C.R.A.S.H RPG
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 One Night Stand

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Sean Mourning
« Sean Mourning »


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One Night Stand _
MessageSujet: One Night Stand   One Night Stand EmptyLun 2 Mai - 18:44


Aujourd’hui avait été une longue, une très longue journée pour Sean… Et une soirée encore plus longue. Dans l’après-midi, il avait appris que l’un de ses anciens inspecteurs sous son commandement aux stups était sur le point de témoigner pour les affaires internes concernant quelques magouilles auxquelles il avait pris part dans cette unité. Cet enfoiré avait pourtant été comme un frère pour lui durant tout ce temps et il lui été arrivé de le revoir pour prendre un verre de temps en temps depuis son transfert à la tête du C.R.A.S.H... Sean lui avait sauvé les fesses à plusieurs reprises et il avait mangé sa part du gâteau pourri comme tous les autres officiers. Ce flic l’avait même invité à dîner chez lui avec sa femme et son poupon à l’époque. Et voilà que maintenant il voulait tous les enfoncer. S’il y avait bien une chose que l’homme ne supportait pas, c’était la trahison et le manque de loyauté… Pour Sean, il était donc temps de régler ses comptes d’anciens amis et de peut-être empêcher ce faux frère de le mettre dans une position un peu plus délicate qu’il ne l’était déjà avec les bureaucrates d’Inglewood.

Dans l’après-midi, il appela le bureau du service des mœurs dans lequel le flic se trouvait et lui donna rendez-vous dans la soirée après leurs services dans un coin reculé de Los Angeles près d’une voie ferrée, là où personne ne pourrait être témoin de leur discussion et où, autrefois, ils buvaient quelques bières ensemble. Sans prévenir le moindre des membres de sa brigade de cette histoire, en début de soirée, Sean quitta le bercail et monta dans sa Navigator pour se rendre au fameux point de rendez-vous près de la voie ferrée. Il faisait déjà nuit noir et quelques trains de marchandises passaient ponctuellement au pas près du véhicule où le SUV de Sean s’arrêta. Il était déjà là… Parfait. Sean descendit de la Navigator, le visage fermé et, sans un mot, sans lâcher d’un sombre regard abritant toutes les foudres du monde son ancien coéquipier, retira sa veste en cuir noir pour la poser sur le capot. Il sortit ensuite chacun des deux berettas rangés dans son holster et les déposa également dessus, comme pour ôter tout doute qu’il aurait pu avoir quant à une éventuelle intention de le descendre ici.

Sean était un pourri oui, mais il n’était pas stupide pour autant. Il serait bien capable de l’abattre comme un chien ce soir et en mourrait quelque part d’envie. Mais en sachant qu’il était sur le point de témoigner contre lui, tous les soupçons se porteraient immédiatement sur lui, surtout après son coup de fil passé cette après-midi. Désarmé, il n’était toujours pas stupide et sitôt les armes posées, il s’avança vers lui en lui demandant s’il avait un micro sur lui, ce à quoi le flic répondit en écartant simplement les bras pour le laisser le palper. Sean ne cracha pas sur cette assurance et vérifia qu’il ne portait bien aucun mouchard. Bien… Au moins il était venu en homme et ils pourraient s’expliquer en tant que tel. D'homme à homme. Ils s’engagèrent bientôt dans ces explications et Sean réclama très vite des comptes qui vinrent d’une plainte pour viol et abus de pouvoir qu’avait déposée une prostituée contre lui et qui avait ruiné son mariage... S’il témoignait contre son ancienne brigade des stupéfiants et contre Sean, les affaires internes lui épargneraient la prison. Comme quoi, quand on était pourri… Aux stups ou on mœurs, on le restait. Il avait du baiser cette prostituée et cherchait maintenant à se sauver de la noyade en coulant les autres…

Bien évidemment, cela ne légitimait pas sa coopération et son témoignage. Rien ne le légitimait. Le ton monta très vite entre les deux hommes, de premières insultes commencèrent à fuser avant que le premier coup de poing ne parte de Sean. Ils se battirent comme des chiffonniers de longues minutes durant et échangèrent coups pour coups, se projetant dans la vieille berline du flic et laissant des bris et éclats de verres sur plusieurs fenêtres jusqu’à ce que leur lutte physique ne les mène au sol là où Sean prit le dessus près des rails et ne termine ce combat au finish par de derniers lourds coups de poings le laissant inconscient sous la violence de leur pression. Plutôt costaud, s’il fut le premier à se relever, il en avait aussi prit plein la gueule et se redressa péniblement une lèvre ouverte de sang et une contusion au front. Un dernier « fils de pute » lâché au dessus de lui et Sean cracha une expectoration de sang s’accumulant un peu trop dans sa bouche à son gout avant de tourner les talons et revenir vers sa Navigator.

L’inspecteur reprit ses flingues et les rangea dans son holster de chaque côté de ses flancs puis renfila son cuir noir par-dessus. Il ne l’empêcherait pas de témoigner dans quelques semaines mais au moins, il lui avait explosé la gueule et ça lui faisait du bien. Sean rouvrit sa portière et remonta dans le 4x4 noir, observant brièvement les quelques marques de cette bagarre laissées sur son visage dans son rétroviseur intérieur avant de mettre le contact de sa main droite elle aussi amochée et dont les phalanges écorchées par les coups de poing qu’il avait donné ne lui avait même pas fait remarquer la sensibilité. Il quitta la voie ferrée déserte et repartit directement pour Inglewood où il avait grandement besoin d’un remontant et d’un bon verre de scotch dans un bar. Sean ne roula même pas jusqu’au Woody’s où il avait ses habitudes, ne voulant de toute façon pas apparaitre là-bas avec le visage marqué qu’il avait, et s’arrêta devant le premier sur Florence Avenue qui se trouvait sur son chemin. Garant sa Navigator devant, il sortit et entra à l’intérieur pour filer directement au comptoir où il prit place sur un des tabourets.

Le bar était peu fréquenté. Il y avait à peine quatre pékins à l’intérieur et un petit air de blues venant du jukebox en fond d’ambiance. Parfait... C'était exactement ce qu’il lui fallait. « Un scotch. Double. » lança-t-il au barman en s'installant avant de sortir son paquet de cigarettes d’une poche de son blouson en cuir, moment où il remarqua enfin l’état de sa main. Rien à foutre… Il glissa une cigarette entre ses lèvres et l’alluma avec son zipo en attendant que son verre n’arrive. Sitôt devant lui, sitôt attrapé et avalé d’un trait. « Un autre. Laisse la bouteille, je la paye… » reprit-il en le reposant dans un claquement de fond. Il sortit une liasse de billets qu’il étala en pagaille sur le plan du comptoir sous les yeux éberlués du barman qui avait dû remarquer sa lèvre ouverte et la couleur de peau plus foncée qu’avait pris une partie de son front. Sean reprit ensuite le verre à nouveau rempli qu’il lui servit pour le porter jusqu’à sa tête et le coller contre son front bouillant pour mettre du froid sur cette contusion. La sensation du verre frais sur sa peau lui fit autant de bien que celui de la boisson qu’il contenait nivelant dans sa gorge et un profond soupir s’échappa de ses lèvres au moment où il ferma doucement les paupières et porta le filtre de sa cigarette pour tirer dessus et en recracher lentement la fumée… Enfin un peu de calme…
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Sofia Diaz
« Sofia Diaz »


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One Night Stand _
MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyDim 15 Mai - 20:28

Le véritable trou noir. Quoi de pire pour une journaliste dont la plume acerbe et sarcastique a fait sa renommée ? Pourtant c'est bel et bien ce qui est en train de se passer pour Sofia qui n'arrive pas à écrire un seul mot pour son article sur le C.R.A.S.H. Et pourtant Dieu sait si elle a des choses à dire mais ça ne vient pas, ça reste bloquer dans ses doigts et dans sa tête. Ses patrons ne la pressent pas, ils savent qu'au final son article sera digne de la vraie Sofia Diaz qu'il connaissent mais il est vrai qu'ils aimeraient au moins une page brouillonnée à se mettre sous la dent histoire de patienter un peu plus longtemps. C'est bien pour cela que Sofia était assise à son bureau au LA Times depuis près de deux heures à présent. Elle avait bu près de 3 cafés bien serrés et elle était de plus en plus énervée. Peut-être elle devrait calmer sur la caféine et opter pour des tisanes mais ce ne serait pas vraiment elle si elle en venait à changer ses habitudes. Tout le monde au journal sait que si la journaliste n'a pas son café le matin elle est d'une humeur massacrante et surtout elle n'arrive à rien. Comme quoi comble de l'ironie même avec du café elle semble bonne à rien ce matin. Se décidant finalement à faire un pause elle se leva, prit sa veste, son ordinateur, ses notes et son sac et quitta le journal rapidement annonça à la réceptionniste qu'elle serait de retour dans environ 1h30. C'était ça l'avantage d'être parmi les préférés des patrons, elle pouvait prendre son temps pour tout tant qu'elle donnait ce qu'on attendait d'elle aux dates choisies dès le début. Sofia était comme ça : indépendante, têtue et surtout très solitaire quand il faut qu'elle écrive. C'était d'ailleurs la raison qui l'avait poussée à embarquer ses affaires pour aller bosser ailleurs qu'au journal.

