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 Family gathering or almost ft Sofia

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Sin Moreno
« Sin Moreno »


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Family gathering or almost ft Sofia _
MessageSujet: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyLun 13 Juin - 19:36


Cruz, Raf et moi étions assis à table, attendant avec impatience les deux amoureux transis, non seulement parce que l’on mourait de faim et qu’ils avaient dit qu’ils seraient là à midi et il était déjà plus de treize heures. Pourtant, on ne s’inquiétait pas plus que ça, on les connaissait par cœur et ils avaient toujours été du genre à prendre leur temps pour quelques papouilles improvisées, ça ne nous dérangeait pas plus que ça tant que ça ne nous empêchait pas de nous empiffrer. S’il y avait bien un truc avec lequel il ne fallait pas déconner chez les Moreno, c’était la nourriture et on ne pouvait pas vraiment nous empêcher de manger quand on avait réellement la dalle. J’avais fini par autoriser mon frère et mon petit ami à se servir, les imitant bientôt, certaine que mon frère aîné nous pardonnerait ce petit écart, après tout, c’était eux qui étaient en retard pour une raison ou pour une autre. Seulement, lorsqu’il finit par franchir la porte, seul et avec une mine de mort vivant, on cessa tous de mastiquer avec acharnement pour le fixer, cherchant du regard sa petite amie de longue date mais personne ne semblait le suivre et lorsqu’il claqua la porte de sa chambre, on comprit que quelque chose ne tournait pas rond. Les disputes n’étaient pas rares, comme dans tous les couples, surtout avec nos caractères respectifs mais jamais mon frère n’avait affiché une tête pareille et je me sentis immédiatement mal à l’aise, comme si ma bulle de sécurité et de protection avait éclatée. Si mon frère allait mal, c’était que la fin du monde était proche, il n’avait jamais été du genre à trébucher ou à chanceler, il était la personne sur qui on se reposait tous, le pilier de la famille et le voir dans un tel état me donnait la nausée. Je reposai mon hamburger dans mon assiette après seulement deux bouchées, je m’essuyai la bouche me levai de table pour aller frapper à sa porte. Si les deux autres guignols étaient trop préoccupés par le contenu de leur assiette pour bouger et surtout trop handicapés pour savoir quoi faire dans ce genre de situation, je ne voulais pas laisser Gab tout seul dans un état pareil. Il ne répondit pas, comme je m’y étais attendue et après l’avoir prévenu que je rentrais, je poussai la porte et la refermai derrière moi. Il se tenait là, assis sur son lit, les coudes sur les cuisses et le visage entre les mains, fixant le sol comme ce fameux jour où on nous avait annoncé que nos parents étaient morts. Est-ce que Sofia était décédée ? C’était la dernière chose que j’avais réellement envie d’entendre, oui, la dernière des nouvelles que je voulais qu’on m’apprenne. Je m’assis près de lui et passai mon bras autour de ses épaules pour le ramener contre moi, il se laissa faire et entoura même ma nuque de ses bras. Moi qui n’étais pas douée avec les gestes tendres, je savais toujours quoi faire quand il s’agissait de mon frère dont j’étais très proche. Je caressai son dos pour le consoler, sachant qu’il ne parlerait que lorsqu’il en ressentirait le besoin et pas avant.

« Je l’ai plaqué ! »
« Pourquoi ? »
« Elle refuse toujours de lâcher son boulot, je peux pas continuer comme ça, à attendre qu’elle fasse un minimum d’efforts pour moi. » me dit-il en se redressant vivement, l’air en colère
« Tu te rends compte de ce que tu lui demandes au moins ? Elle fait ce qu’elle aime Gab, tu n’as pas le droit de lui enlever ça et de la faire chanter en jouant sur votre couple pour la faire plier. Ecoute, tu sais que je te soutiendrais toujours mais là, tu fonces droit dans le mur. Tu viens de rompre avec une fille super seulement parce qu’elle ne veut pas se plier à ta volonté ! Bordel de merde Gabriel, depuis quand ça marche comme ça ? Je doute que tu accepterais qu’on me fasse la même chose ! »
« C’est différent pour toi, je sais que tu es assez forte ! »
« Tu racontes que des conneries, putain moi qui croyais que tu étais le plus sage d’entre nous. Ecoute, tu vas me faire le plaisir de l’appeler et de t’excuser ! »
« Il en est hors de question, ma décision est prise et… »
« T’es vraiment trop con ! » le coupai-je avant de quitter la pièce et de rejoindre les autres, seulement pour quelques minutes, juste le temps de leur dire que je sortais.

Ce fut la seule et unique fois que l’on parla de Sofia chez nous, du jour au lendemain, ce fut comme si elle n’avait jamais existé, comme si elle n’était jamais entrée dans nos vies. Mon frère jouait au gros connard qu’il n’avait jamais été, se tapant tout ce qui lui tombait sous la main en espérant qu’il oublierait l’image de celle qu’il avait laissé pour des raisons ridicules. De mon côté, je m’arrangeais pour aller voir Sofia au moins une fois par semaine pour la soutenir et lui montrer que je ne le lâcherais pas, même si elle n’était plus avec mon frère, même si théoriquement, elle ne faisait plus partie de notre famille, elle demeurait comme une sorte de sœur pour moi et je ne me défis jamais de l’espoir de les revoir ensemble un jour ou l’autre.

***

Pour ne pas lui faire honte et surtout pour avoir la chance d’être acceptée au restaurant, je fis l’effort de délaisser mon perfecto et mes énormes bottes pour une tenue beaucoup plus appropriée et dans laquelle je ne me sentais pas pour autant à l’aise. J’avais enfilé une robe de saison qui m’allait parfaitement et faisait ressortir mes cheveux ébène, le tout accompagné de chaussures d’une simplicité à pleurer. Mon frère avait failli faire une attaque en me voyant avant d’éclater de rire et de me demander si je comptais me présenter au concours de Miss America. Pour toute réponse, je lui offris un magnifique doigt d’honneur avant de quitter l’appartement et de prendre ma voiture pour me rendre dans le centre ville. C’était notre petite habitude, on trouvait toujours un endroit où aller passer un moment toutes les deux, que ce soit le soir ou un midi, dans une boîte, un bar ou un restaurant. On passait quelques heures toutes les deux, elle me racontait sa vie et j’esquivais les questions sur la mienne et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais aujourd’hui, je ne venais pas sans arrières pensées, du moins plus que d’habitude. Après le coup de mon frère et le dîner avec Emilio et tout ce qui s’en suivit, à cette simple idée j’avais des frissons qui me parcouraient l’échine, je réclamais ma vengeance et je comptais bien l’obtenir. Il avait osé se mêler de ma vie sentimentale, il allait subir le revers de la médaille, j’allais les refoutre ensemble et ça n’allait pas traîner. Ca faisait déjà trop d’années qu’ils vivaient chacun de leur côté, il était grand temps de faire quelque chose et de leur rendre service, ils allaient sûrement m’en vouloir et surtout me tuer mais ça valait le coup, ne serait-ce que pour revoir mon frère sourire comme avant. Je mis une éternité à trouver une place où me garer, ce qui me mit en retard mais je n’eus qu’à donner mon nom une fois dans le restaurant pour qu’on m’amène à une table où se tenait déjà celle que j’étais venue voir. Elle se leva pour me serrer dans ses bras et me fait la bise avant que nous nous asseyons.

