièrement des inspecteurs qui avaient accès aux bandes vidéo des salles d’interrogatoires… Mais il n’avait jamais dit qu’il n’y avait rien à craindre de lui, bien au contraire… Coburn sembla enfin le saisir après son petit exposé des possibilités qui leur étaient offertes et qui pourraient avoir de tragiques conséquences que Sean ne souhaitait sans doute pas plus qu’elle... Dommage d’en arriver là pour arriver à se comprendre mais c’est bien souvent généralement de cette façon que le monde tournait. La peur guide les hommes… Maintenant il allait falloir que Sean lui fasse entendre une autre vérité : Celle que s’il pouvait bien en arriver là si elle l’y forçait, il n’en avait pourtant aucune envie et voulait au contraire l’aider et la protéger dans sa mission. L’inspecteur voulait s’entendre avec elle et les autres agents en couverture, même si cette entente devait partir sur les bases de la crainte d’une menace…

Sean n’allait pas essayer de lui faire entendre tout de suite. Cela ne servirait à rien… Il allait attendre un petit peu que les choses ne retombent et que sa petite révélation sur ce dont il était capable de faire et jusqu’où il pourrait aller si l’envie de lui chier dans les bottes ne la prenait ne s’estompe, le temps de parler de ce qui les intéressaient tous les deux à savoir le dossier du trafic d’armes avec les russes, puis lui rappellerait qu’il était aussi et surtout un flic et que, par conséquent, il ne lui voulait surtout pas de mal. Enfin la jeune femme se mit donc à parler du dossier qui brulait. Elle lui donna le nom d’Antonio Ramirez qui était encore inconnu à Sean jusque là et lui dit que tout ce qui était du domaine des armes passait par lui. « Ok. Quel genre de flingues et en quel quantité ? Et du côté des russes, vous savez qui sont les intermédiaires ? » lui demanda-t-il en arquant les sourcils de curiosité. Il espérait qu’elle le sache pour aller se renseigner du côté de la mafia et pister ces enfoirés dès demain. Mais en tant que nouvelle, il y avait peu de chance pour qu’elle ait été présente lors d’une transaction entre russes et mexicains. A moins qu’elle ne se soit montrée tout de suite indispensable et importante pour le gang.

Pour autant, si la même affaire les intéressait, ce n’était pas pour les mêmes raisons… Coburn et les siens voulaient paralyser un trafic d’armes et Sean éviter un bain de sang dans les rues où elles pourraient être utilisées. A la limite, il n’en avait rien à foutre que les russes s’explosent la tronche avec les autres syndicats du crime de L.A, c’était l’affaire du grand banditisme. Mais à partir du moment où ils venaient foutre la merde dans les gangs, ce n’était bon pour personne ici à Inglewood. « Ce qui m’intéresse c’est de savoir pourquoi ces connards s’arment et ce qu’ils préparent avec tous ces flingues… Je veux pas de guerre des gangs dans les rues. Vous savez s’ils comptent attaquer les Niners… prendre des territoires ? » lui demanda-t-il ensuite. Sean irait tout de même rendre une petite visite à Eduardo en usant du prétexte de sa petite descente du soir pour lui poser quelques questions et lui faire oublier l’idée d’une guérilla urbaine. Ses accords avec lui reposaient surtout sur le deal de cocaïne mais il trouverait bien de quoi se faire convaincant…

Quoi qu’il en soit, c’était peut-être le moment de rappeler à la jeune femme qu’il était de son côté et qu’il ne ferait rien qui puisse lui nuire. L’inspecteur prit le temps de finir sa cigarette puis chercha un stylo dans la poche intérieur de son cuir. Il reprit ensuite son paquet de cigarette sur la table et y écrit un numéro de téléphone à l’intérieur avant de le pousser devant l’agent Coburn. « Vous devriez quand même changer de marque préféré… » lui glissa-t-il avec une pointe d’ironie destinée à essayer de détendre un peu plus l’atmosphère. Mais au cas où elle n’aurait pas compris son allusion, l’homme allait tout de même se montrer plus précis. « Ce numéro de portable est une ligne sécurisée sur laquelle vous pouvez me joindre… 24 heures sur 24. Si vous sentez que quelque chose cloche dans votre couverture ou si vous sentez le moindre danger… Appelez. » ajouta Sean dans un regard appuyé on ne peut plus sérieux.