Elle rentra chez elle, dans son joli loft froid comme la glace et ce malgré le chauffage. Par froid ne comprenez pas en température mais par le style qui peut semble assez froid au premier abord. Elle a aménagé cet endroit selon ses envies, les pièces centrales étant les plus élaborées bien évidemment. Pour une journaliste elle avait du goût, beaucoup de goût même. Ses points centraux étaient sa cuisine, sa chambre et son bureau. C'est d'ailleurs dans son bureau qu'elle alla poser ses affaires et ralluma son ordinateur en arrivant chez elle. Elle alla dans sa cuisine, se fit un café - encore un - puis alla le poser à son bureau avant d'aller se changer dans sa chambre pour enfiler quelque chose de plus confortable que sa jupe crayon et ses talons aiguilles. Elle enfila un sarouel avec un top moulant et noua ses longs cheveux en un chignon brouillon et posa des lunettes sur le bout de son nez. Elle faisait à la fois sérieuse et terriblement décontractée et déjà elle sentait l'inspiration revenir. Elle était dans son environnement, c'était ça qui lui manquait aujourd'hui pour écrire correctement. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'une fois installée à son bureau elle commença à taper, à mettre au propre ses notes, à rassembler des idées, à faire des hypothèses qu'elle vérifierait plus tard, à écrire ce qu'elle avait découvert depuis quelques semaines.

Cela faisait presque 2 ans que Sofia était sur cette enquête, n'importe quelle autre personne aurait déjà laissé tomber en voyant qu'elle n'obtiendrait pas grand chose de compromettant mais Sofia n'était pas ce genre de personne. En tant que chieuse fouineuse qui en avait fait son métier elle avait au moins le mérite d'aller au bout des choses, de ne jamais abandonner tant qu'elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait. Elle apprenait souvent à faire des compromis à mi-parcours mais là n'était pas la question. Dans le cas du C.R.A.S.H elle avait d'abord observé, elle avait écouté les gens parler, elle avait fait sa petite enquête, elle cherchait les endroits que les membres de la brigade anti-gang fréquentaient et puis elle avait appris qu'il ne fallait pas se focaliser uniquement sur eux. Elle a donc élargit son champs de bataille pour en arriver aux affaires internes voire au grand patron même si celui-ci s'est avéré peu concluant en terme d'informations clés. Quand le chemin le plus direct ne marche pas il faut savoir emprunter des sentiers escarpés et parfois dangereux. La balle logée à quelques centimètres de sa moelle épinière aurait dû lui servir de leçon mais non. Sofia est une femme têtue et téméraire, elle n'abandonne pas au premier coup de feu même si se retrouver au milieu d'une fusillade l'a bien effrayée.

C'est d'ailleurs cet aspect qui la fait bloquer à présent pour son article. Il y a quelques mois elle aurait pu dire que les membres du C.R.A.S.H sont des corrompus qui n'arrivent au final pas à faire régner une atmosphère à peu près sereine en ville. Elle voyait ces hommes et cette femme comme des guignols qui se pavanaient plus qu'autre chose. Elle ne voyait que de la terreur sur leur passage et des bavures à longueur de temps. Cependant lors de cette fusillade elle aurait pu y passer si Sean, le big boss de la brigade ne lui avait pas sauvé son joli petit cul. Il aurait pu la laisser mourir, elle était chiante et mettait son nez dans leurs affaires sans cesse mais il avait réussi à la sortir de l'endroit où elle n'aurait pas dû se trouver si elle n'avait pas encore une fois suivi la brigade lors d'une ronde. Depuis ce jour elle n'arrivait plus à les voir comme des vrais mauvais. Sa vision n'était plus manichéenne du tout, elle voyait des nuances de gris mais ce n'est pas pour autant qu'elle parvenait à le mettre à plat sur papier ou sur ordinateur pour l'occasion. La revoilà qui bloquait après près de 6 heures de travail acharné à rassembler ses notes. Elle avait prévenu le journal qu'elle ne reviendrait pas pour la journée et elle avait réussi à écrire près de 3 pages pour l'instant. Elle décida d'envoyer ça à ses patrons, ça leur ferait au moins quelque chose à se mettre sous la dent en attendant plus. Ils en seraient satisfaits car c'était un bon résumé de ce qu'elle avait déjà écrit et de ce qu'elle avait de nouveau. C'était un travail de longue haleine et elle n'allait pas s'en plaindre, c'était une des raisons principales pour lesquelles elle avait choisi ce métier.

Quand Sofia posa ses lunettes il commençait à faire de plus en plus sombre, elle n'avait finalement pas vu la journée passer et elle était satisfaite de ce qu'elle avait écrit. Finalement elle n'avait pas était si stérile cette journée. S'étirant la jeune femme se frotta les yeux puis alla se faire couler un bon bain chaud. Elle avait envie de bien se relaxer et quoi de mieux qu'un bain bien chaud pour détendre chacun de ses muscles tendus par la journée à travailler sur l'ordinateur. Elle y resta près de 30 minutes, bercée par la musique classique qu'elle avait lancé et les bougies parfumées qui brûlaient tranquillement. A présent affamée la jeune femme se prépara de quoi manger pour ce soir et le lendemain. Elle aimait bien cuisiner alors elle ne se privait pas et puis comme pour fouiner elle était assez douée donc ça faisait assez bon ménage. Seulement une fois rassasiée la jeune femme ne se voyait pas faire quoi que ce soit d'autre et il n'y avait rien à la télévision. Comme la nuit était encore jeune elle s'habilla d'une petite robe en soie marron et de ballerine. Elle mit un gilet et s'empara de son sac puis quitta son loft. Il y avait un bar sympa en bas de chez elle qui passait du bon jazz et elle aimait bien y aller pour boire un verre tranquillement de temps en temps.

Elle commanda un verre de vin blanc et alla s'installer à une table avec banquette près du juke box qui diffusait la musique à un niveau assez bas et feutré. Elle aimait la sobriété de cet endroit mais elle aimait surtout qu'il ne soit pas trop fréquenté et qu'elle pouvait y rester une à deux heures sans trouver le temps long pour autant. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit débarquer quelqu'un qu'elle connaissait mais qu'elle n'avait jamais vu dans ce bar jusqu'à aujourd'hui. La surprise passée elle fini son verre de vin et s'approcha du bar pour aller saluer sa connaissance comme il se doit.

- Tu peux me servir un autre verre s'il te plait Ben ? demanda Sofia avant de se tourner légèrement vers Sean. Sean quelle surprise ! J'ignorais que les hommes de ton style traînaient dans des bars de ce genre dit-elle avec une ironie faussement masquée. Elle aimait bien le pousser dans ses retranchements. Bien évidemment elle avait vu qu'il était là pour picoler et semblait énervé mais elle n'avait pas peur. Cependant elle n'avait pas vu qu'il avait le visage tuméfié et ce n'est que quand il bougea la main qu'elle vu ses phalanges ensanglantées. Cow Boy un jour Cow Boy toujours n'est-ce pas ? lança la jolie métisse avec un sourire en référence à sa main abîmée.
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Sean Mourning
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One Night Stand _
MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyLun 16 Mai - 16:42

Ce qui devait arriver ce soir était bien arrivé. Dès l’instant où Sean était sortit de son véhicule et avait immédiatement retiré sa veste pour la poser sur le capot, la couleur était affichée : Les deux anciens coéquipiers et amis ne s’entendraient que lorsque des coups de poings les sépareraient. Et sans doute à jamais. L’inspecteur du C.R.A.S.H ne passerait lui en tout cas jamais sur ce témoignage l’accablant auprès des affaires internes. Les trahisons ne se pardonnaient pas. S’il avait pu, il aurait descendu ce flic sans le moindre doute et le moindre remords. Au fond, c’était peut-être ainsi que toutes ces relations proches devaient se terminer. Lorsque l’on est unis par le secret de mauvaises actions qui mettent des vies en jeu, tôt ou tard, cela doit finir par mal tourner… Peut-être serait-ce le cas avec ses officiers de la brigade. Ou peut-être pas… Qui peut savoir ? En tout cas, il a toujours été clair pour Sean que quoi qu’il arrive, il resterait seul et ne compterait au final que sur lui-même.

Il n’avait pas d’amis. Les amis dans son milieu, son job et le chemin de vie qu’il avait choisit de prendre n’existaient pas, ou jamais très longtemps. Il n’avait pas de femme non plus. Supporter les risques et les absences chroniques liées à son travail n’était donné à personne. Même Eddie à qui il libérait des heures et s’arrangeait pour lui faire courir le moins de dangers possibles en opérations officielles et non-officielles commençait à voir son couple battre de l’aile. La vérité c’est qu’un inspecteur et un inspecteur pourri n’avait tout simplement pas de vie en dehors de son job et de ses méfaits. Sean ne semblait pas en souffrir et après tout, il ne pouvait pas manquer de quelque chose qu’il n’avait jamais connu. C’est vrai qu’il ne laissait rien paraitre, fort et fier comme un roc avec ses grands airs de manitou des rues que rien ni personne ne pouvait atteindre. Il l’était. Mais parfois, seul, il lui arrivait aussi de douter, d’angoisser face à sa vie et de ne plus savoir qui voir lorsqu’il se regardait dans une glace…

Pas par rapport à toutes les saloperies sordides qu’il pouvait voir ou bien commettre dans son boulot de flic, mais devant le néant du reste lorsqu’il ne portait pas sa plaque. Voilà ce qu’il faisait… Enchaîner les verres et s’alcooliser jusqu’à l’aube dans un bar, dépenser tout son fric propre ou sale dans un casino dans des jeux de hasard, ou passer la nuit avec des prostituées à baiser sans la moindre âme… Voilà ce qu’il était… Un homme sans âme. Il n’était même pas convaincu de vouloir changer les choses. Déjà parce qu’il n’avait pas le temps de chercher à se créer une vie et des relations stables, et parce qu’il ne pensait pas que cela soit vraiment bon pour un type comme lui. Sean ne mourrait pas de vieillesse. Il le savait. Un jour où l’autre, ses crimes et ses actions illégales de flic finiraient par la rattraper et il ne terminerait certainement pas ses jours en prison non plus. La seule chose qu’il ignorait, c’était quand, et pendant encore combien de temps, de mois, d’années allait-il pouvoir continuer à régner en roi absolu des côtés de la loi.