« Comment tu vas ? » demandai-je alors qu’on nous amenait la carte des apéritifs « Un whisky pour moi, merci. »

J’étais comme électrisée, ces derniers jours avaient été riches en émotions et je ne tenais plus en place, montée sur piles électriques, ça devait se voir, moi qui avais plutôt tendance à être maussade depuis la mort de Rafael.

« J’espère que tu as ton après-midi de libre, j’ai bien envie d’aller faire un peu de shopping. »

Oui, même moi j’aimais parfois les choses futiles de filles et j’adorais les fringues, même si ça ne se voyait pas puisque je portais continuellement des jeans et des t-shirt de groupes.


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Sofia Diaz
« Sofia Diaz »


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Family gathering or almost ft Sofia _
MessageSujet: Re: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyLun 13 Juin - 20:53

"Je crois que je suis amoureuse" dit Sofia à son grand frère alors qu'elle venait à peine de passer la porte de son appartement.
"De Gabriel?" demanda le jeune homme légèrement interloqué.
"Non non du Pape. Il m'a dit qu'il voulait m'épouser et me faire des dizaines d'enfants et que je pourrai avoir autant d'amants que je voulais. Ben oui banane de Gabriel."
"Tu es sûre de toi ma puce ?"
"Bien sûr que oui. Pourquoi tu me demandes ça ?"
"Je ne veux pas que tu souffres Sof' et..."
"Stop Ugo, je ne suis pas là pour t'entendre dénigrer Gabriel ni qui que ce soit d'autre. Tu sais très bien que sans lui je serai certainement partie de Los Angeles. Si je ne l'avais pas rencontré je serai à cette heure-ci à New York alors au lieu de critiquer mes sentiments accepte que je l'aime et que j'ai envie de construire quelque chose avec lui. Ce n'est pas comme si ça arrivait régulièrement"
"Non Sof' je ne dénigre pas tes sentiments..."
"Mais tu dénigres Gab et c'est la même chose pour moi... Je n'ai plus rien à faire ici..."
"Sofia !!!"

Mais c'était trop tard la jeune femme venait de passer la porte de l'appartement. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'engueulait avec son grand frère à propos de Gabriel et de leur relation et ce ne fut pas non plus la dernière fois..


**


"Il a rompu" dit Sofia à son grand frère alors qu'elle venait à peine de passer la porte de son appartement.
"Gabriel ?"
"Cesse de faire cette blague je ne la..."
"Qu'est-ce qui s'est passé ? Viens entre, ne reste pas là. Je vais te faire un thé et tu vas tout me raconter."

Sofia s'était emmitouflée dans une couverture sur le canapé de son grand frère et les larmes coulaient sans qu'elle puisse les contrôler. Elle était vraiment amoureuse de Gabriel. Il disait l'être d'elle aussi mais pourtant il venait de rompre avec elle pour la pire des raisons.

"Il veut que je cesse de travailler dans le journalisme. Il ne veut pas que je travaille."
"Quoi ? Mais pourquoi ?"
"Je ne sais pas. Ca ne colle pas avec notre culture je pense. J'ai peut-être trop d'ambitions. Peut-être qu'il a raison... Je travaille trop... Non Ugo il a raison, je suis égoïste, je..."
"Sof' écoute-moi bien. Malgré tout ce que j'ai pensé et dit de Gabriel il te rendait heureuse mais là il te rend tellement malheureuse que je ne te reconnais pas. Tu serais prête à renoncer à la plus belle des carrières pour lui. Il ne mérite pas ça, tu ne mérites pas ça non plus. S'il veut faire d'une femme une femme au foyer il s'est trompé de personne. Il ne mérite pas ma puce !"
"Mais..."
"Il n'y a pas de "mais" Sofia. Tu es une belle jeune femme, pleine d'ambitions avec un futur parfait qui sera tout à toi si tu n'abandonnes pas. Ne laisse jamais un homme te dire ce que tu dois faire."

Sofia s'est toujours souvenue de ces paroles. Elle ne les a jamais oubliées. Elle s'est mise à détester Gabriel d'avoir voulu la changer et non l'aimer pour ce qu'elle était. Elle n'avait plus jamais parlé de lui à partir de ce jour mais tout le monde savait qu'elle avait accepté ce reportage en Russie pour tenter de l'oublier. Sa famille sait que si elle a pris une balle c'est parce qu'elle n'avait plus envie de se battre sans Gabriel à ses côtés mais ça jamais elle ne l'admettrait. Elle ne l'admettrait jamais car ça serait admettre qu'elle aime encore Gabriel. Personne parmi ses amis, pas même Sin ne savait ce qui s'était passé en Russie et elle ne comptait pas le dire de sitôt. Ca appartenait au passé tout comme Gabriel...


**


Sofia était vêtue d'un pantalon taille haute de couleur noire dans lequel elle avait rentré un chemisier de couleur blanche. Elle avait un long gilet sans manche par dessus et des ballerines blanches aux pieds. Le tout accessoirisé d'un gros sautoir et de boucles d'oreilles rondes simples Sofia attendait à la table d'un petit restaurant qu'elle adorait. Elle n'était pas plus apprêtée que d'autres fois. Elle adorait la mode, les vêtements, les accessoires, les sacs, les chaussures, c'était son vrai pêché mignon alors à chaque fois qu'elle sortait elle aimait bien prendre soin d'elle, se préparer un minimum. Et ce même si elle rencontrait la soeur de son ancien petit-ami. Aussi surprenant que cela puisse paraître Sofia n'avait pas rompu les liens qu'elle avait avec Sin. En fait elle en avait totalement l'intention, ne supportant pas de voir la soeur de l'homme qui la rendait malheureuse. Mais Sin s'était accrochée, elle avait montré à Sofia qu'elle n'était pas forcément du côté de son frère pour le coup mais surtout que le fait que la jolie latina ne fréquente plus l'aîné des Moreno ça ne changerait rien à leur amitié. Sin était parvenue à faire sourire Sofia à bien des reprises ce qui avait convaincu la jeune femme de donner une chance à la jolie brunette aux yeux clairs. Elle ne l'avait jamais regretté depuis et ne le regrettait toujours pas.

Les deux jeunes femmes se voient régulièrement et discute de toute et de rien même si bien souvent Sofia est celle qui parle le plus d'elle et des choses en générale. Sin n'a jamais été très loquace et encore moins depuis la mort de Raf qui l'avait elle aussi attristée. Sofia connaissait le jeune homme. Elle savait à quel point Sin l'aimait mais surtout elle savait combien lui l'aimait. Elle n'avait jamais vu une histoire aussi triste et elle savait et comprenait que Sin ne veuille pas en parler. Elle trouvait ça normal que la jeune femme demeure silencieuse sur ce sujet et jamais elle ne la forcerait à en parler car Sin ne l'avait jamais forcée à parler de Gab. Cependant voir Sin rayonner de joie comme aujourd'hui mit du baume au coeur de la jeune journaliste qui s'empressa de lui faire la bise quand celle-ci la rejoignit. C'était assez incroyable de la voir habillée d'une robe mais encore plus de la voir resplendir d'excitation. A croire que quelque chose de génial s'était produit ces derniers jours.