« Croyez le ou non… Je suis bien le meilleur ami de votre couverture au sein de Los O. Je vous aiderais à connaître les lois à l’intérieur et à agir pour que votre intégration se passe au mieux et sans le moindre soupçon. » reprit-il en soutenant son regard du même sérieux et de la même détermination. A elle maintenant de comprendre qu’elle avait un allié sur le terrain et même quatre comme le nombre d’inspecteurs du C.R.A.S.H qui feraient de sa protection et de celle des autres agents en immersion avec elle une priorité lorsqu’ils seraient en difficulté. Dans tous les cas, elle n’avait rien à perdre car personne d’autre qu’eux ne viendrait essayer de sauver ses jolies petites fesses au milieu d’un gang.
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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyMer 30 Mar - 9:50

Dalia observait les moindres gestes et expressions de l’homme en face d’elle. Elle réfléchissait en même temps aux implications d’une telle coopération. Pour une flic assez intègre comme ça, savoir qu’il y avait des accords entre lui et la pègre du coin, ça ne la rassurait pas du tout. C’était beaucoup trop aléatoire comme manière de faire. Car si il y avait du grabuge ça pourrait toujours lui retomber sur le coin de la gueule à un moment ou à un autre si on trouvait son dossier dans le bureau de l’inspecteur. Il lui demanda quel genre de flingues et en quelle quantité est-ce qu’ils trafiquaient et quels étaient les intermédiaires du côté russe. Toujours avec son sérieux de glace qu’elle arborait quand elle réfléchissait ou quand elle était face à une situation compliquée, elle répondit d’un ton égal. « Un peu tous les genre et les quantités semblent varier. Je ne sais jamais si ce que je fais passer est spécialement pour les russes ou pour d’autre clients. Et ensuite, y a que Ramirez qui s’occupe des russes. ». Il ne fallait pas oublier qu’elle était tout en bas de l’échelle. Elle acheter et revendez les armes aux petits clients. Un incident diplomatique est si vite arrivé quand on est un bleu. Il faudrait du temps avant qu’elle gagne la confiance de qui que ce soit de haut placé dans le gang et pour l’instant, le profil bas semblait la meilleure stratégie.

En tout cas ce soir, en rentrant à la maison elle aurait pas mal de choses à dire à ses deux collègues à propos de la police locale. Ils n’avaient fait que les voir de loin mais là, c’était le jackpot complet même si ça ne signifiait pas des choses très sympathiques les concernant. L’inspecteur reprit en disant qu’il voulait savoir pourquoi les russes s’armaient et si il voulait attaquer les Niners pour avoir leur territoire. Il ne voulait pas de guerre des gangs dans la rue. En effet, c’était compréhensible, niveau commerce ça l'handicaperait. Pourtant il ne semblait pas totalement centré sur son petit nombril et il devait aussi un peu (un minimum ?) se préoccupé de la population et de la sécurité dans le coin. En même temps si il était un flic entièrement pourri il l’aurait déjà livré au gang avec son identité d’agent de police. Peut être… Ouai, c’était assez complexe et il faudrait voir sur la longueur ce qu’il lui réservait le coco. Dalia secoua la tête. « Ils cherchent pas de poux aux Niners en tout cas. Le reste, j’en ai aucune idée. ». Ca l’intéresserait aussi d’être en contact avec eux et elle espérait bien qu’on l’envoie à un moment ou à un autre négocier avec eux histoire de se faire une idée. Après tout, ils étaient au cœur du trafique ces temps-ci et ça serait peut être aussi nécessaire de les faire tomber histoire qu’un trafique ne recommence pas juste derrière. Mais c’était un rêve utopique. On démantelait un groupe qu’un autre se formait immédiatement…