Avec ces perspectives, pourquoi chercher à aimer ? Pourquoi chercher à se faire aimer ? A part créer un peu plus de dégâts lorsque son heure viendrait, il n’y voyait aucun sens… Il restait donc en loup solitaire et maltraitait la vie autant qu’elle ne l’avait maltraité, claquant tout son fric sans compter car tout pouvait s’arrêter brutalement du jour au lendemain, profitant des gens et des opportunités qui s’approchaient de lui et comme tout un chacun… attendait le jour d’après… Demain serait un autre jour avec son lot de bonnes nouvelles, et de mauvaises également. Mais cette nuit n’appartenait ni au passé ni au futur et c’est dans ce laps que Sean se sentait le mieux pour faire le vide de toutes ces pensées qui l’entouraient. Dans son besoin impérieux de se poser et avoir au plus vite les outils d’alcool et de nicotine nécessaires à sa décompression, il ne remarqua pas la journaliste qui le suivait depuis un bout de temps maintenant et qui se trouvait par hasard présente dans ce bar.

Sofia Diaz. Une vraie emmerdeuse qui l’agaçait sensiblement à jouer aux affaires internes publiques, comme si ces fouines ne suffisaient pas déjà… En réalité, elle était en quête d’une vérité dont elle ne soupçonnait même pas la première lettre d’un article et, de sa position extérieure, naïve et illusoire, elle pensait pouvoir juger de ce qui était bien ou de ce qui était mal pour les lecteurs tout aussi inconscients de son journal. Le seul début de vérité qu’elle avait pu entrevoir, c’était le jour où deux bandes niners et mexicains avaient ouvert le feu en pleine rue et qu’elle s’était trouvé en plein milieu du règlement de compte à voir les balles siffler autour d’elle. Heureusement, ce jour là ne devait pas être le sien, car aucune d’elles n’avait choisie de croiser son chemin et de la toucher. Sean l’y avait un peu aidé en abattant juste à temps un gangster qui s’était mis en position de la descendre avant de la sortir de son piège pour la mettre à l’abri. C’était ça la vérité… La vérité que sa brigade et lui affrontaient chaque jour.

Quoi qu’il en soit, lorsqu’il entendit sa voix, ses paupières se rouvrirent très vite et Sean tourna la tête pour la découvrir à côté de lui. Surpris, incrédule voir un brin dépité, il fronça les sourcils en la voyant demander un autre verre au barman dont elle connaissait manifestement le nom, « Ben »… Comme ça, ça faisait un peu alcoolique habitué de la maison… Il ne pu donc pas en dire autant de sa remarque sarcastique et se contenta de détourner à nouveau son regard devant lui en secouant lentement la tête de façon négative avant de porter son verre à ses lèvres et en boire une bonne gorgée.

« Il y a longtemps que les types comme moi n’écoutent plus les sarcasmes de femmes dans ton genre… » glissa-t-il doucement avant de reposer son verre sur le comptoir, le faisant tourner sur lui-même du bout des doigts, là où elle aperçu visiblement les entailles de ses phalanges et ne se priva pas pour ajouter une nouvelle remarque ironique. Si elle voulait jouer à la peste, elle avait mal… très mal choisie son soir… « J’ai pas mis mon chapeau ce soir… » se contenta-t-il de lui répondre pour lui signifier qu’il n’était pas en service et pas là en tant que flic dans ce bar avant de joindre les actes aux paroles. Sean lâcha alors son verre et attrapa la chaine qui portait sa plaque d’inspecteur en pendentif sur son torse pour la passer autour de son cou et la retirer, rangeant celle-ci dans l’une des poches de son cuir. « J’espère que tu n'espérais pas avoir une interview vérité exclusive… Parce qu’en dehors du flic, il n’y a rien à dire sur l’homme. » lui glissa-t-il en reportant brièvement son regard sur elle avant le reperdre devant lui et tirer sur sa cigarette, plongeant son visage dans un nuage de fumée recrachée lentement entre ses lèvres.
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Sofia Diaz
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyDim 22 Mai - 14:20

Quand on fait le métier de journaliste on pense que parfois notre vie peut être ennuyeuse, morne, monotone mais en ce qui concerne Sofia c'est rarement le cas. Bien évidemment il y a des jours sans, des jours où elle aimerait bien que ça bouge un peu. Cependant quand on est habité par une passion il est facile de trouver des côtés excitants, intéressants à son métier et c'est le cas pour Sofia. Bien sûr parfois elle arrive à se demander pourquoi elle a choisi ce métier et pas un autre plus tranquille ou moins prenant mais à chaque fois quelque chose lui rappelle qu'elle fait ça pour l'amour de l'écriture mais aussi parce qu'elle aime fouiner, qu'elle aime enquêter sur ce qui lui échappe. Le lecteur aime sentir que le journaliste sait de quoi il parle, qu'il sache des détails parfois insignifiants mais bien souvent distrayants ou intéressants pour le lecteur. Sofia c'est ce qu'elle a compris, elle va toujours au fond des choses pour donner à ses lecteurs ce qu'ils attendent d'elle. Comme elle le dit toujours elle a fait d'un passe-temps son métier. Souvent les journalistes sont associés à des fouines, des vipères et bien souvent les gens ont raison mais il ne faut jamais perdre de vue que si sans les journalistes les vies des citoyens du monde seraient bien ennuyeuses pour la plupart. Sofia voit son métier comme un moyen d'informer les gens, de leur faire prendre conscience que le monde ne tourne pas toujours rond. Mais ne vous méprenez pas, la jeune femme aime aussi raconter quand le monde rond, elle aime bien dire à ses lecteurs quand de belles choses se passent. Pour elle ça aide à avancer, sans bonheur ou heureux moments la vie ne vaut pas vraiment la peine d'être vécue. C'est sans doute pour cela qu'elle n'abandonne pas son enquête sur le C.R.A.S.H car elle sait qu'un jour elle pourrait bien trouver quelque chose de tout à fait positif sur la brigade anti-gang d'Inglewood.

Ne jamais lâcher prise et continuer d'investiguer sont les maîtres mots de Sofia. Elle devrait parfois lâcher du leste car ça pourrait bien lui coûter la vie comme ça a failli à deux reprises en moins de quelques années. La première fois a été bien plus sérieuse que la seconde fois mais la seconde fois a changé sa vision des choses. La première fois la jeune femme a bien failli mourir, elle risque toujours de mourir à cause de cette première fois mais bizarrement ce n'est pas ça qui l'a arrêtée. Elle fait plus attention en général mais il arrive que parfois elle prête moins attention aux dangers et fonce tête baisser. Elle est têtue et déterminée, ce n'est pas de sa faute si en général les problèmes l'appellent et l'attirent plus que jamais. La seconde fois où ses enquêtes ont failli lui coûter la vie c'était il n'y a pas si longtemps que ça. Effectivement, la jeune femme enquêtait déjà sur le C.R.A.S.H depuis de nombreux mois mais elle n'avait pas grand chose à part des préjugés, des on-dit, des fait ennuyeux et insignifiants. Mais ce jour avait changé à tout jamais sa vision du C.R.A.S.H et elle espérait bien un jour publier ce fameux article avec un tant soit eu de bons éléments concernant cette brigade. Mais cette tête de mule de Sean Mourning ne la laissait pas s'approcher et aboyait comme un chien féroce quand elle tentait une approche. Les chiens n'effraient pas Sofia, loin de là même, elle les trouve bien plus intéressants qu'un chien silencieux. Un chien qui aboie n'est pas forcément un chien qui mord. Bon bien sûr dans le cas de Mourning il était fort probable qu'il mordait et qu'il mordait fort mais ça n'arrêtait pas Sofia pour autant.

Trouver Sean dans un de ses bars préférés et habituels étaient une sacré surprise pour Sofia mais elle voyait ça comme une sorte de signe du destin qui mettait le chef de la brigade anti-gang sur son chemin. Elle ne serait pas parvenue à le retrouver si elle avait eu des indic' dans différents bars de la ville mais là par le plus grand des hasards elle était parvenue à tomber sur lui dans un bar en bas de chez elle où elle n'avait même pas d'indic qui traînait, juste un barman gentil et charmant qui lui offrait de temps en temps des verres. Elle ne venait pas très souvent mais suffisamment pour le connaître un peu et qu'il la connaisse un peu elle et ses habitudes, pas de quoi faire d'elle une alcoolique mais suffisamment de quoi faire d'elle une régulière. Et puis le beau Ben n'était pas insensible à ses charmes tout comme la belle n'était pas insensible aux siens mais elle ne ferait rien avec lui, elle resterait une cliente et lui un barman. Sofia avait tendance à préférer les hommes plus difficiles à avoir et à maîtriser, c'était un défi personnel car elle-même elle était difficilement contrôlable. Mais à présent la seule chose qui l'intéressait était ennuyer le cher et adulé Sean Mourning, elle savait d'avance qu'il répondrait à ses petites piques alors elle ne comptait certainement pas se priver et elle attaqua directement. Elle n'en attendait pas moins de Sean quand il lui répondit, il semblait ennuyé de la présence de la jeune femme mais ça ne l'empêcha pas de lui répondre, aussi sarcastiquement qu'il soit.