- Une eau gazeuse pour moi s'il-vous-plait commanda la jeune femme en reposant ensuite le menu, ayant opté son choix pour une salade au chèvre. Sofia haussa un sourcil quand Sin lui demanda si elle avait son après-midi car elle avait envie de faire du shopping. Sin qui proposait du shopping était aussi rare qu'un mois à 36 jours mais Sofia n'allait certainement pas s'en plaindre, elle adore faire du shopping. Tu sais ce que tu viens de proposer j'espère ? Parce que là tu t'exposes à une profonde douleur. Si tu me lances dans du shopping il y a peu de chances pour que j'abandonne au bout de 3 magasins. Sofia rigola d'un rire cristallin alors qu'on apportait leurs consommation. Elle commanda sa salade et Sin son repas aussi. Bon si tu me disais ce qui te rend de si bonne humeur. Non pas que ça me déplaise mais je veux savoir la raison afin de bien te taquiner avec ça...
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Sin Moreno
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Family gathering or almost ft Sofia _
MessageSujet: Re: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyLun 13 Juin - 22:01




La féminité et moi, ça faisait souvent deux, je n’avais pas réellement le temps de me préoccuper de ces problèmes subsidiaires quand j’avais à me déplacer à l’autre bout de la ville pour secouer un type qui nous devait du pognon et les lui faire cracher et autant dire que j’aurais eu beaucoup moins de crédibilité si je m’étais pointée en talons aiguilles et en mini-jupe. J’étais beaucoup plus roots pour ne pas dire garçonne, j’avais toujours un jean, troué ou non et un t-shirt, plus ou moins moulant selon mon humeur et surtout selon ce que je trouvais quand je piochais à la va vite dans mon armoire. Je n’avais jamais réellement eu besoin de ça pour séduire, mon visage fin et mes traits y étaient sûrement pour beaucoup et quoi qu’on en dise, les jeans mettaient relativement bien en évidence tout ce qu’il y avait à voir, ce qui ne faisait pas de moi une androgyne jusqu’au bout des ongles. Néanmoins, quand une « vraie femme » rappliquait, l’équation changeait de manière drastique, je faisais de nouveau partie de la masse, j’étais un bon copain et non plus une « potentielle ». A vrai dire, ça m’arrangeait assez dans l’absolu, je ne voulais pas me remettre en couple depuis la mort de Rafael et le fait de ne pas être envisagée autrement que comme un collègue de boulot était un véritable soulagement, je ne voulais pas avoir à gérer cette partie de ma vie en prime, celle avec laquelle j’avais toujours eu beaucoup de mal, celle que je m’étais promis de dompter pour me remettre sur pieds et avancer. Je ne pouvais pas rester éternellement coincée dans ce rôle d’adolescente attardée, non pas que le fait de mettre des robes faisait d’une enfant une femme mais je devais assumer le fait que j’étais une femme exerçant, certes, un métier d’homme qui n’en avait pas moins de poigne pour autant, peu importait la manière dont je pouvais me fringuer. D’ailleurs, je savais très bien, grâce aux peu de fois où j’avais accepté de porter une robe, que je faisais fureur et parvenais à obtenir bien plus qu’avec un t-shirt pourri et délavé et un vieux jean mais j’avais l’impression de perdre cette crédibilité que j’avais mis des siècles à construire. Pourtant, le temps du changement était venu, je voulais m’assumer, m’aimer même pour être capable d’apprécier les petites choses de la vie et profiter plutôt que d’attendre patiemment la mort comme une évidence. D’ailleurs, comme preuve de ma bonne foi, je pris la peine de faire une séance de sport intensive le matin même pour me remettre dans le bain et m’étais juré de ne plus acheter de cocaïne quoi qu’il m’arrive et m’en coûte. Je ne voulais pas claquer avec des regrets, j’avais besoin de vivre à cent à l’heure et de retrouver un minimum d’équilibre, je n’avais plus le droit de me laisser aller et une fois que j’aurais abattu le responsable de toute cette merde dans ma vie, je pourrais de nouveau me sentir libre et indépendante.

La robe que je portais avait appartenue à ma mère, elle était d’un rouge vif comme celui des robes des danseuses de flamenco, des pois blancs étaient imprimés dessus et elle épousait à la perfection mes formes, mettant en valeur ce qui devait l’être et cachant le reste. J’avais tout de même pris la peine de passer un gilet par-dessus, ayant toujours autant de mal avec mon image et ne tenant pas particulièrement à me retrouver avec de drôles de regards braqués sur moi, que ce soit pour mes tatouages montrant mon appartenance aux Los Ojos ou bien parce que j’avais sans doute été trop loin dans la féminité, du moins à mes yeux. J’avais même eu le culot de me maquiller, chose qui n’arrivait que très rarement autrefois mais que j’avais repris l’habitude de faire, ne serait-ce que pour ne pas me faire peur quand je croisais mon reflet dans la glace. Mais autant dire qu’à côté de Sofia, je faisais pâle figure, elle qui était d’une élégance à couper le souffle, moi et mes gestes gauches étions immédiatement relégués au placard quand elle était dans les parages mais je ne lui en voulais pas pour ça, bien au contraire pour la simple et bonne raison que tout ça émanait d’elle et faisait partie de sa personne, c’était juste naturel, elle ne forçait pas le trait comme ces filles du ghetto d’une vulgarité sans nom, elle aimait seulement être coquette et sa grâce faisait le reste. D’une certaine façon, j’aurais aimé lui ressembler et je m’inspirais beaucoup d’elle pour mes petits efforts quotidiens. Lui proposer une séance de shopping c’était donc une manière de récupérer quelques petits conseils que je pourrais mettre en application à un moment ou à un autre, quand je ne serais pas rattrapée par mon quotidien violent qui ne se prêtait guère à tant de frivolités.

Je finis par commander mon plat, optant pour un steak et des légumes, le serveur m’affirmant qu’il attendrait la fin du plat de résistant pour apporter la carte des desserts, il avait intérêt s’il ne voulait pas que je lui brise les doigts un à un. Il disparut et un autre jeune homme vint déposer nos boissons sur la table. Dès que le verre fut devant moi, je m’en saisis pour y tremper mes lèvres et en boire quelques gorgées avant de le reposer pour apprécier tous les arômes du whisky. C’était dans ce genre de moments- là qu’on s’apercevait que je n’avais rien d’une fille à proprement parler, j’avais des passions d’homme, un métier d’homme et toute ma vie était régie selon ce simple principe. Mais sincèrement, l’eau gazeuse n’était pas faite pour moi !