L’homme fumait toujours sa cigarette et finalement, à cette heure avancée, les veines de la jeune femme commençaient à lui en vouloir de ne pas avoir accepté. Cette dépendance aurait certainement sa peau mais au moins elle serait détendue. Elle en voudrait bien un peu de fumée pleine de cancer dans sa gorge à ce moment mais elle avait dit, elle ne fumerait pas. Même si ça allait contre sa principale addiction, elle respectait toujours sa parole. Plus ou moins. Vous imaginez bien qu’en couverture, on ne dit jamais toute la vérité, ce serait très con sinon. A chaque bouffée que l’homme rejetait et chaque fois que la pièce se remplissait plus de fumée, la jeune femme se détendait légèrement. Fumeuse passive c’était suffisant pour l’instant mais une fois dehors, il lui faudrait un gros remontant. Finalement, en prenant le temps de finir sa cigarette, il chercha quelque chose dans son manteau. Il en sortit un stylo et il prit le paquet de cigarette. Il nota quelque chose à l’intérieur, dit qu’elle devrait peut être changer de marque de sèches et le poussa vers la femme. Elle décroisa enfin les bras pour prendre l’objet et l’ouvrir. Un numéro de téléphone. Il expliqua que ce numéro était une ligne sécurisée sur laquelle elle pourrait le joindre à toute heure si quelque chose close dans la couverture. Elle leva ses yeux vers lui et afficha un léger sourire.

Elle se redressa sur sa chaise et observa le numéro. Elle ne comptait pas le garder comme ça. Elle voulait le retenir totalement histoire de ne pas laisser de trace. Peut être bien qu’elle était un peu maniaque, mais vous imaginez qu’un membre du gang tombe là-dessus et découvre que c’était bel et bien le numéro de l’inspecteur ? Ce serait la fête pour sa petite gueule en tout cas. Mourning continua en disant qu’il était le meilleur ami de sa couverture et qu’il l’aiderait du mieux que possible. Il avait un regard tout à fait sérieux. Peut être qu’il n’était pas aussi pourri qu’il pouvait en avoir l’air après sa petite tirade de menace. La jeune femme hocha lentement la tête avant de mettre le paquet dans une poche de son pantalon. Les types du gang ne se poseraient pas de questions, ils savaient qu’elle fumait beaucoup et qu’elle ne sortait jamais sans ses « munitions ». Elle se cala dans sa chaise. « Merci beaucoup… ». Elle se replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille avant de demander, toujours avec un léger sourire tranquille, comme si ce qu’ils s’étaient dis quelques minutes plus tôt étaient passé. « Et sinon, vous avez des conseils à me donner pour le moment ? Des gens à plaire en particulier pour grimper en hiérarchie ou avoir plus de contacts ? Des coins que je devrais privilégier ? Des gens à éviter ? ». La dernière question n’était pas vraiment tournée vers lui étant donné qu’elle savait qu’il fallait éviter de lui chercher des noises. Mais il y avait toujours des gens qui pourraient être bien plus dangereux dans le coin finalement, tout dépendait du contexte et des opportunités.


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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyJeu 31 Mar - 11:57

Si on y réfléchissait bien, les questions de ce trafic intéressaient Coburn tout comme Sean. Pas de trafic, pas de flingues. Pas de flingues, pas de risque de tueries entre gangs. Ils avaient donc des intérêts communs en plus de celui protéger leurs couvertures respectives. Celle de la jeune femme dans le gang et celle, moins officielle, de Sean dans la division de police avec ce que Coburn pouvait et allait même très certainement découvrir de ses magouilles et arrangements avec Los Ojos. Mieux valait donc s’entendre et être sur la même longueur d’ondes concernant les objectifs et les enjeux de cette affaire. L’inspecteur ne tenait pas à ce que les choses tournent mal, pour elle comme pour lui. Heureusement, une fois les choses posées et à plat, elle se montra plus coopérative et se décida à lui parler des premiers renseignements qu’elle avait été capable de tirer de ces quatre premiers mois d’immersion. Plutôt pas mal, voir même impressionnant en si peu de temps.

