Irrespectueux méprisant jaloux dépendant menteur possessif exigeant excessif impulsif dominateur critique machiste violent immature affectif immature tout court imprévisible incontrôlable instable imprévisible méfiant en perpétuel combat avec sa propre colère brouillon têtu déterminé persévérant audacieux solidaire charismatique enjôleur Don juan mesquin cynique emporté vaniteux lunatique agressif arrogant débrouillard méthodique déteste la solitude adroit nerveux râleur discret sur ses sentiments extraverti en société impatient fatigant emmerdeur de première et résistant. hypocrite possessif Instinctif
Âge : 28 ans Origine : Américain d'origine mexicaine Groupe : Los Ojos Date de naissance : 31 Octobre 1982 Lieu de naissance : Long Beach, Californie
Informations supplémentaires
Etat Civil
Croyez-en mon expérience ! la place de second dans une famille de trois enfants n’est absolument pas une place enviable. Le premier est adulé, le dernier est chouchouté et le second reste le second. Pourtant, je n’oserais pas me plaindre. Alors que nos parents nous ont brusquement été arrachés, Gabriel, de cinq ans mon ainé, s’est sacrifié et s’est saigné aux quatre veines pour nous offrir, à Sin et moi, une vie décente. Sin, c’est la cadette. Une jeune femme étonnante au caractère détonnant et, quand l’un à mon modèle dans la vie, l’autre est comme mon double. Elle et moi partageons la plupart de nos défauts et de nos qualités, fécondant régulièrement des crises de nerfs proche de l’apocalypse en cas de désaccord. A mon sens, Gabriel l’a surprotégée, la rendant parfois infecte et souvent trop possessive. Elle s’accorde des droits sur ma propre vie et je déteste son autorité. Personne, pas même elle, n’est à même de me dicter ma conduite. Que je comble mon manque d’affection dans les bras de femmes différentes ne regarde que moi. Après tout, je suis célibataire, je n’ai pas d’enfants – hormis l’enfant d’Adela qui soutient mordicus que j’en suis le père – qu’est ce que ça peut lui foutre, à ma sœur, que je collectionne les relations ? Avec elles, tout est si facile, si évident. Je les flatte, elles s’allongent et moi, dans leurs draps, je trouve une place. Certes, elle est peu louable mais, à défaut, elle est arrangeante et soigne mes cicatrices. Partout ailleurs tant que je peux fuir quelques heures l’inquisition de ma sœur sur ma maison. Entre le tempéré et le commandant en chef, où je me situe moi ?
Activité
Officiellement, je travaille à mi-temps dans un garage. Officieusement, je négocie pour mon gang. Lorsqu’un commerçant réclame une protection, lorsqu’un fabriquant de drogue (plus communément appelé un cuisiner) souhaite faire affaire avec nous, c’est moi qu’il rencontre. Je négocie avec lui, avec diplomatie ou violence selon le cas, chaque terme du contrat que je propose ensuite au boss. Parfois, en de rares occasions, je fais office d’hommes de main mais c’est plutôt rare. J’ai, paraît-il, une fâcheuse habitude au débordement trop peu discret. Dans ces cas-là, on m’associe toujours à ma sœur. Allez savoir pourquoi.