« J’en attendais pas moins de ta part, je veux refaire ma garde-robe donc c’est le moment ou jamais, enfin si tu es d’accord bien entendu, je ne voudrais pas te priver d’un de ces moments de plaisir. » dis-je en souriant avant de piocher dans les olives vertes, posées là pour nous faire patienter

En sept ans de relation avec Rafael, j’avais toujours refusé qu’on aille au restaurant ,de peur que l’ambiance tourne au romantique et je sois contrainte de prendre la fuite pour ne pas me mettre à devenir livide et à me sentir réellement mal. C’était typiquement le genre de choses qui me foutait dans tous mes états et me faisait réagir de manière complètement stupide. Il n’y avait que Sofia pour me traîner dans ce genre d’endroits et me faire tenir en place, sinon, je les évitais comme la peste, persuadée que ma place n’était pas là mais plutôt dans les rues à gérer le business des Los Ojos. Je me refusais les plaisirs les plus simples et je m’en rendais compte maintenant, c’était con. Je n’étais pas qu’un membre de gang, j’étais également une personne avec des besoins et des envies, il était temps que je m’écoute un peu plus. Niveau remise en question, ce n’était que le début. La raison de ma bonne humeur ? Je ne pouvais décemment pas partager ça avec elle, surtout pas dans un endroit public et encore moins alors que j’étais morte de honte de m’être payée l’une des meilleures parties de jambes en l’air de toute ma chienne de vie. J’avais personnellement décrété que ça ne se reproduirait pas, pour des tas de raisons, Raf en tête. Je ne voulais pas me laisser aveugler par un plaisir temporaire et surtout je n’avais pas cessé de lui en vouloir pour sa lâcheté. Il était hors de question que je le revois, même sous la torture et Gab et ses rendez-vous arrangés de merde n’y feraient rien. Je me raclai donc la gorge, soudain mal à l’aise avant de m’approcher pour pouvoir parler plus bas.

« Une nuit de folie, quasi non-stop jusqu’au petit matin. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas vécu un truc pareil. Tu as de la chance que ce soit toi parce que je n’ai pas pour habitude de parler de ça. » ajoutai-je en rougissant

Non je ne parlais jamais de mes exploits sexuels, sans doute parce qu’ils n’étaient pas si nombreux mais également parce que ce que j’avais pu faire au cours des six derniers mois n’était pas franchement très racontable. Je ne me souvenais d’ailleurs pas de tout et j’avais terriblement honte d’avoir ramassé des inconnus dans des bars pour me les envoyer, comme si ça effacerait la peine. Mais là c’était différent, comme si les choses rentraient enfin dans l’ordre, comme si c’était logique et c’était ce qui me gênait autant, cela ne devait pas l’être, je devais continuer à le détester et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« Et puis j’ai repris le sport ce matin, je suppose que ça a fait son petit effet aussi ! »
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Sofia Diaz
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Family gathering or almost ft Sofia _
MessageSujet: Re: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyMar 14 Juin - 19:27

Il est difficile de faire plus fille que Sofia. Ses parents ont eu deux enfants totalement différents, Ugo d'abord, le vrai garçon bagarreur, séducteur mais aussi gentleman qui aimait prendre soin des femmes. Elevé au milieu de sa mère et de sa soeur il avait appris le respect des femmes. Son père lui avait appris le côté plus dur des garçons. Ensuite il y avait eu Sofia, quelques années plus tard. Le choix du roi comme ses parents aimaient appeler leurs enfants car ils avaient eu la chance d'avoir un garçon et une fille. La parité était respecté, un équilibre s'était établi entre eux. Tout le contraire d'Ugo, Sofia était une vraie fille, une fille qui avait mis du temps avant de vraiment s'épanouir mais elle restait une vraie fille qui aimait les choses de filles comme faire du shopping, s'acheter plein de choses et se pomponner quand elle en a aussi l'occasion. Et puis parfois chez les Diaz tout change, le chaos prend place et tout s'inverse. Ugo devient un vrai article de mode, appréciant la mode et aimant prendre soin de lui alors que Sofia est moins pomponnée, plus roots. Elle aime ces moments où elle ne se met pas sur son 31. Généralement ça arrive quand elle ne bosse pas ou qu'elle va et vient chez elle ou dans Inglewood. Sofia n'est pas sans cesse parfaite, parfois elle a ses cheveux relevés à la va vite, un pantalon de jogging, des tee-shirt informes ou alors simples et sombres. Rares sont les fois où elle porte du maquillage et ça même quand elle sort pour travailler ou retrouver des amis. Ce côté superficiel ne l'avait pas encore atteint et vu son âge il semblerait rester loin d'elle pour l'éternité à présent. Sofia reste juste une fille qui aime la mode, les belles choses qui n'aime pas se cacher derrière des artifices tel du maquillage. Comme quoi tout le monde est différent.

Et si quelqu'un est bien différent de Sofia c'est la miss Moreno. Elles se ressemblent sur beaucoup de points mais quand on en arrive à la mode là elles ne sont plus du tout les mêmes, bien au contraire, elle sont de vraies antithèses. Alors que l'une est plus relax l'autre sera plus apprêtée, alors que l'une s'en fichera de ce qu'elle porte l'autre y fera beaucoup plus attention et s'attardera sur les détails. Sin et Sofia sont aux antipodes l'une de l'autre en matière de mode mais ce n'est pas pour autant qu'elles ne s'entendent pas. Bien au contraire, ce n'est pas pour cette raison qu'elles s'entendent bien alors forcément elles ont réussi à créer des liens qui ne sont pas basés sur des futilités. Leurs liens sont forts, comme indestructibles. Elles se sont connues il y a de nombreuses années, Sofia commençait vraiment à faire attention à elle, à son apparence, elle s'acceptait vraiment enfin. La latina de souvient encore du jour où elle avait rencontré Sin. Elle sortait avec Gabriel depuis déjà quelques mois et il avait proposé qu'ils aillent manger chez lui pour une fois. Sofia savait qu'il avait un frère et une soeur mais son petit ami n'avait pas mentionné leur présence alors elle avait cru qu'ils ne seraient que tous les deux. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle avait trouvé une jolie brunette en train de cuisiner un festin quand elle avait débarqué sur les Moreno. Elle était certaine que Gab lui avait tendu un piège, il s'était avéré que oui par la suite car il avait finalement avoué sous la meilleure des tortures. La jeune journaliste qui n'avait jamais résisté à aider en cuisine avait brisé la glace immédiatement avec Sin car elle s'était proposé de l'aider pour faire le repas mexicain que la jeune femme préparait. Sin avait été d'une gentillesse sans nom, elle s'était montrée accueillante et non pas réticente à la copine de son grand frère dont elle semblait extrêmement proche.