Trouver un nom n’était pas gagné. En général les nouveaux en étaient encore à savater des Niners ou à vendre des sachets de coke sur le trottoir, mais Coburn elle, s’était révélée plus curieuse et manifestement plus précieuse pour les mexicains dès son arrivée. Pourquoi et comment ? Sean n’en savait et s’en foutait royalement à vrai dire. Stevens avait dû trouver un stratagème pour la faire rentrer par la grande porte et donner un peu d’avance à l’enquête dès le départ et il fallait bien lui reconnaître ça. La jeune femme ne lui en dit pas beaucoup plus sur les détails de ces armes. Apparemment Ramirez volait de ses propres ailes, ce qui n’était pas étonnant avec un gars comme Vargas qui l’avait formé. Quoi qu’il en soit l’information importante pour Sean et pour le C.R.A.S.H c’est qu’ils ne semblaient pas préparer de vendetta contre les Niners, même si on en était jamais très loin et qu’une étincelle dans ces rues suffisait à embraser un incendie de violence et à déclencher un sacré merdier dans le coin.

Enfin lorsqu’il comprit qu’il n’y avait pas beaucoup plus à tirer des premiers éléments que Coburn avait pu trouver, Sean entreprit une nouvelle approche pour lui faire savoir qu’il était bien, malgré les apparences présentes et à venir, dans son camp et voulait l’aider. Le numéro de téléphone à ligne sécurisée qu’il lui glissa à l’intérieur du paquet de clopes sembla être un bon moyen de la rassurer sur ce point. Elle le remercia dans un sourire sincère que Sean lui rendit volontiers. Peut-être qu’à la fin de cet entretien, il l’appellerait Samantha allez savoir et dans quelques semaines ou quelques mois, Sam’. L’homme n’était de toute façon pas du genre à traîner sur de grandes formes et elle ne semblait pas non plus être de ce genre là. Elle aurait eu beaucoup plus de mal à entrer dans le décor d’un gang si cela avait été le cas de toute façon. Ils allaient de toute façon être amenés à bosser ensemble pour un bon bout de temps, même si ils ne se verraient que rarement pour ne pas trop jouer avec sa couverture, il y aurait forcément de bons moments, des sourires et de l’humour, car il en fallait bien dans ce job… Et aussi des moins bons…. Des engueulades et des différents, surtout avec ce qu’elle allait sans doute découvrir sur la corruption de la brigade avec Los Ojos…

Coburn lui demanda ensuite quelques conseils pour mieux se fondre dans la masse de ces gangsters, ce qui ne s’improvisait pas même avec une nature assez revêche comme elle semblait avoir. Des conseils, il en avait toujours à donner et à ce point de l’affaire, ce n’était pas du luxe... L’inspecteur se remit au fond du dossier de la chaise sur laquelle il était assis et prit un moment, observant la jeune femme en pinçant sa langue entre ses lèvres avant de reprendre. « Vous êtes une femme… Vous avez certainement dû batailler pour vous faire votre place dans un milieu comme celui de la police… Mais je vous assure que c’est un modèle de parité à côté de ce qu’est un gang comme Los Ojos. Ces gars là n’aiment pas trop l’idée qu’une femme se trouve ailleurs que dans leurs pieux ou leurs cuisines. Ne soyez pas contrariante. Montrez vous indispensable et forte… Mais pas arrogante. C’est comme ça que vous serez respectée et considérée. » glissa-t-il en retrouvant cet air très sérieux, les sourcils arqués vers le haut.

« La clef c’est Vargas. Je vais me renseigner sur ce Ramirez, mais ça ne doit être qu’un pantin remplaçant... Son neveu est à la tête du gang mais ça reste un rookie, c’est encore Vargas qui tire les ficelles. Lorsqu’il sera revenu du Mexique, c’est à lui qu’il faudra taper dans l’œil. Montrez-vous intéressée par les armes, parlez-en avec lui comme deux mecs qui parlent de bagnoles, ça lui plaira sûrement. » poursuit Sean, marquant une pause avant de passer au plus important. L’homme se pencha de nouveau en avant sur la table où il joignit ses mains. « Une dernière chose... Ne refusez… jamais… de faire quoi que ce soit. Peu importe ce que c’est… Ne cherchez pas d’échappatoire à une mission qu’on vous a confiée parce que ce serait contraire aux valeurs de votre badge ou ce genre de conneries… Ou vous vous ferez descendre vite fait. Si c’est délicat, appelez-moi et dite le moi, je suis le seul à pouvoir l’entendre et surtout à trouver un moyen de vous couvrir ici. » conclu finalement l’inspecteur.