- Je me disais bien aussi que les types dans ton genre n'ont pas conscience de ce qu'ils ratent en n'écoutant pas les filles dans mon style, répondit la jeune femme du tac au tac. Elle poussait dans ses retranchements, elle risquait fort de l'énerver mais c'est quand on s'énerve qu'on envoie le plus d'informations. Bon certes ce soir elle n'était pas forcément là pour obtenir des quelconques informations, elle avait juste pris goût à ce jeu de piques entre eux alors forcément elle continuait à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Tu me déçois, je te pensais beaucoup plus amusant que ça mais au final sans ta cavalerie tu n'es plus grand chose, ajouta la brunette avec une moue faussement déçue. Elle jouait sincèrement avec le feu en le cherchant de la sorte surtout qu'il avait l'air particulièrement énervé mais au final elle s'en fichait un peu. Sa journée avait été longue et ennuyeuse alors il lui fallait bien un peu de distraction. Prenant son verre que le barman venait de lui servir elle se leva. Il faut bien des points faibles à tout le monde, le tien c'est que tu es d'un ennui mortel en tant qu'homme. Pourquoi tu ne viendrais pas rejoindre la pire des emmerdeuses que je suis pour mieux me faire partager ton ennui Mourning ? demanda la jeune femme en lui indiquant de la tête la place où elle était quelques minutes avant.
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Sean Mourning
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyDim 22 Mai - 18:34

Après pas loin de quinze ans passés dans ces rues, Sean avait à peu profiter de tout ce qui pouvait se transformer en or… Et a près vu tout ce qui se faisait de pire aussi. Il avait croisé un sacret paquet d’enfoirés comme cet officier qu’il venait de corriger ce soir, et un bon nombre d’emmerdeuses comme cette journaliste également. C’était son monde, son univers. Il ne savait pas ce qu’il aurait été s’il n’avait pas été flic, mais il savait qu’aujourd’hui il ne saurait jamais rien faire d’autre que ça. C’est sans doute pour ça qu’il était bon pour ne pas dire le meilleur dans son domaine. Du matin en se levant, au soir en se couchant, tout ne tournait qu’autour de son job. Il était dangereux, remplis de vices et de fourberie mais était une machine, un rouleau compresseur à endiguer le crime et paralyser la violence des rues. Ses états de services et les décorations dont il avait hérité parlaient pour lui. En réalité, sa seule réputation sulfureuse de pourri et de salopard fini ne reposait que sur des soupçons rien n’avait encore jamais pu l’éclabousser. Tout le savait le requin sans foi ni loi qu’il était, mais personne ne pouvait rien prouver. Ceux qui avaient pu étaient aujourd’hui soit morts, soit dans une sacrée mauvaise position.

Il trouverait bien, et ce dès demain, lorsqu’il aurait enterré ses réflexions dans l’ivresse de cette nuit, de quoi faire définitivement taire ce flic qui allait témoigner de toutes les saloperies qu’ils avaient bien pu faire à l’époque des stups, et autrement qu’en lui cassant les dents comme ce soir. En attendant, le scotch était sa bible et le blues sa maitresse. Mais évidemment, comme une nuit était toujours mauvaise du début à la fin, il avait fallu qu’il tombe sur cette couleuvre de Sofia Diaz et tout le venin qu’elle pouvait cracher. Cette sorcière avait dû manquer un épisode pendant lequel il lui avait sauvée la peau et sans lequel elle serait en ce moment même à l’intérieur d’un sac dans un tiroir réfrigéré de la morgue. Peu importe. S’il devait attendre des dettes ou de la reconnaissance de tous les merdeux et toutes les merdeuses dans son genre qui lui devaient la vie ou même la liberté, il ne serait plus flic mais roi du pétrole dans une vie autrement plus confortable. Elle avait mal choisit son soir, oui. Sean n’était pas d’humeur à sortir un parapluie pour se protéger de tout ce qu’elle était en train de cracher.

Il pensa un moment à prendre sa bouteille et aller terminer sa soirée dans son appartement dont il n’avait pas poussé la porte depuis une semaine maintenant ou même autre part à l’extérieur, mais après tout, elle comprendrait bien assez tôt que ce n’était pas le moment pour jouer au plus malin avec lui et qu’il n’avait pas de temps à perdre avec ces gamineries. Et puis même si elle ne le comprenait pas, il l’ignorerait et ne l’écouterait pas comme il savait très bien le faire quant il était dans ce genre de fatigue morale jusqu’à ce qu’elle oublie son petit jeux et n’aille s’amuser toute seule à sa table. L’inspecteur soupira profondément et baissa la tête pour se frotter un moment les paupières alors qu’elle reprenait de nouvelles attaques qu’il n’écoutait déjà plus. Il finit par relever son visage pour ne déjà plus la regarder non plus et pris son verre pour le terminer d’une traite. Au moins elle avait de l’humour pour imaginer qu’il y avait la moindre chance pour qu’il accepte de la rejoindre pour subir tout son ramassis de mépris plus longtemps.

A croire qu’elle ne l’emmerdait pas et ne lui collait pas aux fesses depuis suffisamment longtemps pour ne pas le connaître et savoir qu’elle était à contre-sens. Ce genre de conneries avec lui n’avaient jamais marchées, et marcheraient encore moins ce soir puisque l’homme avait encore moins de temps à perdre à l’envoyer promener. Elle n’avait qu’à repointer son joli petit minois à questions demain au bercail, il saurait la cueillir comme il en avait l’habitude.

« Parce que je préfère encore être sourd que de continuer à entendre les dérisions d’une peste ingrate… » lui répondit-il simplement en attrapant la bouteille de scotch pour remplir à nouveau son verre. « Sans commentaire… Tu peux retourner d’où tu viens. » ajouta-t-il en portant sa cigarette devant ses lèvres avant de tirer dessus une fois sa conclusion faite. Sans commentaire oui... Juste histoire de lui rappeler qu’elle était en train de parler au mec qui l’avait sortie des flammes de l’enfer au milieu d’une zone de gang en guerre… Mais au vu du personnage, il s’attendait déjà à ce qu’elle ne lui réplique qu’elle ne lui devait rien et qu’il n’était je ne sais quoi… Il ne devait pas s’attendre à quoi que ce soit d’autre avec ce « genre de femmes ». Non, l’inspecteur préférait rester seul plutôt que mal accompagné. Le whisky, le classique de Willie Dixon qui passait en ce moment dans le jukebox et son ennui étaient largement moins désagréables que les paroles de Sofia. Ce qui avait l’air de bien intéressé « Ben », le fameux barman qui le regardait comme un extraterrestre qui venait de repousser Miss Univers.

« T’as un problème mon pote ? » le toisa-t-il en plissant légèrement les paupières et se mordant les lèvres entre elles avant de reprendre. « Non parce que je crois avoir repéré au moins une bonne demi-douzaine d’infractions aux normes anti-incendie du district. Un seul coup de fil et je fais fermer ton taudis demain matin. » Sans commentaire non plus... Il ne fallait qu’il s’y mette non plus, même pas pour un regard, parce que pour le coup, Sean pouvait sortir un de ses flingues et lui coller sur la tempe pour se faire plus compréhensible. Il avait encore la délicatesse d’user de mots avec la journaliste mais avec un pauvre barman, il ne se poserait aucune limite. Au moins ça lui donnerait quelque chose de croustillant à gratter pour son journal de merde. La mise au point faite pour les deux, il tira une nouvelle fois sur sa clope avant de l’écraser dans le cendrier et reprit une gorgée de son scotch avant de baisser le visage vers le sol et fermer doucement les paupières... Il était vraiment à bout de sa soirée… Sa tête lui semblait lourde, le holster portant ses armes sous sa veste également… Il était vraiment fatigué. Nerveusement.
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyDim 22 Mai - 20:08

Sofia ne faisait pas ce travail depuis suffisamment longtemps pour tout savoir. Elle apprenait encore et elle apprendrait encore pendant de longues années. Bien évidemment le passé qu'elle avait et qui la suivrait certainement jusqu'à la fin de sa vie lui avait permis d'en apprendre plus et plus vite qu'elle ne le pensait. Bien évidemment elle n'allait pas s'en plaindre, sachant pertinemment que sans cette expérience elle serait encore plus casse-cou qu'elle ne l'est déjà. Effectivement il faut sérieusement avoir un grain pour suivre des flics en action à longueur de journée ou pour simplement essayer de s'infiltrer dans un gang pour obtenir des informations. Elle ne risquait pas de le faire ici avec Los Ojos ou les Niners. Elle était sortie avec un des Los Ojos, ça lui avait peut-être suffit. Bien évidemment elle n'avait pas vu le mauvais côté du gang, s'étant éloignée quand Gabriel avait commencé à trop s'en rapprocher. Mais quand elle avait passé du temps en Russie elle s'était trop rapprochée de cette entreprise qui exploitait des filles pour les prostituer. Elle ne s'était pas faite passer pour une des filles, elle avait fait ce qu'elle faisait parfois très bien, elle avait laissé sa séduction faire la grosse part du travail et c'est comme ça qu'elle avait réussi à commencer à coucher avec le grand patron qui ne s'était pas méfié d'une jolie latina qui parle un russe quasiment impeccable. Sofia avait pris de nombreux risques pour ce premier reportage, elle avait failli y rester mais elle ne le regrettait pas car c'était certainement ce qui lui avait permis d'apprendre certains petits trucs dont elle se sert encore aujourd'hui et dont elle se servira certainement tout au long de sa carrière.