C'est pour cela qu'elle s'entendait aussi bien à présent. Sofia avait en quelque sorte représentait la grande soeur que Sin n'avait jamais eu. La jeune journaliste aime bien souvent à taquiner son amie sur son style vestimentaire, espérant soit disant la changer mais elle savait que ce style était celui de Sin et de personne d'autre. Elle n'avait pas vraiment envie de la changer. La seule personne qui pourrait décider d'un changement serait Sin elle-même et non qui que ce soit d'autre. Mais quand Sin proposait une virée shopping Sofia ne rechignait jamais. Elle adorait ça et puis ça arrivait tellement rarement que cracher dessus serait du pur gâchis. Mais Sofia savait au fond que si Sin acceptait ou lançait une virée shopping cela cachait quelque chose. Rien de grave bien évidemment mais cela signifiait aussi qu'elle avait besoin de quelque chose de léger dans sa vie car certaines choses se faisaient assez pesantes depuis quelques temps. La jeune femme commençait à bien connaître son amie à force. Après tout Sin n'était pas son amie pour rien.

Mais ce que Sofia savait c'est que rarement un homme ne l'avait rendue aussi excitée. Depuis la mort de Raf rien ne la rendait aussi souriante et épanouie. Depuis la mort de son compagnon elle avait enchaîné les garçons très certainement au grand dam de ses frères et de Gabriel en particulier. Les garçons qui s'étaient enchaînés dans les bras de la jolie brunette étaient bien souvent ses victimes mais aucun n'avait le potentiel de Raf ou d'Emilio. Chacun à leur manière ils avaient brisé le coeur de Sin même si l'un n'était pas comparable à l'autre mais dans les deux cas elle avait souffert et Sofia ne voulait qu'une chose, que son amie soit heureuse enfin. Elle mérite elle aussi sa jolie histoire. Sofia avait eu la sienne, ça ne s'était pas terminé comme elle le souhaitait cependant mais pour l'instant elle n'envisageait pas la moindre relation. Pour de multiples raisons dont beaucoup lui sont inconnues pour l'instant mais qu'elle arrivera bien à déterminer un jour. Cependant elle manqua de s'étouffer quand sa soeur de coeur lui annonça que la raison de son excellente humeur était un homme. Elle posa son verre et la regarda avec attention. Et puis Sin changea de sujet comme on passe du coq à l'âne ce qui n'était pas au goût de la jolie journaliste qui voulait bien évidemment en savoir plus. Sin n'aimait pas l'attention sur elle mais là elle en avait trop dit ou pas assez.

- Attends attends !! Tu ne peux pas juste dire ça puis me dire que c'est aussi la gym qyi y est pour quelque chose !! Je veux des détails. Je le connais ? Il s'appelle comment ? Il est mignon ? Tu vas le revoir ? Je veux tous les détails et ne crois pas passer outre Miss Moreno, tu as face à toi une journaliste hors pair. Effectivement Sofia était douée pour faire parler les gens, elle l'avait toujours été et elle y étais arrivée bien souvent avec Sin. Aujourd'hui elle ne dérogerait pas à la règle, bien au contraire. Je suis capable de bien des tortures alors je te conseille vivement de parler avant que je ne devienne intenable, ajouta la jeune femme avec un rire qui montrait qu'elle était à la fois sérieuse mais qu'elle plaisantait en même temps.
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Sin Moreno
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Family gathering or almost ft Sofia _
MessageSujet: Re: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyJeu 16 Juin - 13:41




Mes frères, comme le reste du monde, du moins j’osais l’espérer, ignoraient tout de ce que je faisais quand je sortais toute seule et que j’écumais les endroits plus ou moins réputés de la ville pour trouver un peu de compagnie et tenter de combler le vide laissé des mois plus tôt par mon petit ami de longue date. Avant qu’il ne rentre dans ma vie sentimentale plus ou moins de force, il n’y avait eu qu’Emilio pour réellement m’intéresser, cependant il ne s’était jamais rien passé de très probant et Raf put se gargariser d’avoir été le seul et l’unique, il garda cette place jusqu’à sa mort, même si, souvent, je me disais que les choses n’auraient sûrement pas dû se passer comme ça. J’étais persuadée qu’il méritait mieux que moi et tout ce que je pouvais lui offrir mais le peu de fois où j’avais tenté de lui faire entendre raison, il m’avait stoppé net, pensant que je voulais me débarrasser de lui pour retrouver son rival de toujours et ainsi rétablir l’ordre logique des choses. Ca se finissait forcément en dispute, monumentale connaissant nos deux caractères et surtout sa jalousie maladive quand cela concernait notre ancien meilleur ami à tous les deux. J’avais fini par ne plus aborder le sujet du tout, me disant qu’il se rendrait compte tôt ou tard que je l’aimais bien moins que lui pouvait m’aimer et qu’il mettrait lui-même un terme à notre drôle de relation. Cependant, il n’en eut visiblement jamais le courage ou peut-être que mes longs silences, mon sale caractère et ma manière de vivre et de partager lui convenaient parfaitement. On ne parlait jamais de ce genre de choses, les sentiments et tout le reste avaient toujours été tabou entre nous et c’était sans doute mieux comme ça plutôt que de lâcher des vérités qui auraient fait mal, qui lui auraient fait mal. J’avais mis du temps à me faire à l’idée que je devrais affronter la vie toute seule, sans sa présence rassurante à mes côtés et surtout sans ses blagues de merde qu’il me sortait constamment pour tenter de me détendre quand j’étais plus tendue que d’habitude. J’essayai donc tout pour que son absence finisse par ne plus être un poids, que ça s’évapore et s’en aille comme c’était venu, il y avait la coke que j’avais pris en grande quantité pour me faire tenir ces semaines où je multipliais les heures pour le gang, l’alcool aussi mais surtout le sexe avec trop d’inconnus. Je ne me souvenais ni de leur prénom, encore moins de leur visage et surtout pas de leurs performances. J’étais alors trop défoncée pour avoir pleinement conscience de ce que j’osais faire, trahissant mes principes, mes croyances et surtout Rafael. Je n’avais pas le droit de le remplacer par des types sans intérêt et d’une fadeur sans nom. C’était une insulte à son nom et à tout ce que nous avions vécu mais je ne connaissais pas trente-six manières d’aller outre la douleur d’un décès, j’étais encore trop jeune quand mes parents étaient décédés, je n’avais pas eu l’occasion de réellement gérer leur mort dont Gabriel avait tenté de me protéger. C’était la première personne aussi proche de moi que je perdais et les conséquences étaient ingérables et prenaient des proportions incroyables dans mon univers si parfaitement réglé en temps normal. Au bout de six mois, je n’étais pas encore totalement remise et ce malgré mes efforts répétés pour me remettre sur pieds mais je faisais de mon mieux pour aller de l’avant et même si je ne voulais pas l’admettre, inconsciemment, j’espérais qu’Emilio m’aiderait à tourner la page, d’une façon ou d’une autre.