Inglewood
J’ai, bien rangé dans une armoire de ma chambre, le vieil album de mon enfance soigneusement décoré par ma mère. Parfois, quand elle me manque trop, je le feuillette et je reste perplexe devant certaines photos. Jusqu’à mes cinq ans, nous avons vécu dans une maison somptueuse avec terrasse et piscine. Pourtant, je ne garde de cette époque que des évocations éparses et maussades. Sans doute étais-je trop jeune, à moins qu’il ne s’agisse d’un réflexe de ma mémoire sélective. Du déménagement, je n’ai gardé aucun souvenir. Après tout, ma vie a commencé ici, à Inglewood. Cette ville m’a vu grandir, m’a éduqué, m’a consolé, m’a amusé et est sans nul doute le plus juste témoin de mes maladroites frasques, mes périlleux écarts, mes déboires amoureux – non ! Sexuels, le terme serait mieux choisi – mes exquises premières fois ou mes plus sincères amitiés. C’est sur ses trottoirs gris que je me suis cassé la clavicule, dans les toilettes de son lycée que j’ai fumé mon premier joint, dans ses ruelles sombres que je me suis battu pour la première fois. Bref, j’aime cette ville. J’en connais ses travers et ses dangers, ses pièges et ses ruses. Je sais où traîner, quand et avec qui. Inglewood n’a que très peu de secrets pour moi et autant je peux m’y sentir à l’aise, autant souvent je voudrais qu’elle change. La présence des One Niners lui nuit et l’insécurise. Ils laissent planer ici un sentiment d’insécurité en cultivant une guerre sournoise. Certes, nous ne sommes pas des saints mais....quand il s’agit de ce gang, je ne parviens pas être objectif. Ils ont détruits la vie de ma sœur en lui volant son seul et unique amour. Je leur voue une haine innommable. Je les déteste plus encore que les flics et leur méthode douteuse et leur manque de respect pour la famille. Ces gens, même les plus vertueux, n’ont aucun sens de la famille. Combien de fois n’ai-je pas été embarqué au poste après une bagarre qui a mal tourné ou une perquisition dans mon domicile ? Trop de fois et souvent sans preuve. Au moins pourrait-il s’arranger pour éviter de m’afficher en public ou devant ma famille. J’ai cette fierté des hommes blessés et élevés par la rue. Une de celle qui m’oblige à exécrer l’insigne et l’uniforme. Je crois qu’en résumé, je suis un bon produit de ma communauté. Je suis fidèle et dévoué aux Los Ojos, j’aime ma terre d’attache, souhaite la mort de chaque One Niners qui croiserait ma route et je maudis la flicaille. Au final, rien de nouveau sous la lune.
What about you ?
« Il y a les rêves qui nous font, il y a les rêves que l'on fait. Dans la jungle de béton petit sauvage est né ! Tous les jours a quelques centimètres de la rupture, toujours avec le sourire, toujours avec les brûlures. [...] Je suis la contradiction, je suis le feu de sang froid, vos parents vous ont souvent dit de ne pas jouer avec moi ... » Mino « Man On fire »
Les coups furent décochés trop vite, trop fort, beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Aussi leste soit les opposants, les éviter est impossible. Aussi robuste soit les bourreaux en souffrir est évidence mais d’aucun ne semblent réellement affecté. L’un ricane, l’autre colère. D’un même geste, boutefeu et martyr brident fébrilement d’une main, la douleur d’une phalange fêlée et d’un nez cassé. Dans leur veine se répand une méprise : L’illusion d’être invincible. Alors, un pesant silence s’installe. Les défiantes prunelles reflètent la lumière tremblotante d’un réverbère, dessinant au sol, vacillante telle la flamme d’une bougie au vent, des ombres cambrées, figées et aux aguets. Plongé dans le noir, le rideau noir de l’addiction, les coups de klaxons des conducteurs pressés, le tintement des talons des femmes sur le macadam, les piétons hélant un taxi jaune d’un sifflement ne suffirent à interrompre leur bravade. Ils s’observent en chien de faïence, encore et toujours, ne craignant rien ni personne…ou presque. « Qu’est ce qui se passe Fils de pute ? Tu es déjà fatigué ? » nargue l’afro-américain qui signe son arrêt de mort.