Sean ne fait pas peur à Sofia, il est impressionnant par sa carrière, impressionnant par son charisme, impressionnant par son savoir-faire. Sofia ne le niera jamais elle respecte l'homme pour ce qu'il fait pour la ville d'Inglewood. Elle n'a pas commencé cette enquête sans se renseigner un minimum sur les gens sur qui elle allait écrire. Ce serait totalement non-professionnel que de commencer un enquête sans être un tant soit peu préparée à qui elle rencontrerait. Elle avait lu de nombreux états de faits sur Sean et sur les autres membres du C.R.A.S.H. En apparence ce sont tous de bons voire de très bons flics qui protègent très bien leur communauté mais sur ce que Sofia a lu il y a aussi quelques trucs qui restaient assez flous et qui avaient mis la puce à l'oreille de Sofia. Bien évidemment elle ne s'était pas uniquement focalisé sur les bonnes choses et les éléments troubles ont pris le dessus sur ce qu'elle recherchait et peu à peu elle a commencé à en apprendre plus. Sean restait sa bête noire mais il faut bien avouer que depuis qu'il lui avait sauvé son joli petit cul elle avait légèrement reconsidéré sa position. Elle ne l'avait jamais remercié de l'avoir sauvée et elle ignorait sincèrement si un jour l'opportunité se présenterait. Elle se présenterait peut-être plus vite qu'elle ne le croyait. Il ne fallait jamais dire jamais, encore moins dans la jungle qu'est Inglewood d'ailleurs.

Sean étant la dernière personne qu'elle s'attendait à voir dans ce bar Sofia cacha difficilement sa surprise et sa première idée fut l'attaque alors qu'elle savait pertinemment que ce genre de technique ne marchait pas avec le chef de la brigade anti-gang. Avec lui elle appris par la manière forte - c'est-à-dire une remise à sa place en bonne et due forme par Sean - que l'attaque et la séduction étaient deux techniques qui ne marchaient pas avec le policier. Elles marchent peut-être avec d'autres personnes de la brigade ou du commissariat mais pas avec le chef. Sofia apprenait normalement de ses erreurs mais ce soir elle s'était comportait comme une vraie bleue. Elle s'était trompée avec Sean, elle pensait être taquine mais elle s'est avérée être plus agressive et rentre dedans que prévu. Elle n'était décidément pas en verve aujourd'hui, après le symptôme de la page blanche elle se retrouvait à présent face à un mur car elle n'a pas su faire preuve d'un minimum de délicatesse. Non pas de Sean soit un petit être sans défense, loin de là même, mais il restait quelqu'un que Sofia estimait malgré tout.

Après qu'il l'ait envoyée paître la jeune femme ne demanda pas son reste et retourna à sa place. Mieux valait ne pas trop l'énerver car on ne sait jamais comment il pourrait réagir. D'ailleurs à la façon qu'il eut de parler au barman qui l'avait regardé d'un air interloqué parce qu'il avait envoyé balader Sofia eut le don de rassurer la jeune femme sur le fait qu'elle avait bien fait de ne pas insister. C'était tout à fait compréhensible qu'il soit énerver alors nul besoin d'enfoncer un peu plus le couteau. Seulement voilà après deux verres et de longues minutes seule elle se sentait un peu pousser des ailes et surtout il était temps pour elle de rentrer chez elle. Elle n'habitait qu'à une minute du bar ce qui était bien pratique il fallait bien l'avouer. La jeune femme se leva, prit ses affaires et ramena son verre vide au bar. Sean y était toujours à boire et à fumer. Elle ne dit rien au début puis finalement elle prit une inspiration et se lança :

- Excuse-moi pour plus tôt. Ces excuses seront aussi rares que ce que je vais te proposer... Ta main m'a l'air salement abîmée. Je te propose une bonne bouteille de whisky, de quoi manger et de quoi nettoyer ta main. J'habite à une minute d'ici... Et puis... prenant une plus profonde inspiration la jeune femme sentait que ce qu'elle avait à dire avait du mal à passer la barrière de ses lèvres. Et puis tu m'as sauvée la vie. Laisse-moi au moins de remercier à ma façon même si mes remerciements arrivent un peu tard... Son ton était totalement différent à présent, calme, sincère et presque doux. Elle jouait quitte ou double. Soit Sean acceptait soit il refusait, elle s'était excusée, elle avait fait table rase de son attitude d'il y a quelques minutes et à présent elle voulait simplement offrir son aide. Elle comprendrait qu'il refuserait son aide mais il était fort probable qu'il ne crache pas sur de l'alcool et de la nourriture... Un homme reste un homme après tout, aussi pourri ou intelligent ou troublé soit-il...
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyMar 24 Mai - 11:43

Comme tout le monde, Sean avait ses moments où il n’était pas bon à prendre. A la différence de beaucoup cependant, lui n’était vraiment… vraiment pas bon à prendre et pouvait carrément péter les plombs si on le cherchait trop. Les exemples ne se comptaient même plus comme cette nuit où il avait tabassé un russe qui l’avait un peu trop provoqué à une table de poker à la sortie d’un casino et l’avait quasiment laissé pour mort sur le carreau, ou encore la fois où il avait braqué son flingue sur la tempe d’un petit pharmacien voulant fermer boutique au moment où il arrivait pour acheter des aspirines. L’homme n’avait pas vraiment de limites et absolument aucune loi, ce qui restait paradoxal et en opposition totale avec son boulot de flic et témoignait bien de ses méthodes cavalières voir complètement illégales. Mais les choses étaient ainsi faites et personne pour le moment n’était en mesure de l’atteindre et l’arrêter. Il y a bien longtemps que les notions de bien et de mal s’étaient fait la malle de son esprit de toute façon…

C’était un bon flic, mais un mauvais être. Ou peut-être bien le contraire… Trop sombre pour se révéler et ne pas avoir peur de la lumière, la nuit n’était pas son univers au hasard. D’ailleurs s’il payait un loyer pour un appartement dans lequel il ne rentrait jamais, c’était bien parce qu’il ne trouvait pas la paix dans une vie normale. Et à 35 ans peut-être bien qu’on ne se refaisait déjà plus… Quoi qu’il en soit, cette nuit ne différait pas de beaucoup d’autres connues avant et dans lequel il allait noyer sa solitude dans un whisky et dissiper le mal en lui derrière un nuage de fumée. Et dans ces cas là, il ne fallait pas venir l’en empêcher, ou en tout cas pas de manière frontal. Si Sofia n’était pas encore au courant, et bien maintenant elle l’était. Il avait ses humeurs lui aussi, quelles qu’elles soient. Et en l’occurrence, celle de ce soir n’était pas disposée à s’amuser à la remettre en place et se jouer de sa curiosité. Trop bouillant et trop énervé encore après cette rixe avec son ancien collègue et ami.

Enfin, elle sembla finalement le comprendre lorsqu’il toucha à la fameuse situation où elle avait été prise entre les feux d’un règlement de comptes et où il l’avait sortie d’une position plus que périlleuse avant que les balles ne viennent trouver son chemin. L’inspecteur la regarda repartir à sa table et enquilla sur un énième verre, sachant très bien que toute façon, s’il ne pouvait pas rentrer chez lui, il irait comme bien souvent dormir à l’hôtel ou même dans sa voiture s’il était vraiment trop soul. Des issues habituelles à ses nuits… Il sentait déjà un certain poids lui peser sur les épaules, de plus en plus appuyé au fil des minutes et sans aucun doute dû à la pression de son début de soirée agité qui commençait à retomber. Sofia finit par réapparaitre au comptoir pour reposer son verre et visiblement partir lorsqu’elle l’interpella à nouveau… Cette fois d’une toute autre façon. Voilà des excuses auxquelles il ne s’attendait pas mais qui étaient plutôt les bienvenues. Si Sean n’était pas un tendre, il n’était pas non plus un gros con et savait encore apprécier les bonnes volontés.

Et puis cela était aussi un concours de circonstances… Un autre soir, il ne l’aurait certainement pas pris comme ça et serait entré dans ce jeu comme il en avait l’habitude. Ce soir, il n’avait pas de masque, pas de plaque comme il lui avait dit et était à prendre brut ou à ne pas prendre du tout. Elle l’invita même à se remettre d’aplomb - plus ou moins en tout cas selon ce qu’elle proposait - chez elle. L’homme fronça légèrement les sourcils d’intrigue et d’un brin de méfiance conjugués et pinça sa langue entre ses lèvres, s’accordant quelques instants de réflexion avant de finalement lui répondre « Tu vas pas essayer de me droguer, hein ? C’est dépassé ces trucs là… » lui demanda-t-il en arquant les sourcils, sans grand sérieux et avec plus de second degré de nature sympathique proportionnel à la démarche de la jeune femme. Bon il fallait bien avouer que Sean avait toujours du mal à voir des entreprises purement nobles et généreuses chez l’Homme en général et qu’il y avait une pointe de vérité dans sa question, mais il s’agissait bien d’un retour aussi cordial que la proposition.