J’aurais sans doute pu parler de tout ça à Sofia, de mes problèmes de conscience avec ce nouveau mode de vie que j’avais adopté, de ce que je pensais de cette fameuse nuit qui n’aurait jamais dû se dérouler dans un monde dit « normal » et qui pourtant m’avait presque délivré et ce même si je me sentais désormais coupable, une coupable heureuse mais tout de même. Quelle pire trahison aurais-je pu trouver pour cracher sur la mémoire de mon défunt petit ami que de coucher avec celui qu’il craignait de voir débarquer chaque jour que Dieu faisait, celui qui avait le pouvoir de me récupérer d’un seul mot - enfin peut-être plus connaissant mon sale caractère et la rancune dont je pouvais faire preuve – et de détruire tout ce qu’on avait construit au bout de plusieurs années. J’avais tenté de le rassurer sur le sujet à de nombreuses reprises mais au fond de moi je savais qu’il avait raison, je savais que j’aurais pardonné à Emilio s’il avait eu le courage de revenir avant que Raf ne lâche son dernier soupir. Maintenant les choses étaient différentes, j’avais un devoir moral envers beaucoup de monde et surtout sa mémoire et je n’avais pas le droit de faire n’importe quoi, je me l’interdisais formellement, principalement si ça me rendait heureuse. Avais-je le droit d’être heureuse alors que lui était mort ? J’en doutais fortement , je pensais même que le deuil était quelque chose que l’on portait jusqu’à la fin de nos jours. Mon frère ne comprenait pas ma vision des choses, surtout ma volonté de rester seule et de ne plus rien construire. Je n’avais déjà jamais eu l’envie d’être mère ou épouse, voire même les deux et maintenant que la seule personne avec qui j’aurais pu construire tout ça était partie, il était tout bonnement hors de question d’envisager ce genre d’avenir. Si j’avais eu moins peur d’être jugée par quelqu’un pour qui j’avais de l’estime, j’aurais effectivement demandé conseil à celle que je considérais comme un membre à part entière de ma famille mais j’avais beaucoup moins de courage que ce que j’avais pu croire. Alors quand elle me demanda un complément d’informations sur qui avait partagé ma couche cette nuit, comment et pourquoi, je ne pus m’empêcher de plonger de nouveau mes lèvres dans mon verre, pesant le pour et le contre. Je ne savais pas si je devais lui dire ou pas, d’un côté, je savais que ça me soulagerait et que ses conseils seraient sûrement avisés et que de toute façon, elle n’avait plus de contacts avec mon frère et ne pourrait donc pas cracher le morceau mais de l’autre, j’avais tellement honte de moi, être capable de passer aussi vite à autre chose que je ne voulais pas qu’elle me voie comme une traînée.

« Pour commencer, je ne vais pas à la salle de sport pour faire de la gym mais du taekwondo. »

C’était à mes yeux une précision qui méritait d’être faite, la gym c’était pour les femmes, oui j’en étais une mais on me rangeait dans une autre catégorie, celle des psychopathes et autres accros aux sports de combat en tout genre. Autrefois, j’avais plusieurs entraînements par semaine, c’était éprouvant et j’avais dû faire un choix entre tous les sports que je pratiquais, pour mon propre bien.

« Je sais parfaitement de quoi tu es capable Sofia mais tu sais aussi que je suis très résistante à la torture et y a des choses dont je ne préfère pas parler, pour ta propre santé mentale. » dis-je avant de ricaner alors qu’elle me fusillait du regard, en toute amitié, cela va de soi
« Parce que si tu me forces, je pourrais très bien te bassiner moi aussi avec des questions du genre : quand est-ce que tu comptes prendre ton courage à deux mains et venir frapper chez nous pour discuter avec Gab ? Ne le prends pas mal mais mon frère ne s’est jamais remis de votre séparation et je pense encore qu’il n’y a personne d’autre de mieux placé que toi pour le rendre heureux. »

C’était bas, même pour moi mais si ça pouvait m’éviter de prononcer le prénom de Garcia, changer de sujet pour dériver sur mon frère et sa relation avec Sofia, ça me convenait parfaitement. Je savais que le sujet était délicat, on n’en avait parlé que très peu de fois mais je voulais absolument les remettre ensemble, quoi qu’il m’en coûte, même si pour ça il me fallait les enfermer tous les deux dans la même pièce pendant plusieurs jours.


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MessageSujet: Re: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyDim 17 Juil - 13:58

Il avait fallu assez longtemps à Sofia pour se rendre compte qu'elle plaisait à des garçons. Elle avait toujours été beaucoup trop focalisée sur les potins qu'elle entendait et qu'elle véhiculait quand elle était au lycée pour s'intéresser aux garçons. Elle n'avait de toute façon jamais été attirée par les garçons de son âge qu'elle trouvait trop immature. Elle aurait très bien pu s'intéresser aux copains de son grand frère mais là encore elle ne semblait pas bien attirée par les garçons. Tout ce qui l'intéressait à l'époque était sa passion. Ce n'était que quand elle était arrivée à l'université que beaucoup de choses avaient changé et qu'elle s'était retrouvée à se demander pourquoi personne ne l'abordait. Elle faisait peur avec sa confiance en elle, son envie d'en savoir plus sur les gens qu'elle rencontre. Elle était jeune mais assez mature pour son âge alors forcément elle n'attirait pas les gens de son âge. Mais surtout elle n'avait pas conscience de son physique. Elle avait eu de gros doutes, une grosse remise en question, ne se trouvant pas assez mince, pas assez jolie, pas assez comme les autres en fait. C'était grâce à son grand frère que tout avait changé, qu'elle avait repris confiance en elle, qu'elle avait opéré quelques changements sur son physique qui faisaient qu'elle était aujourd'hui bien plus confiante, bien plus à l'aise et surtout bien plus séductrice qu'il y a 10 ans. Aujourd'hui Sofia était une femme complètement différente de l'adolescente qu'elle avait été. Elle était toujours aussi séductrice mais sa séduction avait beaucoup changé, elle avait pris trop de risques par le passé, elle avait failli perdre la vie et à présent elle préférait ne plus donner aussi facilement de peur de se faire avoir une nouvelle fois.

La relation que Sofia avait entretenu avec Gabriel avait été chaotique sur la fin, elle s'était arrêtée de façon assez brutale pour la jeune femme qui s'attendait à tout sauf à ce que son petit ami mette fin à leur histoire. Bien sûr entre eux ça avait toujours été assez fort de par leur attirance qui se voulait parfois très intense mais aussi de par leur caractères qui étaient et qui sont encore très forts. Il arrivait régulièrement qu'ils se disputaient pour des petites choses totalement anodines, qui ne feraient de mal à personne, pas même à eux mais au fond ça avait caché quelque chose de plus profond qui avait poussé Gabriel à rompre avec la jeune femme. Sofia avait connu d'autres garçons avait Gab, elle avait eu plusieurs hommes dans ses draps, dans ses bras mais elle n'avait jamais été vraiment amoureuse. Depuis elle n'avait jamais retrouvé ce sentiment de plénitude qu'elle avait en compagnie de l'aîné Moreno mais elle ne cherchait pas pour autant ce sentiment à nouveau. Elle était heureuse seule et c'était tout ce qui comptait même si parfois elle se surprenait à se demander ce qu'elle serait devenue si elle avait acceptait l'envie de Gabriel qui consistait à ce qu'elle reste à la maison pour s'occuper d'une potentielle famille. Elle aurait certainement donné naissance à un voire deux enfants et ils seraient peut-être mariés. Personne ne serait capable de dire où ils en seraient aujourd'hui s'ils n'avaient pas rompus et puis Sofia n'avait pas envie de le savoir. Ca lui ferait beaucoup plus de mal que de bien que de remuer le passé. Elle le remue avec Sin de temps en temps mais généralement elle parvient à esquiver la conversation avec brio et rapidité. Le passé devait rester le passé, un point c'est tout.