Cruz Moreno, 17 ans, a le sang chaud. C’est un impulsif en perpétuel conflit avec lui-même. La mort de ses parents l’a profondément touché. Insulter sa mère, c’est allumer la flamme de son agressivité. C’est presser le bouton ranimant les maux de l’absence. C’est s’exposer à un Pitt Bull qui n’aboie pas seulement, un chien enragé qui mord et qui ne lâche pas. Ainsi, sans crier gare, l’adolescent bondit sur son assaillant et, malgré ses blessures, lui décoche une série de coup de poing de plus en plus violent jusqu’à l’étourdir en hurlant que sa mère n’était pas une pute. Il est enragé et l’autre devrait se tenir à carreaux, se taire et peut-être même présenter des excuses. Au contraire, il défie Moreno d’un sourire moqueur. Pour le jeune homme, c’est la goutte d’eau qui remplit sa coupe. Elle déborde et, dans un accès de folie meurtrière, il égorge comme un cochon son attaquant. Il sait qu’il ne sera plus jamais le même. Les vêtements maculés du sang d’un autre, il tremble de tous ses membres. Il tremble et sanglote tandis qu’il observe d’un regard revanchard l’autre enfant rendant son dernier souffle. C’est tout ce qu’ils sont, des enfants. Des enfants façonnés par la rue. Il sait qu’il tient entre ses mains son passeport pour rejoindre les rangs du gang de son frère. Cependant, il a peur. Il est mort de frousse et, rassemblant le peu de lucidité qu’il lui reste, il téléphone à Gabriel qui lâchera tout pour le rejoindre et l’aider. Bientôt, ils seront trois sur les lieux du crime. Et, s’ils effaceront les preuves, son futur chef lui tendra une machette dont il sait parfaitement quoi faire. Il doit signer son crime en bafouant la dépouille de sa première victime.
Cruz, décontenancé, jette sur son frère un œil inquiet et sur les traits fatigués de ce dernier, déchiffre avec honte toute sa déception. Aujourd’hui, il l’a déçu mais Cruz ne renoncera pas. Il obéira à son leader. « Maintenant, rentre à la maison Cruz, prends une bonne douche et attends-moi.» Bien sûr, il aurait aimé protesté mais il ne s’opposa à son frère. Sa désillusion est trop palpable, trop tangible et le jeune en crève. Ils pensent à ses parents partis trop tôt et il sait qu’il lirait probablement la même expression dans leurs pupilles désabusées. Il y songea pendant tout le trajet du retour, bien caché dans une veste à capuche trop chaude pour la saison. Dieu seul sait qui il pourrait croiser et, son T-shirt comme son faciès laisseraient supposer à tout bon flic qu’il est coupable d’un acte honteux. Honteux, l’est-il seulement ? Appartenir aux Los Ojos est un rêve de gosse et en aucun cas Gabriel ne pourrait le blâmer. A se montrer si parfait, l’ainé est devenu un modèle, un exemple à suivre et un point de repère. C’est lui qui, de sacrifices en sacrifices, éleva les cadets de la famille Moreno après le décès de leurs parents. C’est lui qui ramena toujours plus d’argent pour les nourrir, payer le loyer et leur préparer un avenir. Est-ce une raison pour se laisser dicter sa voie ? Cruz n’est pas fait pour les études. Il est trop impulsif et trop violent. C’est un éclopé de la vie. Un estropié de guerre. Depuis qu’il est en âge de se battre, il provoque volontairement des bagarres dans le seul but d’exulter sa colère. Cette colère grandissante à mesure des années contre son destin merdique.
Sur le chemin du retour, son amour-propre pour seule arme, il retint ses larmes. A quoi bon pleurer ? Revenir en arrière n’est pas une option mais il ne regrette rien. Absolument rien. Sauf peut-être d’avoir été informé par Gabriel qu’une discussion s’impose. Il la redoute. Que dire ? Mentir est inutile. Le pseudo-patriarche de la famille ne supportera par des fadaises malmenées. Aussi dérangeante soit-elle, seule la vérité l’intéressera. Alors, quitte à perdre son respect, il la lui donnera. Il lui avouera tout. Son accord avec Hector, sa mission, les insultes et sa rage. Il confessera et assumera tout. Absolument tout. Mais, en attendant, il n’aspire qu’à trois choses: De la solitude, une bonne douche et un gros joint de deux feuilles. La marijuana, il en consomme depuis près de cinq ans. C’était l’un de ces soirs de juillet où une chaude après-midi caniculaire laissait place à un ciel d’orage. Alors, accompagné de Raf - meilleur ami de sa sœur mais avant tout ami de la famille – les deux jeunes gens profitèrent de l’air plus frais, bien que malsain, assis sur la pierre d’une maison voisine. C’est là qu’on les interpella. Des dealers plutôt sympathiques qui, contre quelques dollars, leur vantèrent les effets d’une drogue douce que l’on fume comme une cigarette. Loin d’être dupes, ils se laissèrent tout de même tenter. Ils n’ont plus jamais arrêtés.