Un nouvel aveu de pourri ? En quelques sortes… Quoi qu’il en soit, cela lui serait bien utile lorsqu’elle serait amenée à s’enfiler 2 grammes de pure mexicaine dans les narines ou à participer au meurtre d’un type trop gênant pour le gang... Et Coburn pouvait chercher un moment quelqu’un au bercail ou dans sa propre hiérarchie capable de couvrir ce genre de saloperies, dégueulasses mais bien indispensables à sa couverture. Avoir une brigade pourrie et corrompue jusqu’à l’os dirigé par un inspecteur aussi spécial que Sean était bien indispensable pour son boulot… Et avoir un agent sur le terrain avec les mains sales l’était tout autant pour la protection des infos et révélations qu’elle pouvait découvrir sur eux. Comme il l’avait justement fait remarquer, ils étaient définitivement pour s’entendre.
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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyJeu 31 Mar - 15:56

L’homme écouta sans broncher ce qu’elle avait à dire. Ca pouvait sembler un peu décevant de n’avoir que des bribes d’informations. Un nom, c’était très important mais il fallait encore trouver le gus qui s’y rattacher et arriver à le coincer et Ramirez était plutôt difficile à croiser. Pour ainsi dire, la jeune femme ne l’avait encore jamais vu, même de loin. Il passait récupérer le matériel et l’argent après les rendez-vous avec les autres membres et elle n’avait pu choper son nom que dans une conversation. Mais ça viendrait, si elle arrivait à assez le contenter, elle grimperait peut être assez en hiérarchie pour arriver à le côtoyer. Elle ne comptait pas boire un coup avec lui ou devenir sa pote, mais au moins le voir pour donner la marchandise, ce serait une sacrée avancée dans l’enquête. L’inspecteur se mit finalement dans le fond de sa chaise en l’observant un moment, après qu’elle lui ai demandé des conseils. Elle en avait déjà reçu de quelques bureaucrates se disant spécialistes du « problème des gangs », ils lui avaient énoncés des règles très floues et des fois totalement ridicules. Elle préferait largement avoir des avis d’un type qui traînait dans le milieu (beaucoup plus qu’un flic intègre.) et qui savait donc de quoi il parlait.

Il commença par un chapitre sur une évidence mais qui était un sérieux handicape dans un gang, elle avait ses organes génitaux à l’intérieur du corps. Il fit le parallèle entre la police et les gangs. C’était clair qu’être une nénette dans une brigade de flics au début, c’était pas la joie. Mais quand on est bonne élève et qu’on se fait apprécier des supérieurs, ça motive tout de suite plus à supporter les insultes et les moqueries des autres. De plus, tous n’étaient pas comme ça et elle connaissait aussi des femmes au fort caractère qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds sans mettre un coup de poing dans la fasse de l’emmerdeur. Mourning dit ensuite qu’à côté, un gang était dix fois pire. Elle s’y attendait pas mal étant donné que les filles étaient de la marchandise la plus part du temps ou alors des transporteurs de marchandises. Alors qu’une femme soit ailleurs que dans les draps ou entrain de préparer le repas, ça faisait bizarre et c’était assez mal vu. Il lui conseilla de ne pas les contrarier et de se montrer indispensable et forte sans être pour autant arrogante. Il finit par dire que c’était comme ça qu’elle serait respectée et considérée. Quel programme en somme. Elle hocha légèrement la tête pour montrer qu’elle avait comprit et assimilé.

Il avait un air sérieux gravé sur le visage lorsqu’il continua. Vargas était le centre de tout. Il pensait que Ramirez n’était qu’un pantin comme le neveu à la tête du gang. Le vieux était apparemment celui à viser lorsqu’il reviendrait du Mexique et qu’il faudrait essayer de s’en rapprocher le plus possible du côté des armes en essayant de faire oublier ses seins. De toute façon, en évitant d’intégrer la filière prostitution, elle s’était automatiquement embarquée dans un milieu totalement masculin et elle devait se montrer beaucoup plus brute de décoffrage qu’avant même si elle était habituée aux interventions musclées. Puis, il se pencha vers l’avant et joint ses mains sur la table. Il ajouta une dernière chose : elle ne devait jamais refuser de faire quoi que ce soit, qu’importe ce que c’était il ne fallait pas chercher d’échappatoire à une mission parce que ce serait contraire à l’éthique sinon elle risquait de terminée abattue dans une vielle ruelle. Mais si c’était trop compliqué, elle pourrait l’appeler car il serait le seul à pouvoir au moins la couvrir de ce côté-là. La jeune femme opina du chef. « D’accord. Ca ressemble plus ou moins à ce que les petits bureaucrates m’ont dit avant que j’embarque pour LA, le chapitre sur l’implication totale en moins. »