Quoi qu’il en soit, elle s’était excusée et y voyait un moyen de le remercier pour cette fameuse fusillade d’où il l’avait tirée. Refuser revenait à aller à contre-sens de ce pourquoi il l’avait envoyait promener quelques minutes plus tôt et ça n’avait aucune logique, même après avoir déjà pas mal bu. Et puis il n’était pas contre une invitation telle que celle-ci. L’appartement d’une jolie femme et tout ça, même une femme qui choisissait quand être agréable, restait mieux qu’un bar avec « Ben »… Sean finit le fond de verre qu’il lui restait avant de le reposer sur le comptoir et hocher lentement la tête en signe d’accord « Bien… Ok… On roule… » glissa-t-il simplement avant de se lever du tabouret sur lequel il était assis et déplier toute sa grande stature. Il rangea son paquet de cigarettes dans la poche de son cuir noir et ressortit une liasse de billets de l’autre de laquelle il tira deux billets pour largement payer la consommation de la journaliste comme il avait largement payé la sienne sans monnaie. Le barman n’avait pas perdu sa soirée avec tout ça, surtout au vu de la faible fréquentation de son établissement…

« Et met toi aux normes… » lui lança-t-il d’ailleurs en le pointant du doigt avec cette même prestance de tout-puissant qui le caractérisait avant de se retourner et se diriger vers la porte du bar qu’il poussa pour sortir à l’extérieur sur le trottoir de devant et s’arrêter. L’homme ressortit son paquet de clope et s’en alluma une en attendant que Sofia ne le rejoigne. Elle avait dit à une minute d’ici… Cela voulait dire qu’ils pourraient y aller à pieds ? Sean ne savait pas s’il pouvait encore conduire ou en tout cas sans risque bien qu’il avait encore une grande part de lucidité et une bonne forme, ses réflexes ne devaient pas être au top. A elle de choisir et de le guider, il la suivrait dans tous les cas.
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyLun 13 Juin - 19:03

Avoir à gérer sa vie est déjà quelque chose de difficile pour Sofia. Elle s'est d'autant plus impliquée dans le journalisme le jour où elle a rompu avec Gabriel. Il avait été son premier vrai et grand amour. Elle avait été amoureuse avant et après lui mais jamais de la même façon. Rompre parce qu'elle était le genre de femme à avoir une carrière et non le genre de femme à rester cloîtrer chez elle à attendre que son mari ou compagnon ramène l'argent n'était définitivement pas son style. Elle était ambitieuse, elle avait des envies, des rêves à accomplir et elle ne s'embarrasserait jamais d'un homme qui ne voulait pas qu'elle réussisse. Bien évidemment elle était pour la vie de couple si c'était pour partager les choses de la vie. Gabriel avait rompu avec elle alors qu'elle l'aimait, qu'elle voulait faire sa vie avec lui, elle avait envisagé un futur ensemble. Il avait réussi à la faire le détester pour bien des choses mais à présent Sofia se donner à 300% dans sa carrière, c'était sa priorité et les hommes viendraient ensuite. Un homme qui accepterait qu'elle aime être indépendante, qu'elle est parfois indomptable était un homme pour elle mais elle voulait aussi un homme qui essayerait de la dompter, de la calmer sans pour autant vouloir à tout prix essayer de la changer. C'est pour cela que Sofia jouait avec les hommes, qu'elle ne s'attachait pas. Ca explique beaucoup de choses et notamment le fait que quand elle est en compagnie de Sean elle le pousse à bout. Sofia sait qu'il répondrait, qu'il alimentera le besoin qu'elle a de faire ressortir son caractère de chieuse pour mieux s'affirmer. Ce n'était pas la meilleure des façons pour séduire ou amadouer un homme ou les gens en général mais Sofia n'en avait cure. Elle était encore jeune, elle aurait tout le temps de se poser un jour ou l'autre et de s'assagir.

Sean était un peu le même genre de personne que Sofia si on y réfléchit un peu. Il aime son métier, il le fait assez bien quoi qu'on en dise et surtout il est fonceur, impulsif, il n'aime pas qu'on lui dise ce qu'il doive faire car quand il fait quelque chose il le fait à sa manière et uniquement à sa manière. Sofia est pareille, elle n'aime pas qu'on lui dicte sa conduite même s'il faut bien avouer qu'elle est certainement beaucoup plus malléable que Sean quand cela concerne le travail et probablement la vie privée. Mais cela n'empêche qu'ils sont tous les deux vraiment très têtus et qu'ils ne se laissent pas faire quoi qu'il arrive. Sofia est une chieuse et forcément elle aime bien emmerder Sean et sa clique mais en même temps Sean le lui rend bien avec ses piques acerbes et la façon qu'il a de l'envoyer promener quand elle lui tape beaucoup trop sur le système. Pour être journaliste il faut être un peu maso, il faut aimer se retrouver dans des situations parfois cocasses, parfois rocambolesques. C'est tout à fait le style de Sofia donc il semblerait que ce métier soit fait pour elle. Tout comme il semblerait qu'emmerder Sean Mourning pendant encore quelques temps soit aussi son destin ou tout du moins ça correspond aux prochaines semaines voire mois de sa vie.

Ce soir était une chance pour la jeune femme de peut-être faire parler Sean mais rapidement elle aait compris qu'elle s'y était très mal pris et qu'il ne fallait pas commencer par l'attaque mais par la douceur ou plutôt la diplomatie et la sensibilité. Elle a foncé tête baissée comme d'habitude mais ce soir ça n'avait pas marché tout comme ça ne marchait pas les autres fois normalement. Finalement Sofia décida d'opter pour la version plus soft et surtout plus sympa. Elle n'était pas forcément très à l'aise avec cette façon de faire mais parfois ça pouvait marcher. Elle n'était pas dans la séduction, ça ne marcherait pas, elle n'était certainement pas le genre de Sean mais là n'était pas la question. En fait elle lui était redevable et à présent elle avait l'occasion de le remercier comme elle pouvait. Elle savait qu'elle le remercierait toute sa vie mais il fallait bien commencer par quelque chose. Ce qui la surprit le plus ce fut que Sean accepte l'offre de Sofia. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce qu'il dise oui et qu'il accepte de la suivre jusqu'à son appartement. Il semblait qu'elle avait su employer la bonne technique cette fois et elle savait au fond quelle était cette technique puisqu'il s'agissait d'un remerciement en bonne et due forme.

- Te droguer serait bien trop facile. Et puis je suis une femme avec de la classe je ferais beaucoup mieux si je devais te tuer et me débarrasser de toi. Ca fait prostituée de bas étage ce que tu sous-entends, lança la jeune femme sur le ton de l'humour et d'une certaine complicité qui était aussi inattendue que de la neige en plein été et à Los Angeles qui plus est. Cependant Sofia aimait bien ce genre de complicité et de private jokes. C'était plus ce qui la caractérisait parfois. Une fois qu'il eut accepté sa proposition la jeune femme le vit payer sa consommation alors qu'elle allait la payer elle-même. Ben ne rechigna pas sur quelques billets de plus et ne laissa pas la jeune femme payer à la place. Elle le salua puis rejoignit Sean devant le bar.

- Quand je dis une minutes c'est littéralement une seule et unique minute puisque nous sommes déjà arrivés, dit la jeune femme après avoir fait à peine 60 mètres. Elle glissa sa clé dans la porte et ouvrit sur le hall d'entrée qui était assez luxueux. Elle prit ensuite les devants pour monter dans les escaliers. Elle monta les deux étages qui les séparaient de son loft puis entra rapidement. Fais comme chez toi, je vais chercher de quoi soigner ta main. La bouteille de whisky est dans la cuisine. Il y a de quoi manger dans le frigo. Je reviens dans une minute, dit Sofia en filant poser ses affaires dans sa chambre pour ensuite se diriger vers sa salle de bain et prendre tout ce qu'il lui fallait pour soigner la main de Sean. Elle risquait fort de devoir lui offrir l'hospitalité pour la nuit mais en même temps elle en était seule responsable en lui proposant de venir finir de se saoûler alors qu'elle s'occuperait de sa main. J'espère que tu ne vas pas faire ta chochotte quand je vais commencer à te soigner sinon je risque fort d'y prendre un malin plaisir dit la jeune femme en revenant dans sa cuisine. Elle fit s'asseoir Sean et prit place debout à ses côtés. Elle prit du coton et l'imbiba de désinfectant puis prenant délicatement la main de Sean elle tamponna les parties ensanglantées avec délicatesse. Elle prit son temps pour bien nettoyer les plaies avant de finalement bander la main. Je mets juste ce bandage pour ce soir. Tu devrais le garder au moins une journée pour éviter d'attraper des saletés sur tes plaies. Et puis ça fait encore plus bad boy alors pourquoi ne pas le faire ? Ca plaît aux filles ce genre de détails...
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyMer 15 Juin - 14:07

Il n’avait pas toujours été comme ça… Jeune inspecteur fraîchement gradé, Sean avait également nourrit – comme tout bleu sans doute – pleins d’espoir naïfs de pouvoir sauver le monde, ou en tout cas le changer. Il ne saurait pas exactement dater jusqu’à quand cet idéalisme l’avait habité mais son intégration au sein de la première version du C.R.A.S.H avait tout changée et un moment, quelques mots lui revenaient chaque fois à l’esprit. Ceux d’un vieux flic baroudeur qui avait pris le jeune officier qu’il était à l’époque sous son aile. Désabusé par trop d’années de service au kilométrage, pourri jusqu’aux racines, après une descente chez des dealers haïtiens qui avait tournée au carnage et que son équipe avait maquillée. La vie est une pute et il faut la traiter comme telle. Faire en sorte qu’elle soit rentable et te rapporte et la baiser de temps à autre. C’est ce qu’il avait dit… C’est sans doute à cette période que remontent les origines du mal. Les fondations d’une vie et d’une carrière passées à profiter de ce qui fait de plus sordides chez l’Homme. Sean n’avait pas eu à être médecin pour voir le pire… La déchéance, la barbarie... Il était encore jeune, mais à 35 ans plus rien, même les scènes de crime les plus horribles ne l’étonnaient plus.