Depuis qu'elle savait qu'elle plaisait, c'est à dire depuis qu'elle a 19-20 ans, Sofia jouait avec les regards des hommes qu'elle rencontrait. Elle n'avait jamais donné son corps dès la première soirée, elle n'avait pas été élevée comme ça et elle ne se sentait pas non plus de jouer la fille facile. Elle connait des filles qui couchent ou couchaient dès le premier soir mais ces filles se respectaient, c'était tant mieux pour elle mais Sofia n'était tout bonnement pas comme ça, elle n'y arrivait pas non plus donc ça solutionnait le problème plus facilement. Cependant elle avait bien profité malgré tout avec les amis de son frères. Elle s'était laissée séduire par quelques uns d'entre eux mais pas tout, 4 ou 5 maximum, juste de quoi profiter et d'avoir une expérience. Cependant au final l'expérience n'était pas ce qui la tentait le plus, elle avait envie de rencontrer quelqu'un avec qui elle aurait envie de se poser, de se caser un peu et ce même si elle était jeune. C'est là que Gabriel était entré en compte, c'est là qu'elle l'avait rencontré grâce à son frère qui le connaissait un peu et qui les avaient présentés. Il y avait eu une attirance assez rapidement mais surtout il y avait eu cette complicité immédiate qui, de fil en aiguille, avait conduit à quelque chose de beaucoup plus fort et intense entre les deux jeunes gens. La suite on la connait tous malheureusement.

- C'est bon Sin tu fais des vrais sports on le sait, pas besoin de te la jouer comme ça, dit la jeune femme avec un sourire taquin juste pour énerver son amie.

Buvant une nouvelle gorgée de son eau gazeuse la jeune femme observa avec attention Sin alors qu'elle lui avait d'abord annoncé qu'elle avait passé une nuit avec un garçon à faire des choses pas très catholiques pour ensuite lui dire qu'elle ne dirait rien. Elle en avait soit trop dit soit pas assez mais dans les deux cas la curiosité naturelle de Sofia avait pris possession de son cerveau et elle ne pouvait à présent plus laisser passer sans réagir un petit peu. Alors les explications douteuses de Sin qui ne réussissaient qu'à rendre folle de curiosité Sofia ne marcheraient pas bien longtemps. Elle parviendrait à en apprendre plus, c'était son métier après tout et elle n'était pas incapable du tout, loin de là même. Elle avait même réussi à faire parler des gens dont on ne soupçonnait même pas la capacité de parler comme cet homme en Russie. Bon bien sûr elle avait utilisé des atouts totalement différents qui ne marcheraient pas sur Sin mais ça ne coûtait rien d'essayer d'en savoir plus malgré tout.

- Sin, tu parles soit trop soit pas assez mais quoi qu'il en soit je ne lâcherait pas le morceau. Tu me connais et je suis quasiment aussi endurante que toi... Tu as peur de quoi ? Que je le répète à quelqu'un qui ne devrait pas savoir qui est cet homme ? Tu as peur que j'en parle à Emilio ? Sofia savait que l'enfant prodige était de retour en ville car elle l'avait vu à plusieurs reprises sans vraiment prendre le temps de lui parler et elle se doutait que Sin devait certainement le savoir.

Bien évidemment quand Sofia avait mentionné Emilio elle n'imaginait pas tomber aussi proche de la vérité... Ironie du sort quand tu nous tiens... Mais ce qui était encore plus ironique ce fut les paroles de Sin qui firent que Sofia se ferma instantanément comme une huître. Elle refusait de parler de Gabriel et ce n'est pas aujourd'hui qu'elle allait commencer. La seule chose que Sin réussirait à faire c'est braquer Sofia et rien d'autre. La jolie latina refusait de parler de l'homme qui lui avait littéralement brisé le coeur, c'était une règle qu'elle avait établie avec Sin et qu'elle s'était donnée à elle-même aussi.

- Tu utilises la mauvaise technique pour me détourner de la conversation Sin. Tu crois parvenir à me faire oublier ce que tu m'as dit, tu te trompes lourdement. Je t'adore mais ne me lance pas sur ce sujet... dit Sofia d'une voix comme brisée. Cela faisait des années maintenant mais elle ne parvenait toujours pas à accepter leur rupture, elle ne l'oublierait jamais, il était son premier amour mais entendre Sin la relancer dessus la perturbait grandement. Je n'irai pas le voir tout comme toi tu ne diras rien car il n'y a rien à dire. Il a rompu alors si vraiment quelqu'un devrait faire un premier pas ce n'est pas moi et là encore je parle au conditionnel car personne ne fera ce premier pas Sin... Personne...
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Sin Moreno
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MessageSujet: Re: Family gathering or almost ft Sofia   Family gathering or almost ft Sofia EmptyLun 25 Juil - 21:27