Elle laissa planer un petit silence. Elle réfléchissait et assimilait ce qu’il venait de dire en même temps. Elle n’était pas une femme qui se précipitait totalement dans les choses sans y avoir réfléchit avant. Ca ne collait pas toujours à ce qu’elle devrait faire dans ce gang, mais elle saurait certainement se faire violence histoire de chasser ce trait indésirable. Il faudrait néanmoins se tempérer pour ne pas terminer comme une bombe impulsive à l’image de Leticia. Il faudrait qu’elle assimile tout profondément histoire qu’elle ne mette pas trois plombes à agir. « Je communiquerais toutes ces informations à mes coéquipiers. » sous entendant : quand elle pourrait rentrer. Ce n’était pas que la compagnie de l’homme lui était désagréable – si quand même un petit peu – mais elle se demandait aussi combien de temps ça allait encore durer parce qu’ils allaient finir par se poser des questions peut être. De toute façon, l’inspecteur n’allait pas s’amuser à la mettre dans la merde dès maintenant et ce n’était pas non plus son intérêt à elle, aux vues des emmerdes qu’il pourrait lui mettre dans les pattes. En fait, Dalia commençait à voir d’un œil légèrement moins suspicieux. Elle se disait que quitte à n’avoir pas de choix quant à son contact dans la police, il faudrait essayer de rendre ça le moins désagréable possible. Elle ne savait pas vraiment si elle arriverait à fermer les yeux sur ses magouilles, pour l’instant elle s’en foutait un peu étant donné qu’elle n’était pas là pour ça, mais elle n’était pas le genre à rester collée à ses principes quitte à rendre sa vie insupportables histoire d’avoir le dernier mot. Première de la classe, oui, mais sans le côté arrogant peut être. « Je ne sais pas si je devrais vous dire ‘au prochain interrogatoire’ ou autre chose… J’avoue que je ne suis pas familière avec les échanges d’informations en étant en couverture. La prochaine fois, je penserais à ramener mon propre paquet. ». C’était un bon moyen de papoter mais elle n’aimerait pas avoir à se faire traîner jusqu’ici à chaque fois qu’ils auraient besoin de parler. Elle n’était pas suivie ou quoi que ce soit dans le gang, alors elle pourrait très bien le voir dans un coin tranquille et reculé au besoin.


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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptySam 2 Avr - 19:09

A force d’observer, de traquer et de parfois faire affaire avec ces enfoirés dans les rues, Sean s’était fait une parfaite idée de leur philosophie, leurs habitudes et leurs valeurs. Lui-même avait connu ça plus jeune dans le gang dont il faisait partit et, au fond, Sepulveda n’avait pas tout à fait tord en l’ayant décrit comme « Al Capone avec un badge ». Il ne valait peut-être pas mieux que tous ces types après tout, à l’exception près qu’il en débarrassait un bon nombre de la société et avait plus ou moins un semblant de bon ou en tout cas de moins pire qu’eux. Coburn allait peut-être et même très certainement s’en rendre compte par elle-même dans les semaines et les mois qui venaient, si ce n’est par Sean lui-même par ce qu’elle découvrirait sur la corruption de la brigade de l’intérieur du gang. Mais l’inspecteur avait maintenant plutôt confiance en sa discrétion avec la menace de dévoiler sa couverture à Eduardo qu’il lui avait promis…

Sean était quelqu’un de réglo. Si elle fermait les yeux et se contentait de faire son boulot, à la fin de cette enquête ils arrêteraient tous les deux un bon nombre de trafiquant d’armes. Si elle essayait de le doubler ou de jouer au plus malin, alors il n’aurait aucune pitié et ne ferait pas dans le détail… Il avait déjà éliminé un bon paquet de personnes susceptibles de lui nuire ou de le confondre dans ses méthodes et flic ou pas, à ce point là, il n’y avait plus de différence. Bien évidemment, c’est vers cette première issue que l’inspecteur préférait les diriger et s’y employait d’ailleurs à nouveau depuis quelques instants. Coburn lui demanda quelques conseils que Sean lui donna volontiers. Elle apprendrait d’avantage sur le terrain de toute façon. Il sourit à sa réponse sur les bureaucrates et esquissa même quelques rires rauques avant que la jeune femme ne lui dise qu’elle transmettrait ces informations à ses coéquipiers. « Bien...» se contenta-t-il de répondre en hochant la tête positivement.