Qu’est-ce que Sofia essayait de savoir de lui ? Comme tous les autres sans doute, à fortiori pour une journaliste qui ne devait rien chercher d’autre que le scoop, le scandale, ce qui ferait vendre du torchon. Est-ce qu’elle s’intéressait au nombre de cadavres qu’il avait déjà laissé derrière lui ? Le nombre de nez, de côtes ou de mâchoires qu’il avait bien pu briser ? Ou bien le nombre d’années de prison qu’il avait fait perdre à des criminels pour les empêcher de détruire des vies dehors ? Certainement pas cette dernière. Est-ce qu’elle citerait dans son article le nombre de décorations qu’il avait obtenu ou bien le nombre d’enquêtes internes déjà ouvertes sur lui? Là, encore, Sean ne se faisait pas grande illusion mais il s’en fichait pas mal au final. Il y bien longtemps qu’il n’espérait plus que son travail, le bon qu’il faisait dans la rue, soit reconnu et apprécié. Par la presse, les citoyens ou même par ses pairs. L’inspecteur ne lui tiendrait pas rigueur d’un papier tirant à boulet rouges sur sa brigade puisqu’il ne s’attendait à la base à rien d’autre.

La lune ne semblait pas avoir changée d’orientation lorsqu’il sortit du bar pour s’allumer une clope sur le trottoir en attendant Sofia, mais pourtant la nuit semblait prendre une autre tournure que jusque là, après ce règlement de compte à coups de poings et les piques de l’emmerdeuse qu’elle était il y a encore quelques minutes. Moins pénible… Et c’était loin de lui déplaire. Elle était loin de lui déplaire de toute façon, surtout comme ça. L’homme la suivit jusqu’à un bâtiment où ils arrivèrent en moins de temps qu’il faut pour le dire et où il jeta sa cigarette à peine entamée pour l’écraser aux pieds de l’entrée. Ils montèrent ensuite un escalier où Sofia le conduit jusqu’à la porte d’un appartement à côté de laquelle il se posa contre un mur sur une épaule le temps qu’elle ouvre. « J’aimerais bien savoir ce qui motive une femme à sortir le soir boire un verre qu’elle peut boire chez elle dans un bar à trente secondes de là » lui glissa-t-il avant de se détacher du mur qui le soutenait pour la suivre à l’intérieur et entrer. Faire comme chez lui ? Ce n’était pas vraiment son genre… En tout cas pas avec une femme comme elle.

Sean s’imposait et faisait comme chez lui chez les suspects, parfois même sans mandat et sans le moindre respect mais cette situation n’avait rien à voir. Quoi qu’il en soit, il suivit ses indications et partit vers la cuisine non sans prendre le temps d’observer son intérieur et balayer tout ce qu’il croisait du regard dans le couloir qui l’y mena. Bien souvent, on en apprenait beaucoup sur les gens rien qu’en observant le lieu où il vivait… Photos, ordre ou désordre, papiers qui traînaient… C’était son job. Mais là encore, il n’était pas là pour une perquisition et ne se fit pas plus curieux en filant directement dans la cuisine. L’homme retira son cuir noir et le posa sur le dossier d’une chaise, laissant du même coup le holster portant ses armes en apparence par-dessus sa chemise. Pour lui, c’était naturel et il n’y faisait même plus attention, mais si Sofia ne supportait pas la vue des armes, il comprendrait très bien et elle n’aurait qu’à lui dire, il le remettrait sans problème. Il n’avait pas vraiment faim, mais il n’était plus à un verre près. Aussi s’empara-t-il de la bouteille de whisky dont il dévissa le bouchon au moment où la jeune femme revenait avec tout un matériel de soins.

« Je vais te décevoir alors… Quand on a de l’alcool dans le sang, on le supporte n’importe où ailleurs, même sur des plaies… » lui répondit-il avec un petit sourire. Dans tout ça, il n’avait pas eu le temps de se servir et n’y pensait même plus. Il lui tendit sa main amochée et l’observa faire, désinfecter et panser avec beaucoup de délicatesse. A la fin, ses yeux ne s’attardaient même plus sur les entailles de sa main mais sur le visage de la jeune femme avec une intrigue manifeste dans l’expression de son regard comme s’il cherchait une réponse dans le sien. « Je te trouve bien réservée pour une journaliste… Pas de questions ? Tu veux pas savoir comment je me suis fait ça ? J’en déduis que si je n’ai pas mon chapeau de cowboy ce soir, tu n’as pas ton calepin de reporter… » lui glissa-t-il avec un nouveau fin sourire amusé aux lèvres. Bien des mystères entouraient cette femme, et d’avantage encore depuis qu’il avait passé la porte de son appartement. Célibataire ? Il en était presque convaincu au vu de ce qu’il avait pu entrevoir de son univers et de son train de vie de soirée.

« Quelles filles ? » lui demanda-t-il en réponse à sa remarque sur le côté bad boy qui plaisait. Le ton et l’expression de son visage, les sourcils arqués sous-entendaient clairement que la question était plutôt de savoir si elle faisait partie de « ces filles »… Elle avait l’air plutôt sage et rangée pourtant, ce qui n’était pas plus mal. Sean pensa à ajouter que cela pourrait la caser dans la catégorie presse à scandale, mais il sentit une ambiguïté manifeste s’être installée entre eux dans la pièce, rendue palpable dans le bref silence installé et le temps qui semblait s’être ralentit. Il baissa finalement à nouveau la tête vers sa main et fit quelques mouvements avec ses doigts, serrant puis desserrant le poing bandé, avant de la relever lentement vers elle « Merci… » finit par reprendre pour briser cette glace pourtant déjà en train de fondre depuis un moment.
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyMer 15 Juin - 19:27

Depuis toujours Sofia sait ce qu'elle veut faire. C'est devenu de plus en plus évident avec l'âge, avec l'expérience. Elle a découvert de plus en plus de choses qui l'intéressaient dans le métier de journaliste et puis son caractère a fait d'elle quelqu'un de parfait pour ce métier. Elle a su allier l'utile à l'agréable, faisant d'un de ses pires traits de caractère une qualité et son métier. Fouiner n'est pas toujours mauvais, parfois c'est pour la bonne cause. De plus Sofia ne se serait jamais vue travailler dans un torchon du genre journal people qui traine les gens dans la boue sans se soucier du mal que ça peut faire. Non ce que Sofia avait toujours voulu c'était l'information sérieuse, fiable et sur les gens qui nous entourent. Los Angeles est une ville qui regorge de stars, de célébrités quelle qu'elles soient et bien évidemment il est facile d'être tenté par ce milieu quand on ne trouve pas dans le journalisme d'informations mais ce n'est jamais ce qui a tenté la jolie Sofia. Elle est quelqu'un qui aime le terrain et surtout qui aime fournir des informations intéressantes aux gens. Poursuivre une star pour savoir qu'elle a mangé un burger et non une salade ou savoir qui couche avec qui n'est décidément pas pour elle. C'est ce qu'elle appelle un torchon et ce n'est pas ce qu'est le journal pour lequel elle travaille. Elle aime son métier, c'est sa passion et pour rien au monde elle n'en changerait même si elle risque un jour de mourir parce qu'elle a dénoncé telle ou telle chose. La seule chose qui l'importe c'est de faire passer les messages et d'être épanouie dans sa vie professionnelle et pour l'instant elle a les deux.

Sofia sait pertinemment que le C.R.A.S.H n'apprécie pas vraiment qu'elle fouille dans leurs affaires, qu'elle cherche la petite bête. Sofia en avait parfaitement conscience mais pour d'autres choses elle se serait préoccupée de ce que les gens pensent autant là elle n'en a rien à faire, préférant faire ressortir la vérité quelle qu'elle soit. Sofia était sur cette affaire depuis des mois, des années même. Elle écrivait d'autres articles qui parfois n'avaient rien à voir avec le C.R.A.S.H mais sa préoccupation principale est vraiment le département de la lutte anti-gang. Sofia ne connaissait personne qui travaillait dans la police avant que cette enquête et cet article ne lui soient confiés alors forcément il a fallu qu'elle obtienne les informations d'une manière ou d'une autre. Elle a opté pour la manière forte et la plus directe qui fait qu'elle a foncé dans le tas pour tout apprendre par elle-même. Cependant elle a beaucoup observé, elle a écouté attentivement les gens, s'est forgée une opinion qu'elle n'avait pas à l'époque ne sachant rien sur le C.R.A.S.H ou sur le fonctionnement de la police en général. Bien sûr une fois sa longue phase d'observation terminée les choses étaient enfin devenues beaucoup plus sérieuses et Sofia avait révélé sa vraie personnalité aux policiers.

Parfois les gens pensent que certaines personnes sont différentes dans leur travail et dans la vie privée. C'est parfois le cas et parfois ça ne l'est pas. En ce qui concerne la jolie latina il y a une certaine différence mais elle n'est pas non plus l'opposée quand elle est chez elle avec ses amis. Elle garde son côté taquin, emmerdeuse mais là c'est présenté de façon beaucoup plus légère, détendue et agréable, pour le plus grand plaisir des gens qui la fréquentent. Mais pour parvenir à voir ce côté plus doux, plus tempéré il faut creuser car révéler de suite ce côté revenait à révéler des faiblesses. Sofia s'était construit une grosse carapace depuis des années et elle ne comptait pas la laisser se craqueler à la première occasion. Or ramener Sean chez elle était une première fissure car elle le laisser pénétrer dans son univers, dans son monde et donc dans son intimité. Elle était de nature très organisée et il n'y avait rien qui traînait mais il y avait quelques photos au mur, de sa famille, d'elle et son frère, de Sin et elle et même de Gabriel et elle à la belle époque. Elle l'avait uniquement gardée parce qu'elle montrait surtout la complicité entre Sin et elle mais elle n'arrivait pas à la regarder trop souvent.