J’avais dû garder mon âme d’enfant, du moins concernant la vie sentimentale de mon frère. Je ne voyais aucune autre femme que Sofia pour le combler et le rendez heureux et j’étais toujours contente de savoir qu’il y avait quelqu’un en ce bas monde capable de le combler de bonheur comme il le méritait, ce qui me rendait malade ? Qu’ils s’ignorent comme les deux grands adolescents qu’ils étaient restés. Gabriel, même s’il avait des coups de cœur réguliers pour pas mal de filles, ne tombait jamais amoureux, il finissait par se lasser et par tout arrêter avant que ça ne devienne trop sérieux, parce qu’il n’avait jamais voulu s’engager avec une fille qui ne partageait pas un minimum sa vision des choses. Il avait cru trouver la bonne quand il avait commencé à sortir avec Diaz et finalement tout capota sans qu’il ne puisse réellement se l’expliquer, encore aujourd’hui. J’étais sûre que ses explications ne parvenaient pas plus à le convaincre lui-même que moi ou même Cruz. Il avait laissé passer sa chance d’être heureux et il s’en voulait, j’en étais certaine, je sentais sa solitude parce que je la partageais depuis peu, voire même depuis le départ d’Emilio. Quand mon meilleur ami avait décidé de mettre les voiles, je m’étais sentie purement et simplement abandonnée, si Rafael était là dans les moments difficiles, il restait des conversations que je ne pouvais pas avoir avec lui, non pas parce qu’il était stupide ou bien méchant mais il n’avait jamais eu la même sensibilité qu’Emilio et son plus grand défaut était tout simplement de ne pas être lui. Avec le recul, je réalisais que je n’aurais jamais dû accepter Raf dans mon lit pour tenter d’oublier celui qui aurait réellement dû s’y trouver et ce même si, au fil du temps, des sentiments avaient fini par apparaître, des liens à se nouer et qu’on était comme les deux doigts de la main. Seulement voilà, on avait toujours été plus amis qu’amants, malgré tous ses efforts pour changer cet état de fait, je ne lui laissais jamais l’occasion de le faire, parce que je haïssais le romantisme plus que de raison mais également parce que j’avais peur de me prendre au jeu et de littéralement me ramollir. Je n’avais jamais voulu lui donner cette emprise sur moi, comme celle que notre ancien meilleur ami avait eu sur moi sans rien faire de spécial pour que je sois capable de retourner la ville pour sa jolie petite gueule. Oh, j’aurais pu en faire de même pour mon petit ami de longue date mais c’était uniquement de la loyauté et de la dévotion, je l’aimais d’une autre façon, presque trop reconnaissante pour que ce soit totalement sain. J’aurais sans doute pu avoir n’importe quel autre type mais j’avais choisi la facilité en prenant l’un de mes meilleurs amis amoureux de moi depuis un bout de temps, sans m’apercevoir que je lui faisais du mal, il avait vécu toutes ces années en ayant conscience d’être un lot de consolation et en l’acceptant plus ou moins bien et je m’en voulais chaque fois que j’y pensais. J’aurais voulu l’aimer avec passion et déraison, avoir envie de changer pour lui plaire et pourquoi pas trouver la force de mettre mes principes de côté pour accepter sa demande en mariage et au lieu de ça, j’avais fait de sa vie un enfer, lui faisant indirectement payer le départ d’Em. Alors rester en deuil jusqu’à ce qu’une balle vienne se loger dans mon crâne ou mon thorax me semblait être mon seul et unique devoir envers lui. Ce sentiment de culpabilité intense m’avait toujours lié à lui, c’était ce qui m’avait empêché d’aller chercher l’homme que je voulais, et sans doute une grosse dose de fierté également. Chez les Moreno, on n’était pas réellement doués avec les choses de l’amour, on savait mieux comment se débarrasser d’une armada de flics que de dire à quelqu’un qu’on l’aimait. J’avais beau lui faire souvent la morale, j’étais la mieux placée pour comprendre mon frère, seulement je ne voulais pas qu’il se retrouve dans le même cas de figure que moi, je ne voulais pas le voir passer de fille en fille jusqu’à ce que l’une d’entre elles trouve le moyen de se faire passer la bague au doigt, c’était au-dessus de mes forces. Si pour ça je devais brader tout ce que je possédais pour que Sofia revienne dans sa vie, je le ferai sans hésiter une seule seconde, tout comme lui quand il avait décidé de sacrifier sa vie pour nous faire survivre. Mon frère était, à mes yeux, un Dieu vivant, il n’existait personne que j’admirais autant que lui et il était une source d’inspiration quotidienne, alors si pour une fois, je pouvais lui donner quelque chose qu’il désirait avec ardeur, je ne passerais pas à côté, peu importait la difficulté, j’étais du genre tenace.

« Sois pas jalouse parce que tu sais que je peux te péter les dents en une seule fois. » répondis-je avant d’éclater de rire

On adorait s’envoyer de petites réflexions digne de gamines en pleine crise hormonale mais c’était notre façon de nous montrer qu’on s’était manqué et qu’on ne se voyait pas assez et sur ce point, je ne pouvais être que d’accord. On ne parvenait pas souvent à trouver un trou dans nos emploi du temps respectif qui concordaient et même si je tentais de l’appeler régulièrement, ça ne remplaçais pas une virée entre fille ou une discussion comme celle que nous étions en train d’avoir. Ca me manquait de ne plus la voir chez nous, de ne plus pouvoir lui emprunter un haut ou même une robe ou bien de la voir m’habiller pour une sortie « en amoureux » avec Raf. Ca manquait de présence féminine chez les Moreno et elle avait longtemps tenu le rôle de la mère de famille même si nous avions à peu près le même âge, auprès d’elle, je prenais davantage confiance et surtout, une paire de mains supplémentaire était toujours la bienvenue pour gérer les tâches du quotidien. Pour en revenir à notre conversation, je savais que je ne pourrais pas lui cacher le scoop du siècle bien longtemps, principalement parce que j’étais devenue étrangement pâle quand elle avait prononcé le prénom d’Emilio et que c’était un signe flagrant de mon comportement digne des pires catins. Pourtant, je voulais que les choses soient claires et qu’elle n’aurait rien sans contrepartie. Je savais parfaitement que parler de mon frère la mettait mal à l’aise et faisait remonter de douloureux souvenirs mais je voulais qu’ils se donnent une nouvelle chance, qu’ils soient ou non convaincus pour l’idée, je ne comptais pas leur donner le choix, comment pouvaient-ils savoir ce qui était bon pour eux alors qu’ils étaient malheureux, chacun de leur côté, depuis leur rupture ?

« Bordel de merde, c’est pas possible ! Vous êtes aussi têtus l’un que l’autre putain ! Faut bien que quelqu’un tente quelque chose parce que c’est un putain de gâchis ! Je ne veux pas te faire la leçon Sofia, je t’estime trop pour ça mais vous êtes malheureux depuis trop longtemps et je refuse de laisser mon frère dans cet état, je ne veux pas qu’il soit contraint d’agir comme je l’ai fait quand Emilio s’est tiré. Tu veux vraiment qu’il termine marié à une fille qu’il n’aimera jamais ? Ou encore pire, qu’il meurt complètement seul parce qu’il n’aura jamais été foutu de se remettre de votre rupture ? Tu sais qu’il est trop borné et fier pour revenir vers toi, il faut que tu viennes dîner chez nous, que tu lui parles. S’il-te-plait, fais ça pour moi Sofia ! Je lui parlerai en aval pour qu’il sorte de sa réserve. »

Je ne demandais de service à personne, je n’étais pas du genre à supplier mais là, il n’était pas question de moi mais de l’avenir de mon frère et la fin justifiait les moyens à mes yeux. J’étais tellement prise parce que je disais que je ne m’étais même pas aperçue que je tenais fermement sans main dans la mienne. Je finis par me détendre et reposai mon dos contre le dossier de ma chaise tandis que j’attrapai un bout de pain pour en avaler un morceau, tout ça m’avait vidé de mon énergie. Après ce que je lui avais demandé, il était normal que je lui donne un petit quelque chose pour lui montrer que sur ce coup-là, elle pouvait me faire pleinement confiance, ce n’était pas évident à avouer mais ça en valait bien la peine.

« J’ai passé la nuit avec Emilio, Gab l’avait invité à dîner sans que je sois au courant, je te laisse imaginer la gueule que j’ai tiré en le trouvant sur le pas de ma porte. Je l’ai insulté, on s’est disputés, je l’ai frappé plusieurs fois et bizarrement, on a terminé à poil à batifoler comme si rien ne s’était passé. Je devrais avoir honte, parce que j’ai trahi Raf et j’ai honte, mais c’était tellement au-dessus de tout ce que j’ai pu connaître. Maintenant, je sais pas ce que je dois faire, le mieux serait d’oublier et de l’éviter. » lui avouai-je en fixant la table sans oser lever le regard vers elle
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