La prochaine fois qu’ils se verraient ? Aucune idée. Cela dépendrait surtout d’elle et de sa couverture, sauf si bien sûr elle ne donnait pas signe de vie auquel cas Sean serait obligé d’employer les grands moyens comme aujourd’hui avec cette descente. D’ici là, elle avait du boulot et lui aussi. L’entretien était terminé. Sean se releva finalement de sa chaise dans un nouveau soupir exténué. Même pas sûr qu’il aille prendre un verre et passe chez une de ses régulières avant de rentrer chez lui ce soir. « Un agent va venir vous reconduire dans la cage... Profitez de vos derniers instants dans la vie civilisée agent Coburn et n’oubliez pas de remettre vos menottes… » lui glissa-t-il simplement en passant à côté d’elle en les lui posant sur la table sans s’arrêter pour marcher jusqu’à la porte de la salle. L’inspecteur posa sa main sur la poignet mais ne l’ouvrit, s’arrêtant un instant pour se retourner un dernière fois vers Coburn avec un fin sourire sur les lèvres. « Au fait… Je bluffais. Je n’ai pas votre dossier… Je pourrais le récupérer mais ça ne sera pas nécessaire puisque maintenant j’ai une vidéo… » glissa-t-il.

« Faite attention à vous… » reprit Sean dans la foulée en conclusion pour contraster avec le piège qu’il lui avait tendu et qu’il venait de lui dévoiler. Il n’avait plus son dossier en effet, et même si sa menace s’avérait réelle puisqu’il aurait pu le récupérer n’importe quand, il s’en était fait un test avec la jeune policière qui était en effet tombé dedans. Maintenant, il avait une bande vidéo à passer à Ortega en cas de trahison de sa part. Bande qu’il partit directement cherché après avoir quitté la salle d’interrogatoire et refermé la porte. Sean la sortit du magnéto et la rangea bien au chaud dans la poche intérieur de sa veste avant de repartir vers la salle de la brigade C.R.A.S.H pour mettre ses hommes au parfum. Après ça, fin du service. L’inspecteur les congédierait tous, et lui avec. La nuit avait été suffisamment longue comme ça, et si il n’était pas du genre à compter les heures ni à s’imposer de breaks, il était vraiment temps d’en faire un ce soir. La paperasse attendrait plus tard si toutefois elle se faisait un jour.

Un petit quart d’heure plus tard, Sean sortit de la salle avec ses inspecteurs et passa devant la cage en balayant tous ses mexicains du regard avec large un sourire accroché aux lèvres puis partit s’occuper d’une formalité avec l’agent préposé aux décharges pour signer celle de leur placement en garde à a vue. Celui-ci lui demanda s’il les inculpait de quelque chose « Naaaah… C’était juste un coup de pression et un message passé. Gardez les au frais pour la nuit et libérez moi ce tas de merde demain matin. » répondit-il en signant la feuille, les yeux rivés dessus sans même adresser un regard à l’agent en face de lui en bon gourou méprisant les moins gradé que lui avant de partir vers la sortie et quitter enfin le bercail. Une soirée fatigante mais pleines d’enseignements au final qu’il exploiterait dès le lendemain…
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MessageSujet: Re: Behind the looks [Dalia]   Behind the looks [Dalia] EmptyDim 3 Avr - 9:06

