D’aussi loin que l’on puisse remonter, la famille Castle a toujours évolué dans les plus hautes sphères de la société. A la tête d’une fortune astronomique, ils étaient respectés et même craints. Personne ne saurait vraiment dire qui a créé en premier la société Châteausphore (Château de la traduction française du nom Castle et sphore….le créateur avait du consommer quelques champignons hallucinogènes pour pondre une idée pareille.). Malgré son nom quelque peu étrange, cette société grandit et fit de son propriétaire un multimillionnaire. Possédant des parts dans les plus grandes entreprises mondiales, Châteausphore finançait les projets les plus fous sans distinction de nationalité, ce qui n’a pas été sans poser quelques problèmes. En effet, jouer sur les deux tableaux durant la guerre froide a occasionné à la famille Castle pas mal d’ennemis.

Aujourd’hui, il s’agit d’une entreprise honorable (au qui essai de la faire croire) présente dans le monde entier et dont la présidence se fait de père/mère en fils/fille.

C’est donc avec une cuillère en argent dans la bouche que la petite Willemina Cassiopée Castle est venue au monde. Née en France d’un père anglais et d’une mère hongroise, elle est l’unique enfant de l’actuel président de Châteausphore et dont sa seule héritière.
Son enfance fut paisible. Choyée, ne manquant de rien, elle passait son temps entre ses livres et ses cours. Oui ces cours. Car dès son plus jeune âge, papa, maman engagèrent les meilleurs précepteurs : mathématiques, histoire, sciences mais aussi français, anglais, allemand, chinois, japonais et coréen. Plus quelques leçons de bonnes manières pour apprendre à faire honneur à son rang. Heureusement pour Mr et Mme Castle, Willemina était une petite fille douce, sage et qui prenait plaisir à apprendre, heureusement dis-je sinon bonjour les dégâts avec pas moins de 8h de cour dans une journée, ce n’était pas vraiment une journée pour une petite fille de 7-8 ans. Mais, comme je le disais, Willemina (surnommée Will) ne rechignait pas à la tâche. En grandissant, elle acquit un sacré caractère. Bosseuse et ambitieuse, elle ne se laissa pas faire et avait hérité de sa mère, un côté féministe dont elle était fière.

L’adolescence est un passage douloureux pour les ados mais également pour les parents. Et malgré son prestige, la famille Castle ne passa pas à côté. Durant trois ans, l’immense villa retentit de portes claquées, de disputes hurlantes et de sorties nocturnes non autorisées. Will batailla des mois durant pour pouvoir intégrer une université et non pas rester à la maison avec des professeurs à domicile (tout aussi talentueux qu’il soit). Finalement, ce fut pour qu’elle leur fiche la paix que ses parents acceptèrent. Juste après l’obtention de son bac, la jeune demoiselle s’envolait pour l’université de New-York, à des kilomètres et des kilomètres de la demeure française familiale.

Jolie jeune femme blonde aux yeux bleus, Will apprit très vite que son visage d’ange pouvait lui servir. Elle usa de nombreuses fois de son regard de « chien battu abandonné sous la pluie mixé avec le regard du chat potté » (bref, un regard imparable) pour obtenir ce qu’elle voulait. Intelligente, elle comprit très vite ce que ces parents attendaient d’elle mais surtout que cela ne lui plaisait pas le moins du monde.

A New-York, elle s’inscrivit en droit contournant les espoirs de son père qui la voulait dans un cursus plus économie et management. Et c’est lors d’un cours sur le droit pénal international qu’elle rencontra son premier amour, Andrews Barshow, son professeur. Jeune ? Non, il avait plutôt dans la quarantaine. Marié ? Tout juste divorcé. Attirant ? Oh oui, follement !

Leur liaison dura près de six ans soit encore deux ans après l’obtention de son diplôme. Il l’encouragea à suivre sa propre voie, à ne pas se plier aux exigences de son père. C’est avec lui qu’elle osa poser sa candidature pour une académie assez particulière : l’académie formant les membres de la DEA (Drug Enforcement Administration) à Quantico. Autant dire que lorsque papa appris ça, il prit le premier vol pour NY afin de convaincre sa fille de quitter cette voie « trop dangereuse pour elle ». Il l’invita à quitter l’amérique, à rentrer en Europe et à l’assister dans l’entreprise. Elle avait fait droit à la place d’économie ? Pas grave, elle était intelligente, elle apprendrait sur le tas.
Je passerais les détails mais la discussion entre le père et sa fille fut vive, très vive. Quand Mr Castle reparti pour la France, il prit l’avion seul, ayant une fois de plus plié devant l’obstination de sa fille. La relation entre Will et ses parents resta tendu un moment. Au final, Mr et Mme Castle sont à présent très fière de leur fille devenue agent de la DEA, mais il fallut du temps.

Et Andrews dans tout ça ? Leur relation s’arrêta avec une rousse, débarquée d’on ne sait où et entretenant une liaison avec Andrews depuis un an sous le nez de la jeune Will qui devait faire des allers-retours entre NY et Quantico. La découverte de la tromperie ne l’étonna pas plus que ça. Elle sentait bien depuis un moment qu’ils s’éloignaient l’un de l’autre. Mais elle n’accepta pas qu’il l’ai prise pour une idiote durant tout ce temps. Alors au moment de quitter définitivement NY, elle s’offrit un petit plaisir. En faisant sa petite enquête, elle découvrit que celui qu’elle pensait l’homme de sa vie, entretenait plusieurs maîtresses dans les environs de NY. Elle leur envoya à chacune un message se faisant passer pour Andrews et leur donnant RDV à la même heure, à la sortie de l’amphithéâtre où il enseignait. C’est devant la moitié de l’université que le professeur dut s’expliquer devant ses maîtresses. Will en rit encore.

Après les bases à l’académie, Will fut envoyé comme ses camarades de promo au quatre coins des USA alors quand on lui a appris qu’elle allait être basée à Los Angeles un petit moment, elle s’étonna, elle qui bougeait tout les deux voire trois mois. Quand elle s’y installa, elle comprit. La voilà tombée dans une ville ultra-violente, c’est sûr que niveau boulot, elle n’allait pas chômer. Heureusement se disait-elle, une unité spéciale, C.R.A.S.H avait été créée, unité avec laquelle elle allait pouvoir travailler. Elle déchanta vite. Les rumeurs vont vite et celles qui arrivèrent jusqu’à ses oreilles la poussèrent à redoubler de méfiance, non pas envers les gang (elle était au maximum) mais envers les membres du C.R.A.S.H. Déjà que les gang occupait la majorité de son temps, si en plus, elle devait surveiller les agissement de l’unité spéciale pour pas qu’un pourris ne lui tombe dessus, elle allait avoir du boulot la p’tite !