Ce qui caractérise le plus Dallas, c’est sa force de caractère. Lorsqu’il a une idée en tête, il est très difficile de lui enlever. Le hors la loi n’est pas non plus du genre à abandonner ou à se laisser impressionner par qui que ce soit. C’est cette force frénétique qui l’anime lorsqu’il participe à ces combats illégaux dans les bas fonds de la ville. Ses activités nocturnes lui délivrent aussi une telle décharge d’adrénaline qui lui serait difficile de s’en passer. Bien sur, cela peut aussi lui attirer des ennuis. C’est aussi un homme rusé tantôt franc et direct, tantôt sournois qui peut très bien mentir pour arriver à ses fins. Malgré cela, Dallas a ses principes. Il rend généralement au centuple la moindre crasse. Bien que solitaire et taciturne, il s’intéresse de manière assez discrète aux quelques personnes qui l’entourent. Vous l’avez compris, sa langue sa délie rarement ou du moins il n’est pas très expansif, mais lorsqu’il ressent le besoin de se faire comprendre, ses propos éclatent dans l’air avec plus ou moins de véhémence selon la situation. En outre, il apprécie se sentir tel un électron libre au sein de cette ville ravagée par la violence entre les gangs, la police et…les hors la loi comme lui. Enfin, Dallas tient particulièrement à son studio qui est en quelque sorte une partie de son gagne pain et une de ses passions.

Avec son mètre quatre vingt neuf et ses quatre vingt douze kilos, on peut dire que Dallas dispose d’un gabarit impressionnant. Sa silhouette musclée et athlétique lui confère une puissance inouïe et dissuade bon nombre de personnes. Les iris de ses yeux, qui peuvent prendre une expression tellement agressive et distante, sont de couleur marron. Ses cheveux bruns sont courts tandis que ses joues et son menton sont recouverts d’une barbe de quelques jours. Sa peau est très légèrement hâlée grâce au climat californien. En ce qui concerne ses vêtements, Dallas fait plutôt dans la simplicité. Il porte en général un jean foncé ainsi qu’un tee shirt sous sa chemise. Ses mouvements peuvent paraître un peu nonchalants mais il ne faut pas croire à un quelconque manque de vivacité.


Signe(s) particulier(s): Sans conteste ses tatouages. Sur ses deux bras, figurent des tatouages tribaux, des formes stylisées étranges au premier coup d'oeil.

Hm…par où commencer. Ecoutez bien parce que je n’aime pas raconter ma vie. Je suis né à Los Angeles, la Cité des Anges, du moins c’est ce qu’on dit. Je n’en ai jamais vu et il y a très peu de chance pour que j’en sois un. Ma mère quitta le Texas peu avant ma naissance pour retrouver ses racines à L.A étant donné que mon père, Danny Marshall, disparut de la circulation. J’y reviendrai un peu plus loin.

Inglewood fut la municipalité dans laquelle je grandis. Ma mère le regretta amèrement puisqu’elle ne voulait en aucune façon que je devienne un gangster comme mon paternel. Cependant, je me suis retrouvé au beau milieu de Hillcrest Boulevard, qui n’est qu’une partie de cette gigantesque fosse aux lions. Je m’y suis fait ma place et qu’on le veuille ou non, mon destin était déjà scellé. Comment différencier le bien du mal aussi jeune et prendre conscience de ses actes dans un tel environnement? Carrie, ma mère, fit son maximum pour me garder vissé sur de bons rails. Mais, je n’étais pas vraiment facile à gérer, même à l’école, notamment à cause de mes fréquentations. Impulsif, insolent, je n’en faisais qu’à ma tête. En plus de cela, elle devait faire face à deux voisins qui la harcelaient mais je me sentais trop jeune pour m'attaquer à ces vicelards.

Pendant mon adolescence, je découvris plusieurs sports de défense, notamment la boxe ou encore le close combat sans en rapporter le moindre mot à ma mère. D’où m’est venue cette passion ? Qui sait, peut être de la violence que j’apercevais tous les jours dans la rue ou à travers la télévision. C’est d’ailleurs dans une salle de sport que je fis la rencontre d’un lutteur tatoué qui n'était autre que mon entraîneur. J’ai demandé à cet homme pourquoi il avait voulu cette douleur et ces inscriptions sur son corps. Il m’a répondu qu’il s’agissait de son passage à l’âge adulte et que dans de nombreuses tribus des îles du pacifique, d’où il est originaire, ce rite initiatique est censé nous aider à devenir celui que l’on veut être. Les entraînements s’enchaînèrent ainsi sur plusieurs années tandis que ma mère abandonna progressivement son étreinte sur moi. C’était probablement un abandon de sa part, du moins c’est ce que j’en pensais. De moins en moins causante, elle m’adressait la parole juste quand cela était nécessaire. Me considérait-elle déjà adulte ?