L’homme hocha la tête positivement en rajoutant un ‘bien’. Econome en mot quand il ne s’agissait pas de menacer les gens apparemment. Mais Dalia était sûre qu’il était deux fois plus bavard quand il aurait des emmerdes ou qu’elle en aurait, pour se moquer d’elle ou quelque chose du genre. Un type qui aimait bien quand il avait les commandes en main et que tout tournait bien rond. Mais si ses menaces continuaient, la jeune femme pouvait bien se débrouiller pour que les choses ne tournent plus aussi rondes dans son service qu’avant. Bien sur, elle ne le ferrait pas de manière totalement affichée et exposée et finalement, il n’aurait pas ses yeux rivés sur elle tout le temps, mais c’était faisable. Elle ne comptait pas tout faire péter ou un truc du genre ; mais la meilleure stratégie était quand même de frapper petit mais bien. Juste histoire de mettre de légers bâtons dans les roues pour déséquilibrer toute la structure. Il y aurait bien une faille quelque part à un moment ou à un autre de toute façon.

Il se releva en un soupire exténué. Pourtant il semblait assez habitué aux magouilles, étrange qu’il se fatigue aussi vite. Elle ne lui donnait pas un age très avancé et il lui semblait que les flics étaient quand même assez entraînés pour supporter les longues nuits agitées ; et en plus l’agitation avait plus été du côté de la jeune femme que du sien. Il lui expliqua qu’un agent allait la reconduire dans la cage et qu’elle pouvait profiter de ses derniers instants dans la vie civilisée. Etrange, son établissement ne semblait plus vraiment si civilisé et rassurant du point de vue de la femme même si ça restait sa seule issue en cas de pépins. Le fait que le patron soit un gros magouilleur ne l’aidait pas franchement à mettre une totale confiance dans l’aspect civilisé de la baraque. Puis il lui remit les menottes histoire qu’elle les remettent, pas que ça paraisse louche pour ses compagnons qui attendaient toujours dans la cage.

Il se déplaça jusqu’à la porte, Dalia occupée à prendre les dits objets pour les mettre à ses poignets lorsqu’il s’arrêta. La femme s’interrompit aussi et leva ses yeux vers lui lorsqu’il lui avoua, dans un sourire, qu’il bluffait. Il lui dit qu’il n’avait pas son dossier même si il pouvait le récupérer mais qu’il aurait une vidéo. Et il sortit avant de dire de prendre soin d’elle. Dalia ne savait pas franchement si elle devait rire ou pleurer pour lui. Quel intérêt de révéler un bluff alors que la partie n’était pas encore terminé ? Si il n’avait pas son dossier elle pourrait toujours appeler son patron qui se débrouillerait pour le rendre totalement inaccessible. Après tout, dans certains cas de couverture ils détruisaient carrément les antécédents complets de leurs hommes pour éviter toute fuite. Elle n’aurait qu’un coup de téléphone à lancer et ensuite à récupérer la bande qui serait soit ici soit chez l’inspecteur et c’était tout. Et encore, elle ne ferait presque rien parce que son patron aurait certainement les autorisations au niveau des affaires internes pour le faire.

Là, Dalia était perplexe. Elle pensait sincèrement qu’il comptait sur elle pour qu’elle ne dise rien de ses magouilles et qu’il voulait des informations fiables sur le gang. Ben c’était loupé de A à Z et elle se demanda une seconde dans quelle école de police on apprenait : bernez le suspect mais alors que vous n’avez pas finit de récolter des informations, perdez toute confiance qu’il a en vous. Ouai, pas futé. Un dossier de police était largement plus convaincant qu’une simple vidéo quand on y réfléchissait et plus facile à retrouver si Dalia ne faisait rien. Elle ne comprenait pas pourquoi l’homme ruinait toutes ses chances d’avoir une communication à peu près sincère avec la jeune femme, au dernier moment, alors qu’elle s’était montrée coopérative. Là c’était clair, il voulait la couler quoi qu’il arrive, l’humilier et donc ne rien avoir d’elle. Ou alors il savait très très mal négocier et très mal berner les gens. Oui il avait une vidéo sur elle, mais elle pourrait toujours prétendre ne rien savoir et le laisser stagner. Tant pis pour lui en bref. Elle termina sa soirée dans la cage, à attendre pendant toute la nuit qu’au petit matin, ils soient relâchés. Elle se fuma une cigarette sur le champ, retenue vite fait le numéro de l’homme et jeta le paquet dans une poubelle en lançant une insulte bien sentie. Il pouvait toujours allez ce faire foutre cet imbécile.
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