22 heures. Le grincement de la porte résonne à ses oreilles comme une rédemption. Pour rentrer au bercail, il a emprunté bon nombres de détours. Plus besoin de jeter des coups d’œil inquiet derrière son épaule, plus besoin de craindre d’être suivi. Au Diable cette paranoïa qui rythma sa course effrénée. Il était enfin chez lui, déshydraté mais sain et sauf. Ainsi, avant d’investir la salle de bain, il ôta son veston et fit une halte par la cuisine. Cuisine assiégée par Livia, la meilleure amie de sa sœur qui ne fît rien pour cacher son étonnement et probablement son dégoût. Elle semblait horrifiée. Lui, T-shirt blanc tacheté d’hémoglobine collé à la peau, il se sentait sale. Sale et souillé. Souillé et immoral. Immoral et hanté par le pitoyable visage du One niners et sa main tendue dans sa direction. S’il espérait que son meurtrier ferait preuve de pitié, il s’est trompé. Il n’empêche que Cruz sait que ce visage le poursuivrait longtemps dans ses rêves. Il n’est pas foncièrement mauvais. Non. Le jeune homme a du cœur. En d’autres circonstances, il aurait même pu être quelqu’un de bien. Seulement, on ne peut jamais lutter longtemps contre sa destinée.
« Putain Cruz mais qu’est ce qui t’est arrivé ? » s’alarma-t-elle, proche de l’affolement. « Rien ! » « Tu te fous de ma gueule la ? Tu as vu ta tronche ? On dirait de la chair à saucisse, tu es à vomir. » « Ben pose pas de questions et casse-toi Ibanez.» répliqua-t-il en se servant un verre d’eau du robinet dans un verre propre traînant dans l’égouttoir. « Et puis, qu’est ce que tu fous dans la cuisine à moitié à poil ? Tu ne devrais pas être avec ma sœur ? D’ailleurs, où elle est ? » « Drôle de façon de traiter les invités de ta famille. Elle s’est endormie et j’avais soif. C’est interdit ? Putain, tu es vraiment le roi des connards. »
Appuyé contre le plan de travail, il approuva en haussant les épaules. Il n’avait rien contre elle. Il rêvait simplement de solitude. Leurs querelles, ce soir, ne l’amuseraient pas. Il se laissa donc insulter et, tout en l’observant quitter la cuisine coléreuse, avala d’une traite sa boisson fraîche. A son tour, il lui souhaita d’aller se faire foutre et, quelques secondes après elle, il lui emboîta le pas, s'arrêtant devant la salle de bain. Se dévêtir fût pour lui une épreuve. Son corps tout entier lui fait mal et il troqua une douche contre un bon bain dont il ressortit rasséréner. Le corps humides et les cheveux détrempés, il regagna sa chambre vêtu d’un survêtement et d’un débardeur, bénissant son frère d’être toujours absent, sa sœur d’être endormie et Livia d’être sagement à ses côtés, vaincue et vexée. Du moins, le pensait-il. L’insolente mexicaine, plus têtue qu’une mule et plus curieuse qu’une chatte, envahit son intimité et, bien que l’envie de la ficher dehors à grand renfort de coups de pied, il ne s’en sentait pas la force.