Au bout de quelques années, pour mes vingt et un ans, je pris à mon tour la décision de me tatouer sur les bras. Comme vous vous en doutez probablement, cela ne ressemble en aucune façon aux ailes d’un ange. Le soir même, en revenant chez moi un peu plus tôt que prévu, je voulais dire la vérité à ma mère sur mes fréquentations, les combats et lui montrer mes tatouages. Toutefois, à mon arrivée, la porte d’entrée était légèrement entrouverte. Elle se faisait agresser par les deux hommes que je craignais quelques années plus tôt et que je redoutais toujours sur le moment. Je n’eus que quelques secondes pour me décider. De toute façon, les choix étaient restreints. Sur le coup, je ressentis comme une colère dévastatrice déferler en moi. Elle me poussa à me confronter au danger et même plus que ça…à devenir le danger. Le premier type s’approcha de moi avec sa batte de baseball tandis que de mon côté je m'étais armé d'une chaise comme bélier pour pénétrer dans le salon. Le deuxième individu n’attendit pas une seule seconde pour m’attaquer pendant que j’étais occupé avec le premier. Malgré mes efforts, je recevais pas mal de coups, le salon étant un peu trop étroit pour combattre. Mais, je parvins à m’en débarrasser grâce à deux coups de coude pour le premier et après avoir claqué plusieurs fois la porte du salon sur les côtes du second. Ceux-ci s’en allèrent ensuite comme ils pouvaient. Mais, je n’étais pas au bout de mes surprises ce soir là. Après m'être exprimé sur les secrets que je dissimulais, Carrie me révéla avoir des dettes colossales suite à ses emprunts demandés aux mauvaises personnes et qu’elle était aussi atteinte d’un cancer. Cependant, elle occulta très rapidement ces détails pour se soucier de ma sécurité. Elle se doutait que les deux agresseurs voudraient se venger.

Je ressentis le besoin de prendre l’air pour réfléchir. La situation était délicate. Je n’avais aucun revenu et la police n’allait certainement pas nous protéger. Une seule solution se présenta à moi pour gagner du blé rapidement : plonger du côté obscur. Je me suis alors rappelé que j’avais auparavant entendu des murmures, des bruits de couloir, à propos de combats illégaux qui seraient organisés dans des complexes désaffectés. Après quelques jours d’investigation, j’ai convaincu l’organisateur de me faire participer à mes risques et périls. Les débuts furent difficiles. La première fois, j’eus l’impression de pénétrer dans une arène avec tous ces parieurs hurlant sur le combattant qu’ils ont choisi. Mais, très rapidement et aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai aimé ça. Je pouvais enfin exploser et laisser cette frénésie s’exprimer. Au fur et à mesure, je parvenais à rassembler l’argent nécessaire pour rembourser la dette de ma mère.

Trois ans après, elle décéda des suites de sa maladie sans que je puisse y faire quelque chose. Ensuite, je pris la décision de changer d’air et d’appartement, d’ouvrir mon studio de tatouages et de ne laisser personne dicter ma vie, quitte à employer les grands moyens. Six mois après, un peu avant mes vingt cinq ans, mon père fit son apparition dans ma vie. La première entrevue fut musclée et depuis la relation est plutôt tendue. A vrai dire, je ne pourrai jamais lui pardonner de nous avoir abandonné mais il reste tout de même mon père. Que dire d’autre ? Ah oui, je m’en suis pris à un officier de police. D’habitude, j’essaye de me contrôler mais celui là est arrivé quelques minutes après que je me sois disputé avec mon paternel et juste avant un combat. C’est moche. Deux ans après, je me suis retrouvé à l’hôpital après avoir été sérieusement blessé au crâne dans un combat. Mais, je me suis vite enfui de l’établissement hospitalier, sans prendre la peine de signer une décharge. Je suis devenu un champion, le bras droit de l’organisateur de ces combats illégaux, un hors la loi que l’on n’ose pas approcher et qui a sombré dans la décadence...Je vous l’avais dit, il y a très peu de chance pour que je sois un ange.

Il est évident, vu son passé et la nature de ses activités, que Dallas n’apprécie guère la présence de la police dans les environs. Cela ne fit qu’empirer lorsque les forces de l’ordre décidèrent d’employer des méthodes plus radicales…illégales. Côté affaires, il n’a pas à se plaindre. Dallas a grandi dans ce climat pesant qui ne daigne quitter Inglewood. Il s’y est fait sa place, en tant que «freelance» indépendant grâce à ses tatouages et ses coups de poing. Les gangs représentent des factions avec lesquelles il a appris à cohabiter mais le hors la loi ne leur fait aucunement confiance.