- Je pense que tu y as répondu par toi-même mais pour étendre cette réponse j'aime beaucoup le jazz qu'ils passent dans ce bar et je préfère boire un verre dans un bar avec de la bonne musique plutôt que boire seule devant un programme télé inintéressant. La jeune femme ponctua sa phrase par un sourire franc. Cela sonnait un peu alcoolique dans les deux cas mais elle s'en contrefichait car elle savait qu'elle ne buvait que rarement et toujours dans des quantités modérées. Ce soir elle avait juste envie de ne pas rester seule dans son grand loft. Après elle ne rentrait pas forcément avec la meilleure des compagnies mais il semblait calme et presque agréable alors pourquoi serait-elle hargneuse ? Le fait qu'elle lui soigne sa main l'empêchait de trop penser à Sean qui l'observait. Elle se serait bien contentée de lui soigner la main pour la soirée afin de ne pas avoir à affronter son regard plus longtemps. Elle devait être tellement silencieuse que Sean l'avait remarqué. Je n'ai pas toujours mon calepin, je peux parfois être une chieuse mais pas fouineuse et ce soir je suis de repos tout comme toi en effet, répondit la jeune femme avec un sourire qui se voulait complice mais qui révélait aussi où elle se plaçait, c'est-à-dire du côté neutre. Je ne veux pas te forcer à parler, d'une part parce que je n'y suis jamais arrivée et d'autre part parce que ce soir tu n'es pas en service. Voyez le côté comique de l'histoire, elle ne dit pas que c'est parce qu'elle n'a pas envie. Elle en a envie mais elle préfère partager autre chose, apprendre à connaître le vrai Sean, celui qui lui a sauvé la vie.

Sofia prit un verre et se servit un autre verre de vin. Elle préférait continuer à boire du vin plutôt que du whisky et risquer de finir avec un atroce mal de crâne le lendemain. Elle tournait encore le dos à Sean quand il demanda à quelles filles il faisait référence et elle ne put réfréner un sourire avant de se retourner et de le regarder dans les yeux toujours proche de lui. Si tu penses à moi tu te trompes, je les aime avec des blessures moins fraîches, taquina la jeune femme avec un petit clin d'oeil. De rien, comme je te l'ai dit je te dois bien ça, ajouta la belle brune en prenant place sur le tabouret de la cuisine buvant une nouvelle gorgée de son vin. Tu vas croire que je suis folle de toi mais je pense qu'il ne sera pas raisonnable de prendre ta voiture après les verres que tu as pris. J'ai une chambre d'amis avec une bonne douche bien chaude, tu n'as qu'à en profiter autant que tu veux... Oups Oups Oups se disait-elle dans sa tête. Ca sonnait un peu trop comme une offre alléchante...
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Sean Mourning
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MessageSujet: Re: One Night Stand   One Night Stand EmptyLun 4 Juil - 12:05

Sean le savait bien… La nuit était bien souvent l’occasion de voir les gens sous un tout autre angle que la journée. Etrange comme parfois le comportement et le caractère de certaines personnes pouvaient à ce point changer sous prétexte – ou sous pouvoir – de la pénombre. Les anges du jour pouvaient très bien se transformer en démons nocturnes, et vice versa. Pour Sean, que l’on pouvait considérer comme un démon de jour comme de nuit, les choses étaient un peu plus compliquées… La nuit était son univers, son terrain de jeu et bien souvent d’opération… Des années que l’homme était formaté pour être au meilleur de sa forme une fois la lune hissée à son plus haut niveau. Lorsque la plupart des gens dormait chez eux, la voie pour entrer en action était plus libre. Ne cherchez pas plus loin l’une des principales raisons de son célibat récurrent. Quelle femme pourrait supporter de passer la majeure partie de ses nuits seule dans ses draps ? Sans compter les inquiétudes qui allaient avec le fait de savoir son homme dans la rue avec tous les risques et les tentations que cela implique.

Ce soir néanmoins, les choses différentes… Et Sean aussi. Peut-être avait-il joué au démon trop longtemps et avait atteint ses limites…. Ou peut-être simplement de découvrir une autre Sofia le faisait changer lui aussi. Quoi qu’il en soit, voilà qu’il se retrouvait invité chez elle sans vraiment l’avoir vu venir, pensant qu’il terminait cette nuit comme beaucoup d’autres, blessé, dans des flots d’alcools et à moitié ivre voir pire dans sa voiture. Elle avait été sympa de panser les plaies de ses phalanges, mais sans doute d’avantage de ne pas se montrer aussi curieuse et chieuse qu’elle l’était la journée au bercail. Elle ne cherchait pas à savoir le pourquoi pourtant plus que douteux de ses blessures, et il ne cherchait pas à analyser son environnement et son appartement. Non, pas ce soir… De toute façon l’alcool commençait un peu trop à imbiber son sang et ses idées. N’en restait qu’il avait toujours quelques réparties à placer judicieusement – ou non – dans leur discussion et la réponse de Sofia à sa question eu le don de lui tirer un sourire amusé.

Elle l’avait du même coup surclassé alors que le whisky était sortit de son esprit, le fait de la voir se servir un verre de vin le ramena très vite à un besoin de boisson imminent. L’inspecteur l’imita et prit la bouteille de scotch pour s’en servir également une bonne dose, portant le verre à sa bouche au moment où elle lui offrit de dormir là pour la nuit, ce qui l’arrêta net. Le temps d’esquisser un nouveau sourire caché derrière ce verre suspendu devant ses lèvres, il arqua les sourcils et répondit d’abord « Oh je sais très bien que tu es folle de moi… » avant de finalement boire le fond ambrée de sa boisson et reposer ensuite le verre à côté de lui sur la table à côté de lui. Sean s’assit sur le rebord de celle-ci, ce même air amusé par sa remarque à laquelle il ne croyait même pas lui-même. « Alors si j’ai le droit à la chambre d’amis… C’est qu’on peut me considérer comme… « un ami » ? » lui demanda-t-il sans la lâcher du regard en arquant les sourcils de curiosité. Evidemment pas un ami en tant que tel… Disons dans le sens d’une relation positive, ce qui était loin d’être le cas il y a encore quelques heures. Avait-elle changée d’avis sur lui ? Ou bien était-ce ce vin qui commençait à lui faire faire n’importe quoi ?

Quoi qu’il en soit, dans un cas comme dans l’autre, Sean ne pouvait pas accepter. Pas son genre d’accepter l’hospitalité gratuite et pas vraiment justifiée au vu de leur relation jusque là. En somme, cela le gênait. Pas envahisseur pour un sous, il n’aimait certainement pas le sentiment de s’imposer à quelqu’un là où il n’avait aucune légitimité. La dernière femme avec qui il avait dû dormir sans coucher avec devait être sa mère il y a vingt ans… Ou Gaby, en planque. Mais là, c’était différent puisqu’elle était une collègue. « C’est gentil mais je ne peux pas accepter… Et puis j’habite moi aussi à trente secondes, je crois qu’il vaut mieux que je dorme dans ma voiture plutôt que de déranger… J’ai l’habitude. » finit-il par répondre en reprenant son verre de whisky en main pour ensuite en boire une nouvelle gorgée. Une offre un peu trop alléchante oui… C’était une femme sublime, sans doute poussée par l’émotionnel lié à ce fameux jour où il l’avait empêché de se faire descendre au milieu d’une fusillade urbaine, bien qu’elle le cachait très bien derrière ses airs de forte tête.

Sean n’avait pas le droit d’en jouer… Il lui avait sauvée la vie parce qu’il devait le faire et cela ne lui accordait pas toutes les attentions en retour. Il n’était ce qu’on pouvait appeler… « quelqu’un de bien », et ça il le savait... Le fait qu’il porte une plaque et deux flingues ne garantissait rien sur sa personne, et ça elle, elle le savait aussi très bien… A moins que tout cela soit en fait lié et qu’à nouveau, derrière ses apparences, Sofia souhaite en réalité trouver une présence rassurante et soit en recherche d’un sentiment de protection après cet incident vécu qui aurait pu lui laisser un certain traumatisme et un sentiment d’insécurité… Dans ce cas, il pourrait le comprendre et reconsidérer la question. Cela serait sans aucune logique de ne pas le faire. Il ne l’avait pas tirée de ce mauvais pas pour ne pas suivre derrière et la laisser sans ressources sécuritaires. Allez savoir… Il ne s’improvisait pas spécialiste en psychologie et ne pouvait rien avancer d’autres que des suppositions, surtout qu’il n’imaginait pas Sofia lui dire tout ça si cela s’avérait juste… Quoi que… Il avait déjà vu qu’elle en était capable, et c’est sans doute déjà ce qui les avait menés ici…

Dans la foulée, il reporta son regard sur elle et tendit son bras pour l’inciter à trinquer son verre avec le sien, un sourire plus chaleureux et complice aux lèvres. « Alors ? A quoi est-ce que l’on trinque ? A la glorieuse police de ce département ? L’indépendance de la presse ? Ou peut-être à leurs bonnes relations réconciliées… » lui demanda-t-il, les sourcils à nouveau haussés plus d’humour qu’autre chose. Pas une question piège du tout... Elle pouvait lui sortir trinquer à la dernière victoire des Lakers ou n'importe quoi d'aussi futile qu'il acquiescerait et descendrait son verre de la même façon.
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