« Putain mais casse-toi. Tu es sourde ou quoi ? CASSE-TOI ! »s’indigna-t-il tandis qu’elle refuse. Visiblement, elle n’en démordrait pas. Et lui, trop las et trop fatigué pour se disputer ce soir, il l’autorisa à rester tant qu’elle ne pose pas de questions. Aucune question. Pas même : « As-tu mal ou comment vas-tu ? ». Rien. Pas un mot. Juste le silence alors qu’il se jette dans son lit, se frottant le visage de ses mains. « Tu n’imagines pas la soirée pourrie que j’ai passé. » finit-il par déclarer, brisant finalement la glace, mué par une irrésistible envie de se confier.
Depuis leur enfance, aux moindres coups durs, elle a toujours été la. Il n’était pas à leur coup d’essai. Sauf qu’à l’époque, il y a bien longtemps, il se racontait comment la petite frappe de la classe dérobait les bonbons de l’une ou dérouilla l’autre. Il n’y avait ni mort d’homme ni confidences sur nos traumatismes. Aujourd’hui, ce sera différent. Il lui contera ses déchirures et ses cicatrices. Il avouera que ses parents lui manquent, concèdera qu’à présent, il n’est plus qu’un assassin, admettra qu’il souffre de toujours décevoir son frère et ses parents qui doivent se retourner dans sa tombe. Et, puisque des larmes naitront au coin de ses yeux, puisque son amour-propre ne le supportera pas de lire la compassion et la pitié sur les traits parfaits de la jeune femme, il prétextera la fatigue, la chassera et le lendemain, la pourrira jusqu’à ce qu’elle oublie qu’il est aussi un homme de cœur.
***
Les traits tirés, le corps décharnés, les paupières rougies par l’insomnie, elle reste fière et lumineuse. Elle n’a versé aucune larme. Comment fait-elle pour rester maîtresse de ses émotions ? Si les lions souhaitaient trinquer à sa perdition, elle les assoiffe avec grâce. Elle feint mais ne faillit pas. Sin est extraordinaire. Seule la force avec laquelle elle s’agrippe à mon bras trahit toute sa douleur. Touché, ému, tandis qu’on enterre mon beau-frère, je dépose un baiser sur le haut de sa tête, encouragé par le sourire bienveillant de mon grand frère. Je sais qu’il a mal, lui aussi, il souffre pour la jeune femme mais il tient debout pour nous soutenir, encore une fois.
Quel gâchis !
Raf était un frère pour nous tous. Il était jeune, avait la vie devant lui et, à son départ, il laisse ma sœur digne, certes, mais éplorée. Je n’ai pas la prétention de pouvoir la comprendre. L’amour, je ne connais pas. J’en abuse pour soigner mon manque cruel d’affection mais je ne l’ai jamais rencontré. J’évite les flèches de cupidon avec souplesse depuis des années. Tout ce dont je suis capable, c’est l’écouter me demander de partir. Partir avant la fin de cette fichue cérémonie pour, sans aucun doute, éviter d’avoir à remercier les amis et les curieux qui lui souhaiteraient de sincères condoléances. J’acquiesçai donc d’un simple signe de tête et la main autour de son épaule, je la serre contre mon flanc jusqu’à la voiture.
« Putain de merde » pensais-je à voix haute avant de mettre le contact et de prendre la route. « Sin. Il faut que tu pleures. Tu ne peux pas tout garder pour toi .Laisse-toi aller, ça te fera du bien. » Elle ne répondit rien. « Hey, Sin, je te cause !» insistais-je sans oser la toucher. Je devais bien admettre que ma jeune sœur est éteinte à cause de ces putains d’enfoirés de One niners. Si je les méprisais, aujourd’hui, je les déteste. Mais, j’y songerai plus tard. Le plus important, c’est ma sœur. Ma petite sœur et son mutisme désarmant. Il était tant qu’elle rentre, qu’elle se repose. J’ai donc mis le contact et j’ai roulé jusqu’à notre domicile.
Quinze minutes plus tard, nous étions rentrés. Malgré mes tentatives, elle n’avait toujours pas prononcé un seul mot. Pas même lorsque je lui servis une tasse de chocolat bien chaud. Elle se contenta d’un remerciement vide, se retranchant derrière cette fausse quiétude qui m’agace. « Tu te rappelles, maman nous en préparait quand on était gosse et qu’on était triste. » Grand moment de solitude. Elle ne dit toujours rien. « Sin ! Parle-moi.» la suppliais-je en prenant ses mains dans les miennes. « Regarde-moi au moins. Hurle, frappe-moi si ça peut te faire du bien. Je m’en fous mais fais quelque chose. Tu crois que tu es la seule à souffrir ? Putain, tu casses les couilles tu m’entends. Je peux pas t’aider si tu ne me parles pas.» « Je ne sais juste pas quoi dire » me chuchota-t-elle en levant sur moi un regard embué de larmes. J’en restai stoïque et dans un élan de tendresse, je la prends dans mes bras, lui promettant que je vengerai Raf. Que je les tuerai tous jusqu’au dernier.
***
Las et contrarié, je frotte mon visage de mes mains moites, dégageant mon front et levant les yeux au ciel quand le barman dépose ma commande sur le zinc. Je le remercie, observe l’alcool de bronze au fond du verre et j’avale cul sec le breuvage. J’en réclame un autre et encore un autre. Tout ce que je souhaite, c’est rentrer chez moi trop ivre pour terminer ma conversation avec Gabriel. Depuis la mort de Raf, ma sœur me tape directement sur le système nerveux. Elle s’accorde le droit de diriger ma vie. Elle mène son monde à la baguette en toute impunité et, même si je regrette mon geste, j’estime que cette gifle, elle la méritait. J’aurais simplement préféré qu’elle vienne de quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui ne lui serait pas apparenté. Je n’aurais pas à supporter la pression de mon frère pour que je lui présente des excuses. De toute façon, elle est trop rancunière pour me pardonner. Je ne pouvais plus rien faire, à part peut-être me bourrer la gueule et me chercher de la compagnie pour la nuit. Et rien de tel qu’un vieux pote à la gueule d’ange pour draguer la piste.
« Hey, Fernando.» « Cruz ! Qu’est ce que tu fous la mon vieux ? Ca fait un bail que tu n’es pas passé ici ! » s’exclame-t-il avec enthousiasme quand il matait pourtant le cul d’une poule roulant des hanches. « Parfait mon vieux. Regarde-moi cette pure panthère qui traverse la piste. La serveuse là. C’est une vrai bombasse et ça doit faire une heure qu’elle m’allume. 100 dollars que je me la fait ce soir !» « Beau gosse » riais-je en suivant son regard pour apercevoir le minois de sa proie. Il effaça instantanément mon sourire. Cette fille au comportement léger, c’était Livia, la meilleure amie de ma sœur. Celle-là même qui, ado, m’attendit en pyjama dans ma chambre par inquiétude. Celle-là même que je m’efforce de détester parce que trop belle, trop désirable, trop ensorcelante et surtout, trop inaccessible pour moi et ouverte à tous les autres. La salope. Elle réveille ma jalousie, ma possessivité, ma frustration de la rejeter autant qu’elle ne me repousse et tout ça par pure fierté. « 200 dollars que c’est moi qui la ramène. » surenchéris-je en traversant le bar d’un pas rapide sans attendre la réponse de Fernando. Je fonçais directement vers la meilleure amie de ma sœur et, sans ménagement, la tirer à l’abri des oreilles indiscrètes dans le couloir des toilettes.
« Tu es complètement fou Moreno ? Tu ne vois pas que je bosse la ? » s’insurgea-t-elle en cherchant à me contourner. De mes mains sur ses épaules, je la pousse contre le mur et la retient. « Tu bosses ou tu fais la pute ? » Excédée, elle se débat et tente de me gifler pour finalement cracher à terre en m’insultant de tous les noms. Pour la calmer, je serrai plus fort, plus menaçant que jamais, me servant d’elle comme d’un souffre-douleur quand je regrette d’avoir perdu ma sœur. « Ecoute-moi bien. Si tu pars avec Fernando ce soir et si tu couches avec, je te jure que même ta mère ne te reconnaîtra plus. »
J’héritai d’un coup de pied bien placé dans l’entre-jambe et la douleur, plus fulgurante que jamais, m’obligea à la lâcher. Fière d’elle, elle se dirigea directement vers mon ami et moi, je quittai la boîte.
***
« Gabriel ? » m’écriais-je trop faiblement quand j’aperçois les valises au seuil de la porte d’entrée. Il ne répond pas et je répète son nom, plus fort et plus haut avec au fond de la voix une vive inquiétude. Une semaine que ma sœur n’est pas rentrée. Ces valises, c’est les miennes alors je flippe. Je flippe d’être mis à la rue à cause de mon entêtement. Si Gabriel me met dehors, comment vais-je survivre ? Comment vais-je affronter cette nouvelle vie ? Je tiens à mon confort. J’ai beau approché la trentaine, pour être heureux, j’ai besoin de ma famille auprès de moi. Ainsi, j’avance à tâtons dans le salon plongé dans une anormale obscurité quand la voix de mon frère me guide. Il est seul, assis dans le noir et il m’attend. Moi, je n’ose pas allumer la lumière, me contentant d’allumer la liseuse près du club qui illumine son visage grave. Il est en colère. Je ne suis pas dupe et je crains le pire.
« Tu vas me demander de partir, c’est ça ? » demandais-je pour percer l’abcès alors que je crains trop d’entendre des vocables comme « dehors » ou « Dégage »
« Non. J’y ai pensé mais, tu as eu de la chance. Ta sœur est rentrée. » Je ne pus réprimer un sourire et un soupir d’aise qui agaça mon frère au plus haut point. « Cette situation n’a rien d’amusant Cruz. J’ai vraiment failli te mettre à la porte mais tu es décidément trop con pour réaliser que la situation est grave ».
J’aurais voulu lui dire qu’il exagérait. Je le pensais. Ma sœur était probablement dans sa chambre, j’allais rejoindre la mienne, le problème est alors réglé. Du moins pour moi. Ni pour mon frère ni pour ma sœur.
« Tu vas présenter des excuses à ta sœur. Tu vas lui dire que tu es désolé et ensuite, je ne veux plus jamais vous entendre disputer à cause d’une de tes putes peroxydées que tu as tendance à ramener à la maison. Dans le cas contraire, tu dégages. » « Ok. » « Et Adela est passée avec ton gamin » « C’est pas mon chiard. » « Je n’en ai rien à foutre Cruz » affirma-t-il trop calme à mon goût « Je ne veux plus la voir ici. Alors, soit tu te montres enfin responsable et tu assumes ce gosse, soit tu t’arranges pout qu’elle ferme sa gueule...Et tu fais ça proprement, j’en ai marre de rattraper tes conneries. » conclut-il finalement en quittant le salon, me laissant seul avec ce vase qui valsera contre le mur dans un grand fracas.
Behind the screen...
Hey I'm SALEM28 ans...
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Dernière édition par Cruz Moreno le Mar 2 Aoû - 19:34, édité 21 fois
« Livia A. Ibañez »
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Sujet: Re: Cruz Moreno Mar 26 Juil - 15:02
Je sais que je suis pas encore validée, mais comme j'ai fini ma fiche je me permets de poster.
CRUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUZ. J'suis contente que tu sois là, NIAA. On va pouvoir se faire chier, tu vas pouvoir être con et moi faire ma chieuse, le monde va être so magnifique ! Mais je t'aime quand même (mais ça faut pas le dire)
Si tu veux, on parlera de notre lien par mp si tu souhaites rajouter des trucs etc. (a)
P.S : Pour le soucis des fiches, c'est un beug FA et faut régler un truc dans le panneau d'administration mais comme le boss est pas là....
CRUZ, CRUZ, CRUZ, promis je vais nettoyer les draps de ton lit après y avoir baisé Sin Sinon, bienvenue & content que tu sois là !
Avoues que tu cherches à crever ! O_O Putain -_- t'es un boulet j'espère au moins que tu le sais Garcia
Ma bichette magique > On est pas si vieilles marde MDR Rooooo je suis trop contente, t'en fais pas on va pouvoir les faire avancer et puis se frapper et puis saigner tout ça MDR
Et puis s'aimer, tabasser ton mec, se réconcilier, égorger ton mec, se consoler, ététer ton mec, se disputer, décalotter ton mec, te protéger, caster ton mec...
ROHHHHHHH MAIS POURQUOI TOUTE CETTE VIOLENCE !? CALMEZ-VOUS bande de Moreno en chaleur -_-' C'pas possible quoi, j'vais appeler renfort aussi z'allez voir ! Au moins, je suis pas sale, je nettoie okay ? Et puis, c'est pas ma faute, Sin me distrayait et c'était la seule chambre où on aurait osé le faire parce que Gab bah... C'est Gab quoi !
Ouais on a baisé ensemble, frustration ne veut pas dire couple ou relation sérieuse, tu devrais le savoir, t'es le spécialiste en la matière !
Je comprends pas pourquoi vous en faites tout un plat, j'veux dire Livia t'es jalouse ou quoi? Et on sent que Cruz aimerait faire la même ou c'est peut-être le fait que ça puait le fauve dans ta chambre MDR
MDRRRR ! Livia t'es qu'une grognasse je t'emmerde !
Sin ○ De toute façon, on a commencé par la baise, mais tu sais que ça va devenir sérieux éventuellement C'est une question de temps, je vais te dominer sexuellement, voilà tout. *out* Cruz, tu peux pas me casser la gueule, même si Sin te hait au moment, si tu me castres je pourrais pas lui faire d'enfants et elle t'en voudra. VLAN !
« Livia A. Ibañez »
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Sujet: Re: Cruz Moreno Mar 26 Juil - 21:40
PETIT CON. Quand t'arrêtera de bander en me voyant au petit déjeuner peut-être que t'auras mon respect ! T'avais pas qu'à partir, sale lâche ! (Je t'aime quand même)
Han putain comment j'ai envie de te bousiller le père Garcia là! Tu domines que dalle eunuque, t'as cru que j'étais ton ex femme ou quoi? Je vais te dresser au fouet tu vas voir, il est hors de question que je revoie ta gueule de toute façon
MDR, Livia va t'faire foutre par Cruz ça te calmera ! (je t'aime aussi mon chou)
Sin, j'en ai rien à foutre de ce que tu veux, moi aussi j'ai des envies et si on est pour être ensemble, tu dois me respecter parce que je te respecte aussi, clair ? Viens pas faire ta dure avec moi sous prétexte que je sais pas trop quoi. Et si tu crois que tu vas réussir à m'échapper comme ça, tu te fous le doigt profond dans le cul !
Tes arguments sont ... implacables Emilio le blaireau! Mon cul va bien merci de t'en soucier, je veux juste que tu me foutes la paix et que tu arrêtes de manigancer des rencontres de merde avec mon frère!
Cruz si tu te sens l'envie de le kicker fais toi plaisir XD
Sin, j'hésitais !!! Je le trouvais presque pitoyable à te courir après comme ça !!! Là, il est trop sur de lui, il faut lui rappeler que PERSONNE baise un Moreno (et encore moins ma soeur)
Cela dit Sin, je suis pas sûre que tu mérites que je me mouille pour toi !!! Personne t'a poussé dans son lit hein !!!
Euh non ! Je crois qu'on s'est pas compris la. Tu lui as pas couru après, tu lui as fait croire que tu lui courrais après pour obtenir ce que tu voulais et après le jeter. Parce que tu vas le jeter n'est-ce pas ?
"et, entre frère et soeur,tu peux bien me prêter ta chambre franchement !!!! La mienne n'est jamais assez bien rangée pour recevoir une "amie" "
« Livia A. Ibañez »
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Sujet: Re: Cruz Moreno Mar 26 Juil - 22:13
Par " amie" tu entends une de tes salopes ? Heureusement que j'ai jamais mis les pieds dedans alors ! AHAH.